La première scène se déroule devant la gare du Havre dans la nuit du 9 au 10 décembre dernier. Un jeune homme voit deux individus excités arrivant sur le parvis. Il craint pour un ami également présent. Mais c’est lui qui prend les coups au terme d’un échange verbal. L’un des agresseurs se sert d’une ceinture. La victime se protège et se retourne. Elle aperçoit le second individu porteur d’un couteau. Un coup en est flanqué à son bras. « J’avais trop mal », déclare le jeune homme aux policiers. « Avec l’exploitation de la téléphonie, on est remonté à ces deux messieurs », instruit le président de la correctionnelle du Havre. D’autre part, Yad et Kaka, Irakiens de 23 et 24 ans venus en France il y a environ deux ans, auraient été « formellement reconnus » par des témoins, dit le juge. La défense n’a pas la même lecture des auditions. Selon elle, un seul témoin aurait identifié l’un et l’autre des prévenus.
Pendant ce temps, le jeune homme partie civile s’agace. « Je ne les avais jamais vus avant. C’est la seconde fois aujourd’hui que je les vois. » Il peste contre leurs dénégations à l’audience.
Des regards insistants
Le blessé a évoqué le tatouage que Yad possède à une main. De son côté, Kaka nie une quelconque présence au Havre cette nuit-là. « Pourtant son portable était bien là, au Havre. Il y bornait », grimace le parquet. Dernier élément à charge : la vidéosurveillance. Mais, pour Me Maureen Yon, celle-ci « était trop lointaine pour permettre d’identifier l’un ou l’autre ». Le même élément de défense est soulevé dans la seconde scène. À l’arrêt du tramway de l’hôtel de ville du Havre, un homme croise les deux prévenus dans l’après-midi du 31 janvier. « Je ne sais pas du tout pourquoi j’ai été agressé », déclare-t-il à la police. Kaka se plaint de regards insistants de la part de la victime. « Quatre fois, il m’a interpellé. » En réponse, il flanque un coup de poing au visage. Le nouveau blessé mentionne avoir également été mordu à la main par Yad. Mais, dans le box, celui-ci conteste encore avoir été là. Même si sa carte de tramway a été utilisée juste avant. Yad ne se souvient qu’avoir aperçu « une fois » la victime au foyer où il réside avec Kaka. Les dénégations ne font pas le poids. Le tribunal indique au duo le chemin de la prison. Yad et Kaka sont condamnés à un et deux ans de prison. Le second prévenu devra être extrait du centre pénitentiaire trois jours plus tard, pour un jugement devant le même tribunal, pour d’autres accusations de violences dans une rue du Havre.
Source via Fdesouche.com
Un Havre de guerre ouai
“Deux irakiens tabassés sans raison , des passants relâchés” ça aurait de la gueule ? Non ?
Des architectes mordeurs peut être ??