L’adjectif bananière accompagne d’habitude le mot république. A l’origine, l’expression est attribuée aux pays peu développés dont la richesse repose essentiellement sur la production de bananes. Ces pays sont dirigés par un groupe de personnes autoritaires, riches ou enrichies par des multinationales de l’agroalimentaire. Par extension, le terme satirique « république bananière » couvre des régimes politiques dictatoriaux et corrompus.
Une démocratie ne peut donc pas être bananière. Par définition théorique, elle est opposée à un régime dictatorial et on ferme les yeux sur la corruption qu’on estime négligeable. Et pourtant….
Si l’on reprend les termes d’Abraham Lincoln, la démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple. En observant les pays démocratiques occidentaux, on peut se poser la question de savoir si les trois mots identiques ‘peuple’ désignent le même groupe de personne. On a souvent l’impression que la définition de Lincoln est devenue de nos jours le gouvernement du peuple-1, par le peuple-2, pour le peuple-3. Parfois, après plusieurs années, les élections permettent de permuter les numéros, sans pouvoir mélanger et unifier les trois groupes. L’inertie au changement des systèmes actuels est tout simplement énorme. Le volant ou le gouvernail est impossible à tourner.
Le chemin parcouru depuis les premiers balbutiements de la démocratie à Athènes jusqu’à nos jours couvre presque 2500 ans. Les lois simples de départ se sont multipliés plus vite que les lapins en Australie au point que même le juriste le plus érudit ne reconnaît plus ses petits. La fameuse croissance exponentielle s’observe aussi dans les lois. Ce n’est plus très rare de trouver des lois qui se contredisent. La sur-réglementation déresponsabilise et asphyxie les gens, détruit les initiatives individuelles et engendre la paresse. On cherche plus à exploiter ses droits que de remplir ses devoirs. Le peuple-1 est devenu le troupeau du peuple-2, le berger. La marge de manœuvre de l’individu mouton est réduit à une peau de chagrin, alors que l’on lui miroite un pléthore de nouveautés, soit disant pour améliorer son bien être, mais en réalité pour le menotter et l’endetter davantage. Les sociétés évoluent sans vision. La législation est réactive et non proactive et n’a toujours pas compris que le comportement humain ne peut pas être mis en boite.
Le système survit, mais à quel prix ! On le voit se craqueler de tous les cotés et tout ce qu’on réussit à faire c’est de le rafistoler avec des couches supplémentaires, le fragilisant davantage. Le tout est sur une spirale descendante sans fin visible ou prévisible. L’aspect « bananière » vient des métamorphoses qu’ont subi les notions de dictature et de corruption.
Les dictatures actuelles n’ont pas de dictateur comme Staline, Hitler ou Pinochet. Ce sont des conglomérats multinationaux comme des banques, des assurances, des pharmas, des géants de l’agroalimentaires ou de l’informatique, etc., dirigés et représentés par leur Conseil d’Administration. Elles ne coupent pas nécessairement les têtes des opposants ou des mécontents. Elles les réduisent au silence très subtilement par endettement, diffamation, contrôle fiscal ou en leur donnant un mandat payé. La corruption n’est plus un bête échange d’enveloppe entre deux personnes mais une chaîne d’individus et d’organismes qui se passe des « enveloppes » jusqu’à les faires fondre et refondre, si possible sans laisser de trace.
Il y a environ trois décennies, les démocraties occidentales n’ont pas vu venir la mondialisation. Elles étaient trop occupées par leurs luttes intestinales pour accéder au « pouvoir », à réglementer tout et n’importe quoi pour mieux dominer le peuple-1, à vendre des rêves irréalisables pour faire du « social » et dépenser de l’argent avec des projets tape-à-l’oeil . Elles ont été prises en otage par la mondialisation et ont perdu leur autonomie et leurs marges de manœuvres. Elles exécutent désormais les ordres des multinationales. Elles sont au bord du précipice.
Les symptômes du déclin ne sont pas difficiles à observer.
Souvent on se porte candidat avec une affiche dominée par la photo au sourire niais du candidat, l’appartenance à un parti politique et un slogan débile, du style « ouverture au futur » ou « oui, nous pouvons » ! On ignore tout ce qui est essentiel pour un candidat : son éducation, son parcours, ses réalisations, la vision qu’il a pour l’avenir, sa capacité à motiver les gens ; bref son CV détaillé. Ses supporters diront qu’il est formidable et qu’il a fait ses preuves en présidant l’Association des empailleurs de Molondin-sur-Broye pendant plus de 15 ans et qu’il connaît très bien ses dossiers ! Comme tout le monde peut voter, les candidats s’efforcent à séduire les électeurs avec, non pas une vision, une stratégie et un programme solides et valables, mais une série de promesses alléchantes, trompeuses et souvent irréalisables. On fait appel à toutes les méthodes de séduction possibles pour éloigner l’attention collective du but principal. Ce qui est recherché c’est le « pouvoir » : se croire fort et supérieur aux autres, commander, dépenser l’argent des autres, profiter des avantages accompagnants, etc. Ensuite, ils deviennent collectionneurs, spécialisés dans les casseroles.
Le petit candidat, membre du groupe peuple-1, une fois élu, se métamorphose et passe au groupe peuple-2. Du jour au lendemain, il croit tout savoir, tout maitriser et agit en méprisant la raison profonde de son élection. Alors que sa mission de base était de servir le peuple-1, il a obtenu le « pouvoir ». Il se fait un plaisir d’en abuser. Les requins du groupe peuple-3 le prennent en main, le manipulent et font agir le pouvoir pour leurs propres intérêts. Le peuple-1 paie docilement ses impôts et attend les prochaines élections. En fait, il vit l’illusion de la démocratie un jour tous les quatre ou cinq ans, quand il vote. Quand ça ne va pas pour lui, il peut crier tout ce qu’il veut, on fait semblant de l’écouter mais on ne l’entend pas. D’ailleurs on résume la différence entre les régimes totalitaires et libérales à « ferme ta gueule » pour le premier et « cause toujours » pour le second. Le cycle reprend de plus belle. Le groupe peuple-2 ne pense qu’à se faire réélire et fait tout ce qu’il peut pour y arriver. Le groupe peuple-3 invente de meilleurs outils pour renforcer sa position. A chaque tour on s’enfonce davantage. C’est la décadence qu’on vit de nos jours. Dans l’histoire, c’est ce genre de spirale descendante qui a ouvert la porte aux révolutions et aux guerres.
Hélas cette caricature n’est pas très éloignée des réalités.
La crise des subprimes de 2007 est typique d’une action dictatoriale moderne de faire taire un groupe (qui voulait accéder à la propriété) par un endettement démesuré. Machiavéliquement échafaudé, le système offrait des investissements juteux aux banques du monde entier. La catastrophe a été tellement énorme que l’effet boomerang a été ressenti par les deux groupes peuple-1 et peuple-2 dans le monde entier. Conçu pour renforcer le groupe du peuple-3, cette crise est devenue une « guerre civile » de ce groupe. Les faibles du peuple-3 se sont affaiblis au détriment des forts, qui se sont renforcés davantage. Bilan : 30'000 milliards d’euros de dette, remboursé au final par le peuple-1.
Le groupe peuple-2, de mèche avec le peuple-3, a fait croire au monde entier qu’il y avait en Irak des armes de destruction massive. L’invasion de ce pays a permis au groupe Carlyle et à ses dirigeants et membres dont les Bush, père et fils, S. Ben Laden et Dick Cheney de mettre la main sur le pétrole irakien, tout en renforçant le chaos de la région. Les plaintes de torture déposées (même en Allemagne) contre l’occupant et D. Rumsfeld ont été jugées non recevables. Pourtant, ce sont les accusateurs qui ont toujours fabriqué ces armes et qui continuent encore avec des armes plus modernes : des petits drones programmés pour tuer par reconnaissance de visage.
Le dernier cri des dictatures modernes est celle qui est liée à l’information. Remarquez que l’information est la seule richesse que l’on peut partager sans la perdre. Lors des trois dernières décennies, le numérique a envahi la vie de tout les jours, de tout le monde. On ne peut plus se passer d’un ordinateur, d’une tablette, d’un téléphone portable « intelligent ». Même les migrants africains qui n’ont rien à manger, débarquent en Europe avec chacun un téléphone portable. Certes, ces équipements nous rendent de sacrés services, avec une efficacité redoutable. Mais nous devons réaliser que nous sommes devenus les otages des opérateurs de l’infrastructure qui relie ces milliards d’appareils et de leurs fabricants. Ils gagnent de l’argent en vendant nos numéros de téléphone, nos adresses de courrier électronique et nos habitudes de consommation. Non seulement nous ne recevons même pas un copeck en retour de ces ventes (l’information vendue au départ est quand même notre propriété !), mais nous sommes bombardés de sollicitations par téléphone, par courrier électronique et même lors de nos recherche d’information sur la toile. Ils nous suivent dans nos faits et gestes avec une précision qui dépasse de loin celle de la Police qui court derrière les délinquants. L’emprise et la puissance de cette dictature, exempt d’impôts, croient vertigineusement. Les équipements sont produits avec une obsolescence programmée pour forcer les utilisateurs à consommer davantage. Cette pratique existe depuis plus de deux décennies. Ce n’est que récemment que le sujet a apparu dans la presse et les média. Les plaintes, même en actions groupées, se heurtent à des murs inabattables. Pourtant cela se passe dans des pays dits « de droit » !
L’Europe a été mis 2 fois à feu et à sang à 20 ans d’intervalle avec les conséquences atroces qui sont encore dans les esprits (on espère !). La création de l’Union Européenne est certainement une bonne idée. Hélas on ne peut pas en dire autant de sa mise en œuvre, quasi dictatoriale. Le point le plus gênant est que l’Union dérive de plus en plus et personne n’ose toucher au gouvernail, en espérant qu’il y en ait un. Même un système parfait doit être modifiable - autrement il ne serait pas parfait. Les décisions sont prises par des gens du peuple-2 dont les compétences sont douteuses et dont leur motivation cachée n’est pas l’idée de départ. Ils cherchent d’abord à bétonner leurs postes et ensuite nommer des copains pour consolider le système davantage. On ignore la remise en question. C’est pour cela que ces messieurs-dames ont une peur viscérale des référendums nationaux. Les deux rares fois où il y en a eu, les peuples-1 (français et hollandais) ont montré clairement qu’ils ne voulaient pas de ces décisions résultant de théories farfelues. Alors on rafistole l’édifice couche par couche pour arriver à un stade où personne ne sait comment il tient. Le dictat collectif de la Commission essaye de sauver la face pour faire rater le Brexit. A quoi sert une Union Européenne complètement déconnectée des européens ?
Le nerf de la guerre est malheureusement l’argent. Le peuple-2 a trouvé la combine. Il s’approprie l’argent du peuple-1 et l’attribue à un concept comme l’État, le Canton ou la Ville. Cet argent dit « publique » apparaît alors comme s’il n’appartenait à personne. Le peuple-2 s’en sert, sans justifier l’usage. Il en fait ensuite son joujou. Certes, une bonne partie est dépensée à bon escient pour l’infrastructure et pour servir tout le monde, y compris le peuple-1. Hélas, les gaspillages deviennent de plus en plus fréquents. Par exemple, la migration mensuelle des fonctionnaires de la Commission Européenne entre Bruxelles et Strasbourg coûte des centaines de millions d’euros par ans. Un rond-point banal peut coûter jusqu’à plusieurs millions de CHF, une poubelle de la voie publique peut atteindre plusieurs milliers de CHF. Les membres du peuple-2 disent que c’est l’argent de l’état (ou des états pour l’Europe) et que c’est négligeable par rapport au budget annuel correspondant. Ils ont raison en relatif. Deux cent millions d’euros rapportés à un budget de 100'000 milliards est certes négligeable (mais ce n’est toujours pas une bonne raison pour le gaspiller). Toutefois, en absolu, le budget total n’appartient pas à une seule personne. Si c’était celui de Bill Gates ou de Warren Buffett et qu’ils allument leur cigare avec des liasses de millions, c’est leur affaire et leur problème. Les budgets mentionnés appartiennent au peuple-1. Ce sont les impôts qu’il paie qui fait que l’Etat ou l’Union existe. Chaque somme, vue comme négligeable par le peuple-2, est en fait le résultat du travail de plusieurs centaines ou milliers de membres du peuple-1. Ce manque de respect du peuple-2, vis-à-vis du travail des contribuables, n’est pas à son honneur et c’est le moins que l’on puisse dire. De quel droit ose t’on manquer du respect au travail du contribuable et à ses résultats ?
Il n’y a plus de gouvernance globale, ni de discernement de priorité. On partage le magot (lire les impôts payés) et chacun joue dans son coin pour le dépenser. Les ajustements, si ajustement il y a, se font avec des fonds ridiculement petits par rapport aux besoins réels. Par exemple, dans une ville où presque la moitié des habitants ne paye pas d’impôts, la Municipalité grille des millions pour faire construire un rond-point de luxe. C’est comme si, à titre individuel, on s’achète une Ferrari alors que l’on n’a pas encore remboursé l’emprunt de la télé.
La dictature s’exerce essentiellement par le groupe peuple-3. Le peuple-2 n’est qu’un paravent ou un exécutant. La Commission Européenne a été incapable d’interdire le glyphosate, herbicide toxique et présumé cancérigène, plus connu sous le nom de Roundup. Les intérêts de Monsanto, acheté par Bayer, dominent les décisions.
A l’ONU, les États Unis menacent de ne pas payer leur contribution parce qu’une large majorité des autres pays n’est pas d’accord avec eux.
Le groupe peuple-2 écrase les automobilistes avec des contraintes antipollution de plus en plus fortes (sans oser s’attaquer aux vrais pollueurs). On les oblige à changer de carburant ou de voiture, ou même de ne pas circuler certains jours, alors qu’un cargo pollue autant que plusieurs millions de voitures, en tout impunité, et avec un fuel lourd, acheté hors taxe. Dans cette relation berger-mouton, le psychopathe qui place les chicanes et les blocs de béton sur les routes déjà surchargées, se distingue tout particulièrement.
Dans le même style, Novartis avait annoncé la fermeture de leur site de Nyon-Prangins, accompagnée de licenciements possibles. Le people-2 a négocié et a obtenu le maintient du site. Le résultat a été présenté au publique comme une victoire du peuple-2 sur le peuple-3, alors que la réalité, superbement bien ironisée par les deux Vincent (Kucholl et Veillon) dans 120 secondes, était tout autre.
La démocratie Athénienne est née d’une crise politique liée à l’esclavage par endettement (le non remboursement d’une dette conduisait à l’esclavage) et l’émergence d’une nouvelle classe aisée de commerçants et d’artisans. Suite à plusieurs réformes, il était inévitable de créer des classes socioéconomiques, allant du citoyen aristocrate à l’esclave. Pour être citoyen, il fallait être un homme, né de parents athéniens et avoir suivi une éducation scolaire. Il avait le devoir de faire la guerre pour défendre sa ville et payer ses impôts et il avait le droit de voter et d’être élu. Les citoyens votaient en connaissance de cause et agissaient collectivement pour le bien de la cité.
Les responsables élus étaient soumis à un contrôle permanent et devaient rendre des comptes à leur sortie de fonction.
Il y a certes de grandes difficultés à surmonter. Comment trouver une frontière entre l’objectivité et la subjectivité qui soit la moins individuelle possible ? Quelle est, pour tout le monde, la meilleure ligne de démarcation entre l’égoïsme et l’altruisme ? Un être humain n’a pas de copie exacte comme un fichier informatique peut en avoir. Est-ce concevable que ces êtres puissent se gérer sans friction ? Qui pourra être autorisé à sortir le carton rouge et à être respecté ? L’Organisation des Nations Unies joue ce rôle en théorie. Toutefois ses résolutions sont balayées d’un revers de main par les fautifs. Certains se demandent d’ailleurs à quoi elle sert à part gaspiller de l’argent.
Les bases antiques de la démocratie ont bien évoluées depuis 2500 ans. Comme dans chaque évolution, il y a des changements positifs et négatifs. L’esclavage, sous sa forme de l’époque, est aboli presque dans tous les pays. Les femmes sont devenues « citoyennes ». Les travailleurs ont droit aux vacances, etc. On peut dresser une longue liste. En revanche, le système dérive progressivement et fortement, illustré par ses ratées de plus en plus fréquentes. Il semble être bétonné à jamais, sans remise en question, sans efforts valables de correction. Est-ce une décadence programmée comme l’a été l’obsolescence de nos appareils ? Aujourd’hui tout le monde a le droit de vote, même les ignorants et celles et ceux qui ne payent pas d’impôts. Vu les résultats, il faut croire que la plupart des votants n’ont pas compris les enjeux et ne savent pas de quoi ça retourne. Alors on peut se poser quelques questions.
A quoi sert de voter si l’on ne maitrise pas tous les enjeux et leurs conséquences, pire si l’on ne les connaît pas, dramatique si l’on ne les comprends pas ?
Quelle est la légitimité d’une votation qui n’a pas su attirer la majorité des électeurs ?
A quoi sert d’élaborer des lois, qui finissent par se contredire, qui compliquent inutilement un système qui n’atteindra jamais la perfection ou le risque zéro ?
On connaît les réponses de la plupart des gens : On est en démocratie, il faut donc voter. Si le taux de participation n’est pas trop élevé, ma fois il fallait aller voter. Dans un pays de droit, il faut des lois.
Comme disait Coluche, si voter changeait quelques choses, il y a longtemps que ça serait interdit. Pour légitimer une faible participation à une votation, le peuple-2 dira toujours qu’il fallait aller voter. Ce n’est pas le peuple-1 qui est au service et à la botte du peuple-2. C’est ce dernier qui doit tout faire pour séduire et servir le peuple-1 et non l’inverse. Tant que les membres de ce groupe garderont leur arrogance, leur suffisance agaçante et ne descendront pas d’un étage vis-à-vis du peuple-1, ils ne seront pas respectés. Une votation ne doit pas être une loterie. En principe c’est un choix que les citoyens doivent faire entre plusieurs possibilités qui doivent être connues objectivement et avec leurs avantages et leurs inconvénients. C’est rarement le cas. De nos jours, la technologie permet de remédier à ce problème très facilement. Il suffit de faire accompagner le bulletin de vote électronique par une « feuille » contenant trois questions à choix multiples (QCM) en liaison avec le sujet de la votation. Le vote n’est validé que si les bonnes cases sont cochées.
A titre d’essai, on peut annuler quelques votations dont le taux de participation n’a pas dépassé les 50%. On ne vivra pas plus mal et les législateurs se mettront au travail pour élaborer des lois plus utiles et plus attractives. En plus, pour arrêter de rafistoler un édifice kafkaïen fragile, on devrait supprimer une loi avant d’instaurer une nouvelle.
Un constat percutant qui risque de rester valable très longtemps est celui de V. Lénine. Il disait que le monde était divisé en deux, entre ceux qui font et ceux à qui c’est fait.
Murat Kunt, professeur honoraire, EPFL
Magnifique, Monsieur Kunt!
Il reste à comprendre pourquoi rien ne se passe contre les énormités auxquelles nous assistons, dans tous les domaines ou presque: environnement, misères diverses, mochetés architecturales, proportion toujours croissante d’improductifs contrôleurs par rapport à ceux qui travaillent vraiment, etc…
Pour le système soviétique, une excellente analyse fut faite par Alexandre Zinoviev dans “Le communisme comme réalité”.
Merci encore!