Ces simples citoyens qui traquent les terroristes

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L’homme derrière son ordinateur est d’une prudence excessive. On le rencontre à la table d’un café parisien un soir de janvier. On propose de le revoir, cette fois à proximité de chez lui, puisqu’il a affirmé ne venir à Paris que deux jours par an. Il répond qu’on correspondra par messageries cryptées. Il refuse de nommer sa ville, tout juste donne-t-il une orientation (nord, sud, est, ouest). Il nous enjoint de ne pas révéler l’intitulé de son métier, pourtant partagé avec plusieurs centaines de milliers de Français. Il refuse que l’on cite un seul des pseudos qu’il utilise sur les réseaux sociaux.

L’homme est plus secret que bien des agents secrets. Il a peur de son ombre. Avec raison. Il joue un jeu dangereux. Avec ses complices tout aussi anonymes, ce monsieur-tout-le-monde a contribué à l’arrestation de djihadistes et probablement empêché des attentats.

Ils sont informaticiens, ingénieurs ou professeurs. Sur leur temps libre et sous pseudo, de simples citoyens traquent les djihadistes à travers les réseaux sociaux, auscultent la propagande du groupe État islamique, décryptent les failles de nos services de renseignement. Avec pour seules armes une bonne dose de patience et un ordinateur, ils comblent certains manques des pouvoirs publics et contribuent, dans l’ombre, à la lutte antiterroriste. Ce qui interroge parfois en retour sur le statut de leurs activités, et le périmètre de leurs interventions.

(…)

Long article en accès libre sur Médiapart

Les services de renseignement français reconnaissent que les activistes anti-jihadistes de la @KatNarv sont meilleurs qu'eux et plus efficaces https://t.co/BS5QT8SW2M pic.twitter.com/CqPxaUBf4r

— Romain Caillet (@RomainCaillet) 18 mars 2018

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7 commentaires

  1. Posté par Aude le

    En voilà une bonne idée.
    Au lieu de chialler et mettre des bougies et des fleurs.
    C’est le fleuron des nouveaux résistants.
    Pas de nom public, Les pro-islamiques, les vrais fachos dits antifas risquent encore d’y mettre leurs museaux de fouines mal-odorantes.

  2. Posté par alfredo zica le

    En fait , pour construire un mouvement efficace du peuple , surtout ne pas communiquer et faire des interpretation de strategies sur les reseaux sociaux….c est fondamental , grosse et erreur et manque de serieux…..C est la que je deduis , les fake news , immaginez les moyens colossaux financiers et de temps a disposition qu il faudrait et ensuite comment reagir sur le terrain et avec qui ? des gens qui ont un boulot quotidien et les denoncer a qui, a des soit disant represantants de l Etat ?….No commente…

  3. Posté par alfredo zica le

    Un peu d immagination , mettez vous. a leur place ? se croyant extremement superieur.a nous , se proclament eux meme Elites…que feriez vous pour controler……faire croire que….. l arbre qui cache la foret .. Les faux pseudos sur les reseaux sociaux……Ce sont eux meme , sous raison de combattre les terroristes . qui cree les terroristes qui les finance ? il suffit d analyser les dernieres attaques sur l Europe et vous y arriverez….En fait ces faux pseudos sont les espions de l Etat , pour surveiller la pensee et les mouvements possibles du peuple…….

  4. Posté par miranda le

    ILS SONT MALGRE TOUT UTILES dans le moment présent et évitent des CARNAGES. Ils vont permettre aussi le suivi “des plus dangereux radicalisés qui sont allés et revenus de Syrie et qui après leur sortie de prison ne se comporteront sûrement pas en anges gardiens de la paix en France. On ne peut que dire MERCI à ces soldats de l’ombre.

    Maintenant nous sommes bien obligés de constater l’absence de l’état dans beaucoup de domaines. J’ai pu constater moi-même qu’une société privée s’occupait aujourd’hui, dans ma petite ville secondaire, de l’attribution des immatriculations des voitures. Alors que nous payons ce service dans nos impôts, nous sommes obligés donc de le payer une seconde fois. Tout à fait anormal.
    Lorsque les nations disparaîtront et seront remplacées par les EURO-REGIONS, nous pouvons nous demander ce que cela va donner. Mais à ce moment, nous pourrons face à toute déficience aller voir “nos élus” qui seront plus proches de nous “peut-être”.
    Aujourd’hui nos présidents ou nos états, n’ont plus que 20% de responsabilités. Aux prochaines élections, si nous votons pour un EUROPEISTE convaincu, ce sera O%. A nous de voir si nous sommes follement amoureux de voir TOUT se décider à BRUXELLES.

  5. Posté par Vautrin le

    Désolé, mais la traque des djihadistes est précisément une question de civisme. Normalement, la sécurité est un rôle régalien de l’État, mais l’État gaspille ses ressources à des activités qui, normalement, sont du ressort de la communauté civique, et n’assure plus ses vrais rôles régaliens (qui sont au nombre de trois : sécurité intérieure, sécurité des frontières, diplomatie). Ce n’est pas une question de “privatisation” : un acte civique est fait au service général de la Cité, sans contrepartie immédiate. C’est même une excellente chose que de ne pas s’en remettre toujours à l’État : lisez Tocqueville ! J’applaudis lorsque des citoyens se mobilisent pour le bien commun : traque des djihadistes, traque des “passeurs” d’envahisseurs, traque des racailles …. Cela prouve que toute énergie n’est pas annihilée dans la population.

  6. Posté par Henri Favre le

    Pas trop mal à la tête d’avoir cité un journal bolchévique ?

  7. Posté par Andrea le

    J’ai eu l’occasion de m’exprimer plusieurs fois à ce sujet:
    Nous acceptons comme une normalité le fait que là où l’Etat a démissionné de son rôle, le social, le sanitaire, l’enseignement, les citoyens s’organisent en groupe d’entraide fin de combler les vides. L’extension de ce fait au rôle du maintien de la sécurité me semblait une dérive que je souhaitais ne pas voir se réaliser.
    Maintenant, telle la grenouille dans l’eau qui chauffe lentement, je suis forcé de constater que les amendes de parcage et les contrôles de vitesse aussi sont déjà déléguées à des sociétés privées. Dans certaines villes ou villages, des voisins/citoyens s’organisent pour faire des rondes et informer la police (pour l’instant) des faits d’insécurité. Là, ce sont les services de renseignement qui sont relevés par des privés. Je n’oublie pas les différents exemples de “délationisme” qui nous sont régulièrement présentés dans les médias.
    En m’inspirant des dérives qui ont fait scandale pour les amendes de parcage à Paris, je suis préoccupé par le risque que représente le mélange entre sécurité publique et sa perception à travers le filtre d’intérêts individuels.
    Citoyens, politiciens, réveillons-nous. Ce laxisme ne pourra laisser la place qu’à la loi du plus fort.

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