Cenator: Le Matin papier est mort, nous osons espérer que cette page sera enfin tournée et le sujet clos.
Il va sans dire qu’une partie de notre être ressent de la sympathie pour les collaborateurs qui perdront leur travail. Mais cette sympathie est plus que tempérée quand nous nous souvenons combien ce quotidien était totalement acquis à la pensée unique, au politiquement correct, comme le reste de la presse romande. Il combattait le patriotisme et les initiatives le défendant, tout comme il soutenait la bienpensance qui mène le pays à l’abîme.
Toutes ces caractéristiques, communes à quasiment tous les médias romands, nous permettent d’affirmer qu’en termes de la diversité de la presse, la disparition du Matin c’est du pipeau, peanuts.
Parallèlement à l’hystérie qui a entouré la disparition de la version papier du Matin, nous avons assisté, en moins d’une année, à toute une série de faillites de commerces qui semblaient faire partie du paysage lausannois pour toujours. La seule faillite d’OVS, avec ses 140 succursales suisses, a mis 1150 collaborateurs au chômage. Dans la branche, plusieurs faillites ont précédé avec des pertes d’emplois massives : Vögele, Yendi, Switcher. En regard de ces drames, il est indécent que des journalistes fassent un tel cirque pour la perte d’emploi d’une cinquantaine de personnes.
Au niveau comptable, Le Matin a fait 34 millions de déficit au cours des 10 dernières années, dont 6,3 millions en 2017, soit plus de 500'000 francs par mois. Ainsi, la messe était dite depuis bien longtemps pour tout observateur impartial.
Aucune interview, ou si peu puisqu’elles nous ont échappé, n’a traité des faillites susmentionnées et des larmes de ces centaines de personnes qui représentaient une population bien plus vulnérable qu’un journaliste de la cour. Pas de deuil médiatique, pas de commission interdisciplinaire subventionnée pour résoudre la crise profonde de la vente de détail, pas de grève orchestrée par les syndicats, pas d’articles de presse à n’en plus finir, d’émissions de radio et TV, comme ce fut le cas pour les deux journaux chroniquement déficitaires qu’étaient le Matin et l’Hebdo. Le public a voté avec son porte-monnaie, il ne voulait pas acheter cette camelote, c’est son droit.
Toutefois, attention, la classe bavarde, ce ne sont pas de vulgaires vendeuses, debout toute la journée. Cette classe détient le crachoir et elle l’utilise à son profit, les politiques la courtisent à longueur d’année (la SSR étant intervenue comme jamais contre No Billag, le verdict des urnes l’a confortée dans sa toute-puissance et son rôle, non reconnu, de manipulatrice d’opinion).
La connivence entre les élites et les médias a déjà mis en branle le grand cirque étatique (et, bien sûr, l’argent des contribuables):
Mounir Krichane, responsable du Centre Média de l’EPFL, a été nommé directeur de l’« Initiative pour l’innovation dans les médias » (IMI).
En effet, des partenaires académiques, publics et privés se sont unis pour soutenir et développer l’innovation dans les médias.
Cette « usine à gaz » crée un réseau impliquant l’EPFL, la SSR, Ringier et le Triangle Azur (réseau réunissant les Universités de Genève, Lausanne et Neuchâtel).
Ce consortium de partenaires publics et privés devrait « résoudre la crise profonde des médias avec un budget de 650'000 francs par année ». (Dans sa tombe, Einstein s’est retourné, s’est gratté le crâne et a conclu : « En tous cas, même pour moi, même avec 650'000 francs par année, une équation à plus de mille inconnues dont le résultat = « résoudre la crise profonde des médias »… je déclare forfait ! »).
De son côté, Candide se marre et la ramène une fois de plus. Nos nouveaux Einstein vont « résoudre la crise profonde des médias »… pour les 10 ans à venir ? pour les 20 ans à venir (la Suisse existera-t-elle encore) ?
Ceci quelques jours après que la population eut appris que Lausanne Cités sera subventionné, avec ses impôts, à hauteur de 170'000 francs par année par le gouvernement de gauche qui règne sur la ville depuis 25 ans. Cette subvention permet de garder ce torchon comme il était mais en pire, alors que Monsieur Blocher s’était montré intéressé à le racheter éventuellement. Ouf, les socialos ont eu très chaud et une subvention providentielle a sauvé la situation.
Les médias agitaient en chœur le talisman « diversité de la presse » pour convaincre leur public de la nécessité de garder des « contre-pouvoirs » indispensables à la vie démocratique.
En fait, hormis la question des emplois, il s’agissait de garder au mieux la mainmise sur le formatage des cerveaux à la pensée unique de la « Gauche ».
Le camp des faiseurs d’opinion, les Mounir, les Fathi, les Jacques, les Darius n’allaient tout de même pas se laisser vaincre sans combattre.
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https://www.rts.ch/play/tv/19h30/video/dernier-tirage-papier-du-matin-nostalgie-dans-les-kiosques?id=9728455 (depuis 03:50)
https://www.letemps.ch/economie/une-nouvelle-initiative-suisse-medias-innovent
“Mounir Krichane, responsable du Centre Média de l’EPFL”
Tout un symbole.
Merci CENATOR pour vos textes d’une excellence frappante,et oh combien et riche de cette belle langue Française !.Merci aussi aux OBSERVATEURS,n’oubliez surtout pas les dons qui sont d’une IMPORTANCE VITALE A SA SURVIE !,LES OBSERVATEURS NE PRENDRONT JAMAIS le chemin de ces TORCHONS de cette GAUCHE TRAÎTRESSE.VIVE LES PATRIOTES,VOTEZ UDC oui mais LES BONS UDC !
La gauche n’a jamais eu d’arguments mais seulement des slogans publicitaires : “extrême droite, “diversité de la presse”, “multiculturalisme enrichissant”, “populisme”…
Tout cela, sans jamais avoir eu besoin de prouver le bien-fondé de ces étiquettes. Pour la simple et bonne raison qu’il n’y a personne pour les contredire puisque les médias, ce sont eux.
Entre la censure dont le Matin et le 20 Minutes sont friands à l’égard de la droite (liberté d’expression garantie par les droits de l’homme qu’ils aiment tant? aux oubliettes), les invités soigneusement filtrés sur la RTS, les éditoriaux à sens unique accaparant les premières pages comme si les ânonnements de ces rédacteurs en chefs étaient des vérités absolues, la droite n’a aucun moyen de se faire entendre.
Il est d’ailleurs piquant de voir que tous les acteurs médiatiques romands hurlent à la blochérisation d’un GHi alors qu’ils prétendent en même temps défendre la diversité.
Les mêmes trouvent tout à fait normal que des socialistes aillent soutenir Lausanne-Cités et le Matin. Oui dans ce sens c’est évidemment permis.
Enfin, pour prétendre être un contre-pouvoir, il faudrait déjà que la politique dominante et les médias ne partagent pas la même idéologie. Ce qui n’est évidemment pas le cas en Suisse Romande et surtout pas à Lausanne ni à Genève.
C’est dire si le terme le terme “démocratie” a été pris en otage par ces manipulateurs.
Avant que ces intellos ne trouvent une solution pour “résoudre la crise profonde des médias”, j’aurai déjà inventé un système de propulsion quantique. Et je ne sais pas encore ce que propulsion quantique peut bien vouloir dire…
La crise des médias romands est simple, ils sont aussi bons économistes qu’une porte. Même là, je donne avantage à la porte. La seule solution qu’ils connaissent c’est plus de la même chose: arroser d’argent et parler avec conviction qu’ils ont la solution. Plus, quand ils parlent d’innovation, ils disent généralement continuer de travailler avec la même structure dans une réalité différente. On appelle cela adapter, pas innover. Et pour finir, faut être sacrément arrogant pour prétendre innover là où tout a déjà été tenté plutôt que de tout simplement pendre le modèle que d’autres ont déjà adopté. Intellos était bien fort finalement, c’est juste des branlos.