Après les réseaux sociaux Facebook, Twitter et l’omnipotent moteur de recherche Google, c’est au tour de Youtube, la célèbre plateforme d’hébergement de vidéos, d’annoncer l’accroissement de ses efforts en matière de modération en portant à 10 000 l’effectif de ses employés chargés de la vérification des signalements de vidéos au contenu « inapproprié », pour reprendre le vocable usité par l’ensemble des géants d’internet. Ces modérateurs contribueront en outre à paramétrer plus finement les outils sophistiqués d’intelligence artificielle mis en œuvre par le puissant groupe américain et destinés à la suppression automatique de milliers de vidéos jugées indésirables.

Bien sûr, il s’agit officiellement de lutter contre les contenus à caractère pédophile, ce qui semble évidemment normal et indispensable, mais aussi contre les « propos religieux controversés ou suprémacistes », ce qui pourrait déjà ouvrir à de larges interprétations, et encore « contre l’extrémisme violent et autres contenus problématiques ». Cette dernière catégorie un peu fourre-tout ouvre sur un champ infini de censures potentielles et, l’expérience de ces dernières années le prouve, la fausse symétrie entre pédophilie, pornographie, violence et extrémisme religieux et politique permet d’ores et déjà d’éliminer des dizaines de milliers de comptes et de contenus politiquement et historiquement incorrects, selon la doxa mondialiste. Les suppressions massives de comptes Facebook ces derniers mois sont là pour rappeler la censure frappant les propos patriotiques, identitaires et opposés à l’immigration-submersion.

Un niveau de sanction inédit

De plus, Youtube vient d’inventer un nouveau degré de sanction pour les vidéos qui ne sont ni illégales, ni contraires à son règlement, mais contiennent néanmoins des propos religieux, controversés ou suprémacistes. Celles-ci demeureront accessibles sur la plateforme mais précédées d’un avertissement et ne pourront être évaluées, ni commentées. Ainsi donc une vidéo, à la fois légale et conforme aux règles d’utilisation de Youtube, pourra-t-elle néanmoins se voir mise à l’index et marginalisée au seul motif qu’elle indisposerait d’anonymes censeurs n’ayant pas même à commenter ni justifier leur décision.

L’étau se resserre donc sur la liberté d’expression, sous la férule des grands groupes financiers et industriels menaçant en permanence de retirer leur manne publicitaire des supports internet insuffisamment vigilants ou un peu trop laxistes. Le récent retrait de campagnes publicitaires par des multinationales telles que Mars, Adidas, Lidl, Deutsche Bank et quelques autres aura servi de coûteux avertissement à Youtube plus que jamais convaincu que le client, celui qui paie, est roi.

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