Enlisement à Notre-Dame-des-Landes : les affrontements continuent entre zadistes et gendarmes

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Le rassemblement de soutien aux occupants expulsés était toujours en cours le 15 avril sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, après des heurts survenus le matin entre 300 manifestants et forces de l'ordre.

Selon une estimation des gendarmes, entre 3 000 et 4 000 personnes étaient présentes le 15 avril dans l'après-midi sur l'ensemble de la zone, essentiellement à l'ouest de la D81 où le rassemblement se déroulait, selon les journalistes de l'AFP.

Dès le matin, la coordination des opposants avait donné rendez-vous à midi à l'ouest de la D81, qui traverse la ZAD, le long du chemin de Suez. Mais à 11h et pendant deux heures, environ 300 personnes, armées notamment de fusées et de cocktails Molotov, ont tenté de forcer le barrage des forces de l'ordre, présentes sur la D81, afin d'aller reconstruire les squats détruits depuis le 9 avril à l'est de cette route. Les gendarmes les ont repoussées avec des grenades lacrymogènes et de désencerclement.

L'objectif, c'est : pas de reconstruction

Deux personnes étaient en garde à vue le 15 avril pour «jets de projectiles sur des gendarmes» après ces affrontements, selon la cour d'appel de Rennes. Un gendarme a été blessé par «un engin exposif artisanal» et conduit au CHU de Nantes, d'après les informations du général Richard Lizurey, directeur général de la Gendarmerie nationale.

Si la coordination des opposants appelait à un rassemblement pacifique en soutien aux expulsés, certains soutiens aux zadistes avaient, eux, lancé un appel à venir reconstruire les squats détruits. «L'objectif, c'est : pas de reconstruction», a cependant rappelé le général Lizurey.

L'Etat a appelé les occupants de la ZAD, expulsés ou non, à régulariser leur situation avant le 23 avril en déclarant leur nom, leur projet agricole et les parcelles concernées. 

Auteur: RT France

La tension monte, la situation s'enlise

L'opération d'expulsion des occupants illégaux de la ZAD a commencé le 9 avril et si l'AFP souligne qu'«en trois jours 29 squats ont été détruits», le journal Ouest-France pointe qu'il reste près de 70 squats «tout aussi illégaux». Le quotidien ajoute que si «les chicanes de la RD281 ont disparu [...] une autre route départementale est bloquée par des barricades, réinstallées juste après avoir été déblayées».

[ INFO] #NDDL rien n’arrête les ZADISTES @LabasOfficielpic.twitter.com/mf3EIKizdM

— Dillah Teibi (@DillahTeibi) 15 avril 2018

Des internautes relaient notamment des images qui semblent indiquer que la tension monte sur place à Notre-Dame-des-Landes, mais également à Nantes.

⚠️ÉVÉNEMENT EN COURS⚠️ #NotreDamedesLandes: La tension monte carrefour de la Saulce, les gendarmes sont sur les lieux avec blindé et canon à eau." #NDDL#ZAD (Vidéo: @JFrancoisMartin) pic.twitter.com/pCCnRYMTNc

— FranceNews24 (@FranceNews24) 15 avril 2018

Du côté des autorités qui ont mobilisé 2 500 gendarmes, le général Lizurey a déclaré : «Le dispositif n'a pas évolué, on adaptera le volume des forces aux besoins du maintien de l'ordre, l'objectif est de tenir le temps qu'il faudra.» Un contingent qui se justifie par la multiplication des violences, notamment commises par des membres des black-blocs, depuis que les opérations de déblaiement ont commencé.

4 000 grenades tirées... pour quel résultat ?

Au bout du compte, après plus de 4 000 grenades tirées, la situation ne s’est non seulement pas arrangée d’un iota, selon Ouest-France, mais, au contraire, s’est aggravée par rapport au 9 avril.

Les gendarmes devraient rester trois semaines à un mois sur place pour déblayer les parcelles, garantir la libre circulation sur la D281 et la D81 et prévenir toute réoccupation illégale.

#NDDL Des milliers de personnes marchent de Bellevue vers le carrefour de la Saulce, calmes et déterminés à défendre la Zad et la liberté https://t.co/bnjUVYCbHnpic.twitter.com/N3ZlfEJmb2

— Reporterre (@Reporterre) 15 avril 2018

À l'issue d'une manifestation de soutien aux expulsés le 14 avril à Nantes, rassemblant 6 700 personnes selon la police, et qui a dégénéré, 12 personnes sont toujours en garde à vue le 15 avril, selon la cour d'appel de Rennes. 43 personnes étaient aussi en garde à vue le 15 avril à Montpellier ou une autre manifestation de 1 000 à 2 000 personnes, rassemblant soutiens aux zadistes ou encore aux migrants, avait aussi dégénéré.

Lire aussi : Violences, affrontements : le bilan des opérations d'expulsions de la ZAD de NDDL (PHOTOS, VIDEOS)

 

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4 commentaires

  1. Posté par schoreisz le

    Négociation…ils se sont battu contre l aéroport alors les terres ne doivent revenir a la fnsea !!! Ils doivent etre écouté !…

  2. Posté par Sancenay le

    Pour avoir l’air de rétablir “l’ordre injuste de la loi”, il faut bien conserver un minimum de désordre.Nous baignons dans le plus pur cynisme révolutionnaire jusqu’à la nausée.Tandis que le très habile Président se fait passer pour un homme de droite qui , dès lors, a grand besoin de ressusciter une seule opposition avec les scories disparates de la gauche.

  3. Posté par Claire le

    Il est sûr que si on avait envoyé la Légion et un char Leclerc, le problème serait réglé depuis longtemps. Mais ça, c’est facho, on ne va quand même pas empêcher les groupuscules d’extrême-gauche de s’exprimer et de détruire tout ce qu’ils peuvent impunément.

  4. Posté par Antoine le

    On n’entend plus le petit Nicolas qui se déplace en hélico … pour vérifier si tout est bien écolo …
    soit on donne des ordres clair, ”pas de reconstruction” et on arrête TOUS les fauteurs de troubles, soit on ”joue” avec 4’000 grenades lacrymogènes pour faire ”joli” et on sera encore là pour Noël …

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