Pablo Servigne et le concept de «collapsologie»

Migros Magazine, 22.1.2018

Pablo Servigne et le concept de «collapsologie»

Pour le chercheur multidisciplinaire Pablo Servigne, l’utopie a aujourd’hui changé de camp, tant il devient impossible d’occulter l’inévitable, soit la fin programmée du mode de vie typique de notre monde industrialisé. D’où l’urgence de penser la suite.

Texte: Pierre Léderrey

Le biologiste et ingénieur agronome Pablo Servigne invente et développe le concept de «collapsologie» pour mieux penser l’effondrement économique, énergétique, financier et écologique de la mondialisation et de la croissance à tout prix.

Pablo Servigne, est-ce bien sérieux, la «collapsologie»?

Naturellement. Avec mon collègue Raphaël Stevens, éco-conseiller et expert en résilience des systèmes socio- écologiques, il s’agissait, au-delà d’une certaine autodérision dans ce terme, de dresser un état des lieux le plus complet possible de l’état de notre planète et de notre société. Économistes, climatologues et sociologues sont tous convaincus d’un effondrement programmé, mais la synthèse et la mise en corrélation de leurs travaux fait souvent défaut. Nous cherchons à donner sens à ce qui nous arrive et pourrait nous arriver, c’est-à-dire donner sens aux événements: exposer lucidement les faits à partir d’études de plus en plus nombreuses, poser des questions pertinentes, mettre des mots sur les intuitions d’un nombre grandissant de gens et rassembler une boîte à outils qui permette d’appréhender le sujet autrement que par les films catastrophes hollywoodiens.

L’affaire est-elle grave?

Le tableau global est effrayant, oui. Et si chaque discipline, au lieu de rester cloisonnée, se mettait à interagir avec les autres, ce constat s’imposerait comme une évidence indéniable. C’est ce qui se passe dans les médias: alors que notre monde actuel est devenu très complexe et que ce qui arrive dans un domaine impacte tous les autres.

Quand on invite sur le plateau un expert du climat, il est très rare d’avoir en même temps un spécialiste des crises financières et du pic pétrolier.

La «collapsologie» est-elle une science à l’avenir radieux contrairement à celui de notre civilisation?

De plus en plus de travaux cherchent à comprendre les liens complexes entre les disciplines. Dans l’administration, parmi le monde militaire, les chefs d’entreprise ou les politiques, l’intérêt est grandissant. C’est aussi un constat d’échec de l’écologie politique. Depuis sept ou dix ans, les catastrophes que nous vivons ont changé d’intensité et de nature: la «collapsologie» permet aussi d’engager une réflexion systémique.

Une démarche destinée à faire peur?

Il ne faut pas craindre d’avoir peur devant l’ampleur de la catastrophe qui se rapproche inévitablement. Les émotions font aussi avancer. Mais notre volonté n’est ni paternaliste ni catastrophiste. Juste du réalisme, avec comme but ultime de concevoir le monde d’après, une organisation collective le plus réaliste possible. Nous donnons des conférences depuis deux ou trois ans. Les gens réagissent très différemment, en sortent parfois accablés. Mais parfois aussi enthousiastes parce que enfin une synthèse scientifique aux éléments indiscutables confirme ce qu’ils pressentent: la fin de la civilisation industrielle est programmée, et la date ne cesse de se rapprocher.

Nous n’allons pas ainsi vers une crise, mais vers un véritable effondrement. C’est-à-dire?

Un moment où il n’y a plus de solution permettant de continuer comme avant, où le système s’effondre. Climatiquement et énergétiquement, les dés sont jetés: notre surconsommation et l’hyperglobalisation nous amènent vers une crise climatique majeure, avec tout ce que cela induit en termes de désordres sociaux, de guerres peut-être, de chutes des écosystèmes et de la biodiversité. La fin programmée des énergies fossiles et des minerais qu’absolument rien ne pourra remplacer dans notre fonctionnement économique et social actuel amène à l’extinction d’un mode de vie vieux de deux siècles. Comme on ne peut plus faire marche arrière, nous proposons de l’accepter et de préparer l’avenir. Un autre avenir, et cela dès aujourd’hui. D’autant plus qu’il suffit de prendre un peu de recul pour constater que les crises deviennent de plus en plus fréquentes.

Le début de cet effondrement adviendra peut-être à très court terme.

—Pablo Servigne

La complexité de notre monde, où l’éruption d’un volcan en Islande en 2010 provoque aussi bien des pertes d’emplois au Kenya que l’arrêt d’opérations chirurgicales en Irlande ou de lignes de production de berlines en Allemagne, explique-t-elle notre incapacité à voir la réalité en face?

L’économie interconnectée et mondialisée nous donne l’illusion de la puissance et de notre invincibilité. Paradoxalement, les théories du réseau indiquent que cela provoque une grande instabilité et une extrême sensibilité à des chocs systémiques. Notre monde est devenu très fragile.

Comment comprendre la grande difficulté d’action du monde politique?

D’abord on y retrouve les mêmes sensibilités ou les mêmes aveuglements que dans la population. Et puis, de manière générale, le politicien accédant au pouvoir est élu sur un programme de croissance et d’emploi: il a promis de faire baisser le chômage et de stimuler l’économie. Tout le contraire de ce que parfois il sait qu’il faudrait faire face à l’effondrement qui s’annonce. Les gouvernements sont sur la prochaine élection. Traiter le long terme leur est beaucoup plus compliqué. Nous sommes dans ce que les sociologues et philosophes appellent une trajectoire sociotechnique verrouillée. En fait, nous allons de plus en plus vite dans le mur. Il devient de plus en plus difficile de ne pas le voir, mais cela ne nous empêche pas d’accélérer davantage.

Pourquoi cet effondrement ne correspond-il pas forcément à une catastrophe, notamment économiquement?

La théorique de l’économiste en vue du moment, Thomas Piketti, est la suivante: notre société capitaliste tend irrémédiablement à plus d’inégalité. Seuls les grands bouleversements, comme une guerre mondiale ou un choc boursier majeur, mettent à genoux la finance et contraignent les institutions politiques à recréer une redistribution.

Vous parlez de mécanismes de verrouillage pour expliquer pourquoi l’urgence de la situation et des alternatives crédibles ne sont pas réellement prises en compte…

Il y a plusieurs sortes de dénis, individuel et collectif. Ensuite il y a la puissance des grands groupes pétroliers, par exemple, qui créent du doute au sein de la communauté scientifique. Sur le climat, l’industrie pétrolière a indéniablement injecté du scepticisme à coups de millions de dollars.

Tout le monde n’a pas le même accès à l’information.
—Pablo Servigne

Et quand c’est le cas, on n’y croit pas forcément: lorsqu’une nouvelle donne bouleverse complètement son système de croyances et de valeurs, l’être humain préfère parfois rester dans ses certitudes. Quelque part, la plupart des économistes biberonnés à la croissance préfèrent mettre la fin annoncée des énergies non renouvelables sous le tapis et conserver leur modèle même en fin de vie

Vous dites vous-même ne pas pouvoir donner de date. Cette incertitude ne contribue-t-elle pas aussi à ce que l’on repousse l’idée d’un bouleversement annoncé?

Sans doute. D’autant que, scientifiquement, nous n’avons aucune possibilité de la lever. En écrivant ce livre, notre idée est aussi de préciser l’intuition de chacun. La mienne ne pense pas que le système dure au-delà de 2030. Pour quelqu’un d’autre, ce sera dix ans de plus. Ou de moins.

À quoi cet effondrement ressemblera-t-il?

Ce ne sera pas l’apocalypse. Mais cela durera plusieurs années et provoquera des catastrophes humaines et météorologiques. Des pays comme la Libye ou la Syrie sont déjà entrés dans une dynamique d’effondrement. Le but de la «collapsologie» est d’étudier tous ces possibles pour mieux connaître ce qui va nous arriver. L’injustice est que les drames climatiques toucheront d’abord les plus pauvres et les pays qui ont le moins contribué à détruire le climat. De nombreuses initiatives émergent et se situent déjà dans la construction d’autre chose, dans l’imaginaire d’un autre monde. Elles sont là depuis longtemps, mais sans aide ni soutien financier elles peinent à s’imposer. Ce sont pourtant elles qui nous ouvrent de nouveaux chemins, qui nous permettront la résilience face à l’après. Un jeune agriculteur adepte de permaculture et qui travaille avec un cheval est sans doute aujourd’hui raillé par ses voisins qui utilisent un tracteur. Actuellement, le cheval reste peu efficace en agriculture intensive. Mais demain, il redeviendra peut-être le meilleur moyen de cultiver.

La solidarité, c’est notre seul avenir?

L’individualisme, c’est un luxe de riches. En temps de pénurie, on est obligé de compter sur les autres. L’être humain est devenu un être ultra-social et collaboratif parce que l’individualisme ne fonctionne que dans les périodes de grande richesse. C’est lors de l’après-guerre que l’on a créé une culture de l’abondance et en même temps celle de la compétition et de l’égoïsme. Et c’est cela qui peut être toxique: l’homme sait gérer les périodes de pénurie, il le fait depuis des milliers d’années. Mais entrer dans une période de pénurie avec une culture de l’égoïsme va donner des catastrophes sociales. Il faut bouleverser les imaginaires et recréer du lien pour mieux anticiper. Il ne s’agit pas de nier l’existence de la compétition dans la nature. Juste de retrouver l’équilibre avec une coopération au moins aussi importante.

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À lire

Pablo Servigne et Raphaël Stevens, «Comment tout peut s’effondrer. Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes», paru aux Éditions Seuil en 2015, disponible chez Ex Libris.

Biographie express

Pablo Servigne est né en 1978 à Versailles (F). Il a étudié l’ingénierie agronomique à Gembloux, en Belgique, et est docteur en sciences de l’Université libre de Bruxelles.

Dès 2008, il se consacre à l’éducation populaire et au mouvement de la transition écologique.

En 2013, il s’installe dans une vallée reculée des Alpes, devient papa et chercheur. Il écrit et donne des conférences sur des sujets tels que l’agriculture du futur, la transition, écologique, la «collapsologie», la résilience ou encore les mécanismes de l’entraide.

Le site internet de Pablo Servigne.

Source : https://www.migrosmagazine.ch/pablo-servigne-la-civilisation-postindutrielle

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Commentaires de Louis Jämes à ces multiples délires :

Mission impossible ?

« Toute l’intelligence du monde est impuissante contre une idiotie à la mode »

En étant conscient de cette défaillance de l’intelligence humaine, qu’est-il possible d’entreprendre à l’encontre d’une pensée qui aligne non pas une idiotie à la mode mais une ribambelle d’idioties à la mode ?

Cela avec l’assurance sans faille, d’être dans le JUSTE et le VRAI.

Toutefois, une première remarque préalable s’impose, nous ne connaissons rien de ce Pablo Servigne hormis le présent article… et le manque de consistance, de rigueur et de sérieux de ce bobo bien-pensant ne nous invite en aucun cas à approfondir (le temps étant une ressource rare, limitée et précieuse que nous ne pouvons pas nous permettre de gaspiller).

La deuxième remarque préalable qui s’impose, et qui discrédite totalement Pablo Servigne et tous ses propos, ce bobo ne dit pas un mot du problème essentiel que tous les pays d’Europe occidentale vont devoir affronter du fait de l’invasion musulmane qui les minent chaque jour davantage. Nous assistons à la « libanisation » de l’Europe occidentale avec tous les conflits armés, de type ‘guerre civile’, qui sont en gestation. Cette invasion est en train de ruiner tous les pays qui la subissent, cela tant au niveau matériel qu’au niveau sociétal en ce qui concerne leur mode de vie paisible et civilisé (deux exemples : la Suède est devenue championne du monde en termes de viols des Suédoises de souche, et ces envahisseurs apportent en Europe des maladies disparues depuis longtemps : tuberculose, lèpre, etc.).

Enfin, dernière remarque préalable, les développements qui suivent ne sont pas les seuls possibles, loin de là, nous laissons à d’autres le soin de débroussailler davantage cette jungle langagière luxuriante.

Cela dit, et d’une certaine manière tout est déjà dit, analysons tout de même plus en détail certaines de ces idioties à la mode :

1) « […] il devient impossible d’occulter l’inévitable, soit la fin programmée du mode de vie typique de notre monde industrialisé. […] »

Comme cela sonne bien mais comme cela est également sujet à d’innombrables « nuances de taille énorme ». En effet, il n’y a pas un mode de vie typique de notre monde industrialisé, il y en a des dizaines et chaque année qui passe, voit venir d’autres inventions, d’autres changements fondamentaux (un seul exemple, les eaux de la Tamise sont infiniment plus propres et saines aujourd’hui qu’il y a 160 ans).

 

2) « […] au-delà d’une certaine autodérision dans ce terme, de dresser un état des lieux le plus complet possible de l’état de notre planète et de notre société. Économistes, climatologues et sociologues sont tous convaincus d’un effondrement programmé, […] »

Mais non, mais non, tous les économistes, tous les climatologues et tous les sociologues ne sont pas, de loin pas, tous convaincus d’un effondrement programmé.

 

3) « […] Quand on invite sur le plateau un expert du climat, il est très rare d’avoir en même temps un spécialiste des crises financières et du pic pétrolier. […] »
Jeune homme, tous les experts du climat ne sont pas unanimes, les avis divergent très fortement. Idem pour les spécialistes des crises financières et de tout le reste (multiplicités des pics pétroliers, et du sens à donner à ce terme, …).

 

4) « […] Il ne faut pas craindre d’avoir peur devant l’ampleur de la catastrophe qui se rapproche inévitablement. Les émotions font aussi avancer. Mais notre volonté n’est ni paternaliste ni catastrophiste. Juste du réalisme, avec comme but ultime de concevoir le monde d’après, une organisation collective le plus réaliste possible. […] »
Là, jeune homme, vous nous prenez tous à contre-pied, « une organisation collective le plus réaliste possible ». Mais bien sûr, c’est une organisation collective qui nous manque et qui va nous sauver (après les papas Lénine, Staline, Mao, Pol pot, Juncker, … c’est le papa Pablo et ses petits copains qu’il nous faut).

5) « […] aux éléments indiscutables confirme ce qu’ils pressentent: la fin de la civilisation industrielle est programmée, et la date ne cesse de se rapprocher. […] »

Désolé jeune homme, c’est du réchauffé, le « Halte à la croissance » disait déjà cela en 1970-72.
Mais jeune homme, tendez l’oreille et vous entendrez les égorgeurs que l’on sait commencer à aiguiser leurs couteaux dans certaines villes belges et françaises, ce danger est infiniment plus redoutable et imminent que tout le reste ; cela, pour très bientôt et pour toute l’Europe occidentale.
Vos propos, vos engagements égarent les bonnes volontés, tout comme les prêches des lâches et des aveugles qui voulaient tout faire pour ne pas tirer les conséquences qui s’imposaient lors de l’arrivée au pouvoir de Hitler en 1933.

6) « […] Un moment où il n’y a plus de solution permettant de continuer comme avant, où le système s’effondre. Climatiquement et énergétiquement, les dés sont jetés: notre surconsommation et l’hyperglobalisation nous amènent vers une crise climatique majeure, avec tout ce que cela induit en termes de désordres sociaux, de guerres peut-être, de chutes des écosystèmes et de la biodiversité. La fin programmée des énergies fossiles et des minerais qu’absolument rien ne pourra remplacer dans notre fonctionnement économique et social actuel amène à l’extinction d’un mode de vie vieux de deux siècles. Comme on ne peut plus faire marche arrière, nous proposons de l’accepter et de préparer l’avenir. Un autre avenir, et cela dès aujourd’hui. D’autant plus qu’il suffit de prendre un peu de recul pour constater que les crises deviennent de plus en plus fréquentes: […]

1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 + 1 = 21

Un moment + plus de solution + continuer comme avant + le système (les imbéciles ne perçoivent pas le système) s’effondre + les dés sont jetés (mdr alors, c’est foutu) + surconsommation + hyperglobalisation (notez bien, ce n’est pas la globalisation mais l’hyperglobalisation) + crise climatique majeure (nous qui croyions que nous avions déjà payé pour ça) + désordres sociaux + guerres + peut-être + chutes des écosystèmes + kaputt la biodiversité + fin programmée + kaputt notre fonctionnement économique et social + extinction d’un mode de vie vieux de deux siècles + kaputt la marche arrière + proposons de l’accepter et de préparer l’avenir (on pourrait aussi boire une bière, non ?) + prendre un peu de recul (Pablo, on ne peut pas, ‘kaputt la marche arrière’) = ??? … on ne sait pas mais on reprend une bière.

 

7) « […] L’économie interconnectée et mondialisée nous donne l’illusion de la puissance et de notre invincibilité. […] »

Pablo, là c’est vous qui avez abusé de la bière, nous n’avons aucune illusion de puissance et encore moins d’invincibilité.

 

8) « […] En fait, nous allons de plus en plus vite dans le mur. Il devient de plus en plus difficile de ne pas le voir, mais cela ne nous empêche pas d’accélérer davantage. […] »

Pauvre Pablo, avec toutes les zones limitées à 30 km/h 50 km/h 80 km/h 120 km/h … votre permis, vous n’allez pas le garder longtemps.

9) « […] notre société capitaliste tend irrémédiablement à plus d’inégalité. Seuls les grands bouleversements, comme une guerre mondiale ou un choc boursier majeur, mettent à genoux la finance et contraignent les institutions politiques à recréer une redistribution. […] »

Enfin, OUF Pablo, vous nous avez fait peur, nous avions cru que vous alliez oublier le capitalisme, les inégalités, la finance, la redistribution.
Pablo, « notre société capitaliste tend irrémédiablement à plus d’inégalité » – une société capitaliste qui fonctionne correctement tend irrémédiablement à créer plus de richesses, c’est tout ce qu’il est légitime d’affirmer.

Va-t-elle créer irrémédiablement plus d’inégalité ?
a) Avec la fiscalité que nous connaissons, elle va alimenter significativement les caisses des États tout en rabotant un peu les inégalités.
b) Si elle crée plus d’inégalité, il n’y a rien d’irrémédiable à cela, il faut examiner les situations de cas en cas.
Mais surtout, les inégalités c’est très souvent une excellente chose alors qu’inversement, l’égalité est très souvent une très mauvaise chose. Depuis que le monde existe, les inégalités ont été à l’origine de bienfaits inimaginables et cela continue (elles incitent au dépassement de soi, à l’excellence, à l’inventivité, …).

Un seul exemple, le savon. À l’origine, il s’agissait d’un produit de luxe réservé aux riches. Un ‘Bill Gates du savon’ en a fait un produit commun, bon marché. Vive les inégalités, même si ce ‘Bill Gates du savon’ est devenu immensément riche, c’est un bienfaiteur de l’humanité.

L’Armée du Salut l’a utilisé dans sa ‘formule magique’, SSS : soupe, savon, Salut !

Encore une fois, vive les inégalités.

La grève : Atlas shrugged de Ayn Rand : [...] vous me dites que le fort produit de l'argent au détriment du faible, n'est-ce pas ? Mais de quelle force s'agit-il ? Ce n'est pas celle des armes ni des muscles. Ce qui produit de la richesse, c'est la capacité de l'homme à penser. Pour autant, l'inventeur du moteur gagne-t-il de l'argent au détriment de ceux qui ne l'ont pas inventé ? Est-ce que l'homme doué d'intelligence gagne de l'argent au détriment des sots ? Le capable au détriment de l'incompétent ? L'ambitieux au détriment du paresseux ? Quand il n'est pas détourné ou pillé, l'argent est le fruit des efforts de tout homme honnête, chacun dans la limite de ses capacités. […]

Jean-Louis Caccomo: De la maîtrise du feu, en passant par la conquête du langage articulé, l’écriture, l’invention de la roue jusqu’aux ordinateurs, l’homme n’a cessé d’innover. Ce n’est pas propre à notre époque. De plus, l’innovation est multiforme: elle peut être technologique, cognitive, scientifique, organisationnelle, psychologique … Bien-sûr, l’homme a peur du changement car la routine sécurise et stabilise l’ordre social; mais sans changement, l’homme se meurt et l’économie se ralentit.

Pascal Salin : Le libéralisme est une anarchie avec le respect des autres et de la propriété.

 

Alors Pablo, convaincu ?

Et nous n’avons pas relevé que la civilisation occidentale en question, s’est montrée généreuse envers le Tiers-Monde et les pauvres comme aucune autre civilisation au cours de l’histoire ne l’a fait.
La Fontaine, dans sa fable
Le Scorpion et la Grenouille’, nous montre exactement quelles sont les conséquences de cette générosité exceptionnelle accordée à très mauvais escient en ce qui concerne les musulmans.

Quant à la redistribution, elle est souvent nocive et pernicieuse.
Jacques Garello
 en dit cela: « Réduire à son minimum les transferts sociaux, qui consistent à spolier les uns au bénéfice des autres qui s’installeront dans l’assistanat, puis dans le parasitisme, puis dans le nihilisme. »

Coluche : La supériorité du capitalisme sur le socialisme c’est qu’il n’a pas été nécessaire de l’inventer.

 

10) « […] À quoi cet effondrement ressemblera-t-il?

Ce ne sera pas l’apocalypse. Mais cela durera plusieurs années et provoquera des catastrophes humaines et météorologiques. Des pays comme la Libye ou la Syrie sont déjà entrés dans une dynamique d’effondrement. Le but de la «collapsologie» est d’étudier tous ces possibles pour mieux connaître ce qui va nous arriver. L’injustice est que les drames climatiques toucheront d’abord les plus pauvres et les pays qui ont le moins contribué à détruire le climat. De nombreuses initiatives émergent et se situent déjà dans la construction d’autre chose, dans l’imaginaire d’un autre monde. Elles sont là depuis longtemps, mais sans aide ni soutien financier elles peinent à s’imposer. Ce sont pourtant elles qui nous ouvrent de nouveaux chemins, qui nous permettront la résilience face à l’après. Un jeune agriculteur adepte de permaculture et qui travaille avec un cheval est sans doute aujourd’hui raillé par ses voisins qui utilisent un tracteur. Actuellement, le cheval reste peu efficace en agriculture intensive. Mais demain, il redeviendra peut-être le meilleur moyen de cultiver. […] »

Eurêka, il faut des aides (des subventions avec un office qui les gère) et des chevaux à la place des tracteurs, … les centaines de millions d’estomacs humains nourris grâce au travail des tracteurs vont être condamnés à mort à raison de 70 à 85 %, ou même davantage.

11) « […] La solidarité, c’est notre seul avenir?

L’individualisme, c’est un luxe de riches. En temps de pénurie, on est obligé de compter sur les autres. L’être humain est devenu un être ultra-social et collaboratif parce que l’individualisme ne fonctionne que dans les périodes de grande richesse. C’est lors de l’après-guerre que l’on a créé une culture de l’abondance et en même temps celle de la compétition et de l’égoïsme. Et c’est cela qui peut être toxique: l’homme sait gérer les périodes de pénurie, il le fait depuis des milliers d’années. Mais entrer dans une période de pénurie avec une culture de l’égoïsme va donner des catastrophes sociales. Il faut bouleverser les imaginaires et recréer du lien pour mieux anticiper. Il ne s’agit pas de nier l’existence de la compétition dans la nature. Juste de retrouver l’équilibre avec une coopération au moins aussi importante. »

Toutes ces rêveries d’un être humain qui n’a jamais connu autre chose qu’une vie facile et valorisée socialement parlant, nous font penser à ce dicton hongrois : « Et il s’est réveillé la main dans le pot de chambre ! »

Pablo, vous êtes ‘savant’ mais vous ne savez pas grand-chose de l’histoire des hommes, des hommes quand ils ont faim, de l’histoire des conquêtes musulmanes lorsque les musulmans raccourcissent d’une tête tous les mâles humains qui refusent de devenir musulmans alors qu’ils prennent leurs femmes, leurs filles comme femmes ou esclaves sexuelles.
Quant à l’individualisme, cet aspect merveilleux de la civilisation judéo-gréco-chrétienne de l’Occident, c’est l’inventeur de tout (des sciences, de la pénicilline, des médicaments, du respect des faibles et des femmes, etc …), c’est le phare de l’humanité. Pablo vous n’avez vraiment rien compris … et des gugusses désemparés achètent vos livres et vont à vos conférences.

Pablo, quelles sont vos sources de revenu ?
Fortune personnelle héritée, argent public via de multiples canaux (subsides OCC et autres, aide sociale, …), générosités diverses provenant de la crédulité de braves gens apeurés, subsides pour paysan de montagne, production agricole de vos hectares à hauts rendements, activités de chercheur subventionné, … ?

 

Remarque générale :

Tout cet article est imbibé de « culture marxiste » de A à Z. Egalitarisme, vilain capitalisme, gentils pays pauvres, riches irresponsables détruisant la planète. Les Blancs consomment trop (en oubliant de dire qu’ils produisent énormément, y compris de la nourriture, des médicaments, des panneaux solaires, des inventions technologiques sans nombre, etc…).
Il faudrait plus de redistribution, plus d’égalitarisme, plus de collectivisme (dit-il, en vivant au fin fond d’un coin reculé du Valais. Et comment les 8,3 millions de Suisses trouveront-ils une place à l’écart en Valais pour y vivre, en égoïste, mais d’une manière plus écolo ?).

La natalité hors de contrôle en Afrique et les musulmans qui nous envahissent ne posent pas de problème à Pablo.
Avoir jusqu’à 11 enfants par femme et se reproduire dès 13 ans, ne lui posent pas de problème quand bien même ces irresponsables sont incapables d’entretenir toutes ces bouches à nourrir.
Et l’explosion de l’assistanat en Suisse, en France, en Belgique, etc…, cette bombe à retardement qui explosera en guerres civiles lorsque les finances publiques ne pourront plus nourrir, loger, soigner tous ces improductifs (et, plus qu’à leur tour, criminels) … qui se reproduisent sans compter.

Est-ce que ce genre de bobos nourrissent, logent et soignent leurs enfants avec les fruits de leurs labours survivalistes ? Vous n’allez quand-même pas gober tout cela.

Nous avons connu des paysans au Pays-d’Enhaut, vivant très pauvrement comme paysans de montagne, depuis plusieurs générations. Ils devaient se moderniser ou jeter l’éponge.

Louis Jämes

4 commentaires

  1. Posté par Don Aldo le

    Bravo M. Jämes, excellente analyse qu’il faudrait exiger à Migros magazine de publier. Mais Migros magazine est un organe de presse néo-communiste au service du mondialisme, il y a peu de chance que le public lambda puisse vous lire et se faire une opinion éclairée. Encors +choquant de malhonnêteté intellectuelle : dire que la Lybie et la Syrie se sont effondrées pour justifier ses propos, alors que ces 2 pays ont fait l’objet d’une guerre illégale et criminelle de la part de 《l’axe du Bien》, désigne son auteur plus comme menteur-fabulateur que scientifique. Pou la sauvegarde de l’humnité, il devient de +en+ urgent d’ausculter les travaux de tous les pseudo-scientifiques et de renvoyer les plagiaires, les menteurs et les idiots. La tâche sera rude. Un Oui à No Billag sera déjà un Stop au faux-prophète.

  2. Posté par G. Guichard le

    Il est hors de question que je prenne pour un fait acquis que ces gens ont endommagé nos pays depuis 35 ans. Ils essaient de pratiquer le “glissement progressif de la dialectique”!

  3. Posté par G. Guichard le

    Il est hors de question que j’accepte comme un fait acquis qu’on a cassé notre monde depuis 30 ans. C’est de l’escroquerie!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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