C’était il y a trois ans déjà. Une suite d’événements dramatiques, entre le 7 et le 9 janvier 2015, allait enfin ouvrir les yeux de la quasi-totalité des Français sur l’origine islamique des attaques terroristes visant la France. Bien sûr, il y avait eu l’affaire Merah, en 2012, et quelques autres agressions. Actes isolés de déséquilibrés, nous disait-on systématiquement.
Et puis il y eut Charlie, les onze morts d’une attaque de commando, puis l’assassinat d’un policier, boulevard Richard-Lenoir à Paris, le meurtre d’une policière, le lendemain, à Montrouge, et enfin la prise d’otage, le 9 janvier, dans une épicerie casher de la porte de Vincennes, et l’assassinat de quatre clients. En tout 17 morts, et de nombreux blessés. Crimes commis par plusieurs hommes mais avec la complicité de tout un groupe : à l’heure actuelle, 15 personnes sont mises en examen dans ce dossier.
Le fait que les victimes soient essentiellement des journalistes gauchistes et des juifs pratiquants a évité que nous soit servie la théorie des provocations islamophobes et du renvoi dos à dos des extrêmes. Ce à quoi nous aurions bien évidemment eu droit si la rédaction de Présent avait été décimée, et les paroissiens de Saint-Nicolas du Chardonnet pris en otages…
Souvenez-vous : quatre millions de personnes dans la rue. « Vous n’aurez pas ma haine » (l’une des formules les plus stupides de l’époque), « Je suis Charlie », slogan bêta, qui apparaissait moins comme une condamnation des tueurs que comme un soutien au contenu d’un journal pourtant spécialement scatologique. Mais l’ennemi était enfin nommé, dans les médias : les islamistes.
Un seul résistait à cette évidence : François Hollande. Balloté par une fin de règne chaotique, mais toujours animé par un laïcisme absolu. Il se refusait à voir chez les frères Kaouichi, chez Amedy Coulibaly, des actes en rapport avec l’islam.
Ce week-end, M. Hollande s’est encore fendu d’un tweet. Et quel tweet ! « Il y a trois ans, des terroristes décimaient la rédaction de Charlie, assassinaient des policiers et les clients d’un hyper casher. Nous ne devons rien oublier de ces terribles journées. » Service minimum pour l’ancien président qui, vous le remarquerez, se refuse toujours à dire de quel terrorisme il s’agit. Cet homme porte aussi une lourde responsabilité dans ces événements, par son aveuglement.
Aucune prière, chrétienne ou juive
Les cérémonies d’anniversaire ont été dignes mais comme vaines : une minute de silence ; aucune prière, chrétienne ou juive, une triste Marseillaise.
Il était plutôt paradoxal de voir la rédaction de Charlie Hebdo au garde à vous, tandis que la Garde républicaine déposait une gerbe, elle qui, par atavisme, conchie l’armée française et la police. Les survivants de l’équipe Charlie vivent mal cette remise en cause de leurs certitudes, et aussi cette obligation de vivre désormais dans « une ambiance ultrasécuritaire », eux qui dénonçaient régulièrement « l’idéologie sécuritaire ».
Or trois ans plus tard, on ne sait toujours pas qui a commandité la tuerie, qui a diffusé la vidéo de revendication. Les tueurs – en tout cas des tueurs – sont toujours là, en France, en Belgique, tapis, prêts à repasser à l’offensive.
Photo : Service minimum : en matière de lutte contre l’islamisme, tout reste à faire.
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