par Florence Rault- 10 janvier 2018
La fameuse cérémonie des Golden Globes qui a vu se dérouler une pantalonnade assez ridicule témoigne des dérives actuelles du féminisme qu’en son temps, Élisabeth Badinter, dans son ouvrage Fausse route avait qualifié de « féminisme victimaire ». Il est devenu guerrier avec la guerre des sexes déclenchée par l’affaire Weinstein. Il vise à installer au premier plan un féminisme androphobe assumé et qui ne recule pas devant l’utilisation de la pensée magique. Le « patriarcat » est présenté comme une malédiction universelle, qui structure et organise toutes les sociétés humaines. L’heure n’est plus à la revendication d’une place égalitaire dans la société moderne, mais à une forme d’émancipation millénariste pour libérer non seulement les femmes mais, au-delà de l’espèce humaine, l’ensemble du règne vivant, de l’emprise du mâle humain.
Il ne sera pas question de contester ici l’existence d’évolutions anthropologiques qui ont amené les femmes, depuis la révolution néolithique, à une situation seconde dans nombre d’organisations sociales. [...]
Les femmes, nous disent ces extrémistes, sont victimes « depuis la nuit des temps » d’un véritable complot visant à les maintenir sous le joug. Et pour cela on utilise de plus en plus des arguments ou des théories complètement irrationnelles qui peuvent parfois se rattacher à l’obscurantisme le plus trivial.
On en relèvera trois.
Le patriarcat du steak
Eh bien, nous venons d’apprendre que Darwin et ses successeurs avaient tout faux et que si les femmes sont plus petites que les hommes dans notre espèce, comme chez 90 % des mammifères, ce n’est pas dû aux mécanismes de l’évolution, mais au fait que « depuis la nuit des temps » les hommes se sont accaparés la bonne bouffe, ne laissant que des rogatons à leurs conjointes. Par conséquent, ainsi affamées les femmes deviennent toutes maigres et toutes petites, et mettent au monde des garçons costauds et des filles toutes malingres. Ce qui devrait être un triste canular a reçu l’approbation de l’université au travers d’une soutenance de thèse dont le jury était présidé par Françoise Héritier, récemment disparue, applaudissant ces calembredaines. On invitera à la lecture de quelques uns des délires et à l’une des réponses circonstanciées publiées par des scientifiques atterrés.
L’écriture inclusive
Il y a ensuite la fameuse écriture inclusive[...]
Et puis on va s’interroger sur la façon utilisée par l’espèce humaine pour penser pendant les 80 000 ans qui ont suivi la mutation du fameux gène du langage permettant à l’homme une maîtrise de la communication verbale avec ses semblables. Parce qu’on rappellera que l’écriture n’a été inventée qu’il y a, à peu près 3000 ans, à Sumer. Certes, on avait bien fait récemment quelques tentatives en changeant des mots, mais sans atteindre de brillants résultats. La chômeuse devenue sans emploi n’a toujours pas de boulot. La femme de ménage d’origine africaine devenue technicienne de surface manie toujours le balai dans les bureaux, l’hôtesse de caisse est toujours caissière, même si l’invention du scan a rendu son travail un peu moins harassant. On raconte aussi que Kim Jong-un, soucieux des risques de famine en Corée du Nord, souhaitait interdire le mot « manger » dans sa langue, comme ça, personne n’aurait eu faim…
De Noam Chomsky à Steven Pinker, les spécialistes de la linguistique cognitive s’arrachent les cheveux, Claude Hagège, immense savant français, dit avec mesure et courtoisie ce qu’il faut en penser.
L’amnésie traumatique ou le danger des faux souvenirs
Il y a, enfin, le délire de la théorie de l’amnésie traumatique.
[...]
Nous en avons eu un exemple récent avec l’épisode ou l’animatrice de télévision Flavie Flament a prétendu s’être brusquement souvenue d’avoir été violée par le photographe David Hamilton. Celui-ci âgé de 83 ans n’ayant pas supporté le lynchage médiatique dont il a alors été victime s’est suicidé. Ce drame terrible où l’honneur d’un homme a été jeté aux chiens sur la simple accusation d’une personne la faisant reposer sur une théorie non scientifique, n’a pas beaucoup ému Laurence Rossignol alors ministre qui lui a confié une mission d’étude sur la prescription en matière d’infractions sexuelles ! Cette soumission à la société du spectacle ayant pour but de mettre à bas des principes fondamentaux qui gouvernent la procédure pénale, comme celui de la prescription, l’infraction sexuelle devenant imprescriptible à l’égal de la Shoah.
[...] Mais surtout, en ce qui concerne le mensonge des souvenirs retrouvés, l’activisme de militants sectaires, le relais inconséquent des médias et la complaisance ignorante des politiques pour ces thèses folles présentent des risques considérables pour nos libertés. Elizabeth Loftus, psychologue mondialement connue, nous a prévenus : « Si les Français doivent traverser le même épisode tragique que les Américains lors de la guerre des souvenirs, je les plains sincèrement ! ».
Essayons d’éviter d’être à plaindre.
source: https://www.causeur.fr/theories-feministes-absurdes-golden-globes-149031?utm_source=Envoi+Newsletter&utm_campaign=1cd40ddc4d-Newsletter&utm_medium=email&utm_term=0_6ea50029f3-1cd40ddc4d-57689333
Bussy, j’espère que c’est une plaisanterie ! Je trouve particulièrement désobligeants et surtout sans aucun discernement la plupart des commentaires postés ici. Le machisme est en effet condamnable ; les femmes et les hommes ont les mêmes droits. Quant au féminisme primaire qui consiste à dire par exemple que l’hétérosexualité relève du patriarcat, c’est encore une absurdité née d’une pensée manichéenne : Aimer le même sexe ou le sexe opposé relève d’un choix tout simplement ! Par ailleurs, les hommes et les femmes n’ont pas la même anatomie ni la même masse musculaire, on ne va pas faire un procès à la Nature ! L’ouverture d’esprit est à mon sens une qualité que bon nombre d’individus ont perdus, et là, il y a bien la parité !
J’étais jeune homme alors que les femmes portaient encore des jupes pour aller à vélo.
Un beau jours d’été j’aperçois une jeune femme qui pédalait joyeusement et allègrement sur une route de campagne la jupe au vent.
Arrivée à ma hauteur je lui crie : Baisse le capot on voit le moteur ! la réponse fusa :
Fous toi de ça c’est pas toi qui le graisse !
Quelle belle époque nous vivions là !
Ah les “Bonnes Femmes”, certaines sont bien dans la même logique que les “Bons Hommes”. Sauf que “Bonnes Femmes”ça sonne vulgaire limite mauvais genre, tandis que “Bons Hommes” ça sonne bien, ça sonne respectable … bon genre quoi, bien qu’un peu cathare.
Que ces dames profitent un max de taper sur le mâle blanc, bientôt, sous la charia et dans leur burqa, avec leur mâle alpha en burnous et babouche, elles vont devoir la boucler !
Il est un fait scientifique établi que le mâle est ce qu’il est suite à la sélection des femelles (et réciproquement).