Mardi M. Macron est à Calais. Il doit évoquer sa réforme sur le droit d’asile. Choisira-t-il la voix du peuple ou celle de cette petite coterie qui tient les médias et nous donne des leçons de morale ?
Nous avons vu la semaine dernière une mobilisation de 26 associations, relais de ce que l’on pourrait appeler, sans aucune connotation caricaturale d’ailleurs, le parti de l’étranger. Le thème de cette agitation : pas assez de logements pour les migrants, quel que soit leur statut. Et interdiction de les compter, de les enregistrer administrativement. Notons déjà à quel point ces deux tabous sont incompatibles : comment loger des gens dont il nous serait interdit de savoir combien ils sont, leurs nationalités d’origine, quelles sont leurs aspirations, leurs modes de vie précédents, leur niveau de connaissance du français etc. ?
Le débat est fort bien circonscrit par ces deux formules : « déni d’humanité insupportable » (Le Clezio) ou « se garder de faux bons sentiments » (Macron).
La vérité n’est pas entre les deux, comme l’exposent lâchement la plupart des commentateurs et éditorialistes. Macron sait parfaitement, comme le savent ses ministres, les syndicats et la plupart des journalistes, même s’ils disent le contraire, que la vérité est celle-ci : ouvrir pleinement les vannes de l’immigration, ne pas renvoyer dans leur pays 90 % de pseudo-réfugiés (comme c’est le cas actuellement), prendre acte, sans réagir, du fait que 170 000 migrants ont débarqué en 2017 sur les plages méditerranéennes, sans compter les milliers qui se sont noyés et les centaines de milliers qui ont débarqué par la terre, c’est, pour un pays comme la France, la ruine annoncée de tous nos systèmes sociaux. Les Européens ne sont pas prêts à accepter cet écroulement de leurs dispositifs. Particulièrement les Français, d’ailleurs, car notre pays est confronté à un chômage de masse, créant une nouvelle pauvreté, et ils sont aussi confrontés à la notion de « travailleurs pauvres », deux spécificités françaises. Peut-on imaginer sérieusement que les « sans-dents », moqués naguère par Hollande, acceptent l’idée de rester des « sans-dents », malgré la reprise, pour en payer aux « réfugiés » ?
Les déboutés ne sont pas étrangers à une montée de l’insécurité
« Les crises des réfugiés ne sont pas derrière nous », nous annonce le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés. Celui-ci souhaite d’ailleurs, une fois les formules rituelles de condamnation de la xénophobie prononcées, que les demandeurs d’asiles déboutés « puissent rentrer chez eux si aucune possibilité de les régulariser n’existe ». C’est justement ce qui n’est pas fait actuellement, puisque les déboutés paralysent nos organismes sociaux et ne sont pas étrangers, qu’on le veuille ou non, à une montée de l’insécurité, particulièrement sensible à Calais, par exemple.
Profitons de ce dossier pour signaler que la formule attribuée à Trump selon laquelle beaucoup de réfugiés débarquent de « shithole countries » (comprenez des « pays de chiottes » plutôt que « pays de merde », d’ailleurs) paraît très juste. Car si un pays engendre des volumes massifs de vrais réfugiés, c’est que ce pays mérite bien le terme de « pays de chiottes ». Si, en revanche, ces réfugiés massifs sont de faux réfugiés, qu’on les renvoie alors chez eux, conformément à la loi.
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Extrait de: Source et auteur
La petite coterie tient fermement à son industrie de l’asile et n’a pas peur de beugler alors que le peuple est pour l’instant silencieux et avachi, donc ça n’est pas difficile de comprendre de quel côté Macron va pencher…. en plus, si certaine théories sont justes, il doit faire partie de ceux qui pensent qu’il n’en arrive pas assez, que le système social de la France et des autres pays européens ne s’écroule pas assez vite… on verra !