Pauvres étudiants!
Source : Arcinfo, 27.04.2018, 12:01
Point de vue de Patrick Vincent: "Ne devenons pas une nation de pachydermes"
Le premier ministre hongrois Viktor Orban mit fin à sa campagne instrumentalisant l’antisémitisme et l’islamophobie en comparant la migration à de la «rouille qui va lentement mais sûrement ronger la Hongrie».
FORUM "Un débat sociétal franc, dépolitisé, et étayé de chiffres sur la migration pourrait clarifier ses raisons", juge le professeur de l'Université de Neuchâtel Patrick Vincent. Découvrez son point de vue: comme d’autres personnalités locales, nous l’invitons à s’exprimer régulièrement sur des sujets d’actualité.
«La tentation illibérale grandit chaque jour […] Nous devons restaurer l’autorité de la démocratie face à la démocratie autoritaire.» La mise-en-garde du président français le 16avril dernier s’ajoute à dd’ autres sonnettes d’alarme. L’ ONG Freedom House a conclu que 2017 fut une des pires années depuis des décennies pour la démocratie, tandis que l’ancienne secrétaire d’état Madeleine Albight déclara le jour du plébiscite de Viktor Orban que «si nous devions écrire un scénario relatant la résurrection du fascisme, l’abdication de la direction morale des Etats-Unis en serait une première scène crédible».
Malgré le courage de leurs interventions, ni Macron, ni Albright n’ont invoqué le principal catalyseur de cette dérive autoritaire, la peur du migrant. Le président hongrois mit fin à sa campagne de marketing mêlant antisémitisme et islamophobie en comparant la migration à de la «rouille qui va lentement mais sûrement ronger la Hongrie». Dans un pays qui avait en 2016 une population immigrée de 5.2% (dont 3.3% issue des pays de l’UE), cette figure de style abjecte nous rappelle que c’est principalement le spectre de l’immigration, et non les migrants eux mêmes, qui «ronge» nos démocraties.
En Suisse romande, cette psychose est alimentée entre autres par un site dont le nom orwellien en dit long sur ses pratiques. Regurgitant les ragots calomnieux made in Russia, il prend plaisir à dénoncer la trahison des clercs, à livrer les ennemis du peuple à ses internautes pachydermes, et à servir une salade idéologique à la sauce particulièrement aigre. On y dénonce pêle mêle les «migrants profiteurs», «Soros», « le capitalisme de sangsues cryptocommunistes », ou, plus proche de chez nous, «la poubelle islamo-gauchiste à ciel ouvert qu’est Neuchâtel», son gouvernement «sous la coupe de la franc-maçonnerie», et le «village nègre» de la Place Pury…
Si l’indifférence est l’antichambre du cynisme, ne serait-il pas temps que nos élus prennent les devants afin d’exorciser ce spectre et maintenir l’autorité de la démocratie? Un débat sociétal franc, dépolitisé, et étayé de chiffres sur la migration pourrait clarifier ses raisons éthiques, légales, et économiques, soupeser ses avantages et ses inconvénients, et faire la part des choses entre réalité et idées reçues.
Car, pour enrayer la tentation illibérale, il n’y pas de meilleure politique que la vérité.
Patrick Vincent, prof. UNINE
Ndlr. Etant probablement aussi visés, nous ne prendrons même pas la peine de répondre. Politique de vérité ? Quel système politique affirmait inlassablement que la vérité est décidée par l'idéologie?
La rédaction
Merci à J.P. H. pour l'info.
C’est un des plus beaux compliments que lesobservateurs.ch ait pu recevoir et une confirmation que son travail est utile. La haine des méchants s’adresse toujours de préférence à ceux qui ont raison, car
rien ne les dérange plus que la vérité. Ce professeur devrait relire La Fontaine pour se calmer.
Ce soi-disant prof aurait meilleur temps d’aller vendre des chaussettes au marché hebdomadaire.
Il est affligeant, de mettre une telle nullité devant des étudiants.
” Damoclès France – 2 févr. 2018 –
Alexandre Del Valle, expert en géopolitique, répond aux questions de Damoclès notamment sur l’immigration, l’insécurité, le terrorisme islamique, la « crise des migrants », les associations financées par George Soros.”
et la haine viscérale de la gauche pour le christianisme.
https://www.youtube.com/watch?v=M4bDLp4BDWU
C’est -hélas-dans la nature humaine de vouloir “incorporer” de l’idéologie ou de la croyance religieuse dans les cosmogonies ou dans des sciences.Seule exception dans les mathématiques et encore! On est souvent étonné par de bons scientifiques dans leur domaine respectif qui peuvent exprimer les idées “moyen-àgeuses” dans des domaines étrangers à leur connaissance…. Mais pour des domaines comme la sciologie c’est plus simple certaines sciences humaines ont été fondées non comme science mais pour étendre de l’idéologie en faisant croire que c’était “de la science” !…(Permettez -moi de résumer un peu.) Pour le reste bien avant l’Islam le Vatican était placé au-dessus des sciences. Demandez à Galilée et à bien d’autres…
Il faut lui offrir une canne blanche, il doit être aveugle.