Capacité d’autodéfense et neutralité armée
Un tabou aurait été brisé à gauche nous dit-on…La disparition totale de l’armée ne serait plus une option raisonnable. Et dans la foulée, le Parti Socialiste, par la voix du jurassien Fridez (qui n’a de toute évidence pas une grande expérience de commandement militaire et se nourrit de fantasmes germanophobes, confondant souveraineté et « Alleingang ») a trouvé la solution. L’armée serait en fait une assurance à redimensionner, compte tenu de la diminution des risques. Le terrorisme, qui n’est pas une entité réelle, plutôt un processus opératoire financé par ceux qui activent la mondialisation, serait la tâche d’abord de la police qui est en sous-équipement. Donc il faudrait engager 3000 agents professionnels supplémentaires. Elémentaire mon cher Watson.
Les moyens militaires traditionnels : aviation, blindés, artillerie, lance-mines n’auraient plus de sens puisque tous les pays voisins sont nos Amis et que nous sommes de facto un passager clandestin de l’Otan (alliance belliqueuse, qui intervient bien au-delà de l’Europe continentale et qui s’est spécialisée dans des opérations criminelles de changement de régime, de soutien à des opérations économiques au service des compagnies multinationales, à la pratique de sanctions économiques et de stratégie organisée du chaos migratoire). Honnêtement, je n’ai guère confiance en ce genre d’amis (Merkel, May, Macron, le triple M mondialiste et moraliste) qui adoptent une attitude hystérique et hostile vis-à-vis de la Russie, des nations européennes qui rechignent à la grande redistribution migratoire et ne considèrent pas la théorie du genre comme une urgence sociétale impérative. Déléguer aux voisins les missions de surveillance aérienne serait irresponsable et téméraire. Comme confier à l’Italie et à la Grèce le contrôle des débarquements de migrants organisés par les esclavagistes modernes de la Libye à l’Etat déliquescent, ou au maître-chanteur Erdogan ( membre de l’Otan aussi) qui ouvre les vannes de réfugiés à sa guise et selon ses objectifs d’influence dans l’ancien empire ottoman en reconstruction.
La subsidiarité (ne déléguer à l’échelon supérieur que ce qu’on ne peut pas assumer soi-même), ce n’est pas déléguer aux voisins, empêtrés dans une alliance guerrière et aux intérêts divergents, ce qu’on ne veut ou ne peut pas faire.
Bien sûr que l’armée doit être redimensionnée, compte tenu des évolutions de la technologie, de l’importance de la guerre numérique, la cyberguerre, de la mondialisation qui augmente les flux et les risques sécuritaires, la mobilité des criminels/terroristes souvent indissociables, les mafias et cartels de la drogue qui ont poussé comme des champignons sur les ruines des Etats faillis ( Kossovo, Irak, Somalie, Mexique, Colombie, etc.).De l’évolution militaire vers la privatisation transnationale, le mercenariat, les guerres par procuration.
L’analyse des conflits récents ( guerre Iran-Irak, Afghanistan, guerre du Golfe, agression contre la Syrie) manque de consistance chez les socialistes à œillères qui veulent croire que l’Otan promeut paix et sécurité et qu’il suffit de souhaiter la victoire et la progression de l’Alliance pour demeurer protégé. Quelle naïveté de gentil bisounours. Aujourd’hui, les guerres sont hybrides, de la cinquième génération ( Andrew Koybko) et portent la marque des efforts du Monde global unipolaire pour contrer, affaiblir les forces émergentes ou résistantes multipolaires ( Russie, Chine, Iran, Venezuela).La guerre classique se double de la guerre numérique, la propagande unilatérale, la guerre économique, les moyens asymétriques ( qui intéressent tout particulièrement notre pays, de par sa taille).La stratégie de conquête énergétique, de guerres constantes justifiant les dépenses militaires démesurées des Etats-Unis, la destruction de nations souveraines non endettées ont aussi des conséquences migratoires en Afrique, au Proche-Orient. Les victimes collatérales sont tranquillement dirigées vers l’Europe tellement incapable de résister, par antiracisme culpabilisé, par fascination pour le nouveau (l’innovation), l’ouverture, le multiculti et la théorie du genre.
La neutralité armée et la défense nationale sanctuarisée, enracinées, fondées sur le socle démocratique du citoyen soldat, reste l’unique voie de souveraineté, de démocratie de proximité. L’aviation reste incontournable (on l’a vu en Syrie où le gouvernement légitime n’aurait jamais pu résister à la guerre subversive imposées de l’extérieur, sans appui aérien, sans petites unités mobiles appuyées par des chars, des lance-mines, des groupes de citoyens armés).Promouvoir la paix c’est rester neutre, garder des liens multilatéraux avec tous les camps et ne pas s’impliquer dans les guerres de l’Empire. La Suisse, sous l’influence délétère du Conseiller Fédéral Burkhalter, a failli à la neutralité en soutenant les « rebelles » syriens soi-disant modérés qui ont aujourd’hui échoué , et avec quelle cruauté, à démembrer l’Etat laïc et multiconfessionnel syrien. On peut espérer qu’une plainte sera déposée, au nom du peuple syrien martyr, contre les criminels de guerre soutenus et armés par la France socialiste, la Turquie néo-ottomane, le Qatar richissime et avide de jeux de guerre par procuration. Quant à la cyberguerre, elle concerne aussi la propagande médiatique unilatérale. On a pu voir chez nous récemment comment les médias ont pu déployer leur puissance de persuasion, en s’appuyant sur le risque de pertes d’emploi si d’aventure No-Billag l’emportait. Big Brother a été plébiscité, donc la guerre de l’info diversifiée, le droit et le devoir de chacun d’être informé ne pèsent déjà plus lourd.
Quand à utiliser l’armée pour s’occuper des catastrophes naturelles liées au réchauffement climatique, concept qui permet l’ingérence mondialiste dans notre vie quotidienne et notre environnement, cette proposition est juste surréaliste et déconnectée du réel.
La défense nationale, citoyenne, la souveraineté, la capacité d’autodéfense centrée sur les compétences professionnelles et la connaissance du terrain du milicien volontaire, sont trop importantes pour être laissée à la gestion d’un parti qui voit la vie uniquement en rose.
Dominique Baettig, ancien Conseiller national, militant souverainiste et anti-globaliste, 20.3.2018
C’est fou quand même! on sait que l’Europe est infectée par des cellules terroriste, on sait aussi que la Suisse est une cible de choix pour les islamistes, et on sait que Genève est un pôle d’attraction pour ces malades. Et les hippies de nos temps pensent que tout va bien et qu’on a pas besoin d’armée. Je viens d’apprendre grâce à Monsieur Baettig qu’il y en a qui se réveillent! C’est pas trop tôt. Dommage que la folle Sommaruga veuille désarmé les tireurs sportif avec ses petits copains de Bruxelles. Je suis tireur sportif. J’ai confiance en moi mais pas en La Confédération. Et je pense avoir le droit de défendre mon pays si il y a quoique ce soit qui vienne nous menacer.
De plus les permis d’achats d’armes doivent rester un acquit dans notre pays. On est pas à faire des massacres dans des écoles toutes les 3 semaines ou je ne sais quels meurtres dans nos villes…
On est pas aux USA. Merci Monsieur Baettig et salutations patriotiques à vous et à tous.
Le citoyen est le dernier rempart contre la tyrannie et la forfaiture…la nouvelle génération l’a oubliée et le regrettera amèrement.
Sauf que la gauche n’attaque pas seulement sur cet axe et que le multiculturalisme que la Suisse ingurgite détruit les fondements mêmes de notre armée en injectant des individus réfractaires à notre pays (mais voulant posséder gratuitement une arme automatique et être formés tout aussi gracieusement).
Or leur préférence ethnique est avérée et il n’y a aucune confiance à avoir en ces “nouveaux soldats suisses” dont une part sont musulmans.
Que se passerait-il dans un conflit qui met en jeu la Suisse et un pays musulman ou des musulmans plus généralement?
Excellent texte, mais ceci…
“La neutralité armée et la défense nationale sanctuarisée, enracinées, fondées sur le socle démocratique du citoyen soldat, reste l’unique voie de souveraineté, de démocratie de proximité.”
… n’est possible qu’entre frères, frères liés non d’abord par des valeurs démocratiques ou non, mais par des liens plus immédiats, qui ne relèvent ni de la réflexion ni du concept, et qui inspirent ensuite des valeurs spécifiques et non génériques.
“From this day to the ending of the world,
But we in it shall be rememberèd—
We few, we happy few, we band of brothers;
For he to-day that sheds his blood with me
Shall be my brother.”
Notre Défense ne doit pas qu’être prête à nous défendre contre une guerre classique mais se préparer à affronter victorieusement une guerre hybride et une guerre asymétrique. Si on croit les grands classique de la guerre, il ne faut surtout pas diminuer ses effectifs mais les augmenter. Sun Tzu il y a plus de 2000 ans n’a-t-il pas dit qu’un espion valait 20 000 soldats, soit une grosse division. Comme un terroriste bien entraîné vaut autant qu’un bon espion, faites vos calculs.
Le budget de l’armée des USA est de 692 milliards de dollars ou 2.000 USD par habitant, soit 138 fois plus que les 5 milliards et 600 CHF par habitant de la Défense devenue bien trop faible de la Suisse, en particulier parce que nos journalistes bas de gamme et de gauche n’éprouve qu’un mépris condescendant vis-à-vis d’un ancien officier comme moi et tant d’autres.
En conclusion, à mon avis, nos dépenses pour notre armée et sa préparation doivent être améliorées.
Bien dit, continuez M. Baettig ! Si vous vous présentez a quelquonque élection à laquelle je peux participer, vous aurez les voix de toute ma famille.
Beaucoup de Suisses pensent de même, …..et un jour nous serons en majorité démocratique ! le champagne est au frais 🙂