La croisade absurde contre le glyphosate

Stéphane Montabert
Suisse naturalisé, Conseiller communal UDC, Renens
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L'Allemagne a sifflé la fin de la récréation: les pays de l'UE ont finalement voté pour une prolongation de cinq ans du droit d'utilisation du glyphosate dans l'agriculture. Les activistes trépignent - dont ceux installés au sein du gouvernement français.

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Retour sur une invraisemblable croisade, et ses possibles conséquences.

Préambule: poison et poison

Il y a presque cinq siècles, Sieben defensiones de Paracelse écrivait une maxime pleine de sagesse:

"Tout est poison et rien n'est sans poison; la dose seule fait que quelque chose n'est pas un poison."

Cette maxime est encore connue aujourd'hui de la plupart des gens dotés d'un peu de culture scientifique. Le poison est avant tout une question de dosage. L'arsenic, le cyanure, les venins des pires serpents sont parfaitement inoffensifs inoculés à suffisamment petites doses - et parfois employés dans ce but à des fins thérapeutiques. Revers de la médaille, les produits quotidiens les plus anodins peuvent devenir des poisons à haute dose, comme l'alcool, mais aussi le sel et même l'eau.

Chacun, selon son caractère, sera donc rasséréné que rien ne soit poison, ou au contraire terrifié que tout soit poison.

À ce stade, la seule attitude raisonnable est d'étudier les effets d'une substance, notamment sa dose létale. Pour cela, il existe différentes méthodes. Celle privilégiée par nombre de laboratoires consiste à effectuer des cultures de cellules, de les soumettre à des doses croissantes de la substance étudiée, et d'observer ce qui se passe - une gamme de conséquences s'étendant invariablement de l'innocuité à la fatalité. En bonus, on peut examiner la façon dont les cellules meurent, mutent et se transforment durant leur agonie. Des variantes du processus impliquent de tester sur des tissus, voire sur des animaux vivants, afin d'affiner l'examen des conséquences selon différents organes, les phases de croissance, voire le sexe des créatures étudiées.

À la question cruciale de savoir si le glyphosate est un poison, armé d'une sagesse scientifique très ancienne, nous pouvons donc répondre avec certitude: "oui - comme tout le reste". La vraie question est ailleurs.

Le glyphosate est-il dangereux?

Le glyphosate est d'autant plus un poison qu'il est employé exactement dans ce but. C'est un désherbant. Il tue les plantes. À très petites doses, le glyphosate est fatal au règne végétal - c'est un herbicide total foliaire systémique, pour reprendre le résumé de son effet. Diffusé sur des feuilles, il détruit la plante entière en empêchant la synthèse des acides aminés nécessaires à sa survie.

Quant à sa dangerosité sur l'être humain, contentons-nous de citer Wikipédia:

Le glyphosate est classé depuis le 20 mars 2015 comme « probablement cancérogène » par le Centre international de recherche sur le cancer. Le CIRC précise que c'est une estimation du danger mais que l'estimation du risque pour la population générale est du ressort des agences de sécurité sanitaire5. Depuis lors, un panel d'experts de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture et de l'Organisation mondiale de la santé estime en mai 2016 qu'il est improbable que le glyphosate soit cancérigène par voie alimentaire6. Des appréciations similaires ont été rendues par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA)7 ainsi que par les différentes agences nationales ayant été chargées récemment d'évaluer le risque sanitaire du glyphosate8,9,10,11,12,13,14,15,16.

Notons que d'après la propre nomenclature du CIRC, le glyphosate est moins dangereux que la charcuterie, et aussi dangereux que la viande rouge. La définition de "probablement cancérigène" de certains organismes de recherche est assez éloignée du sens courant accordé à ces mots.

Comme beaucoup d'autres substances chimiques, le glyphosate n'est pas dangereux dans le cadre d'une utilisation normale, c'est-à-dire, si vous n'en buvez pas un verre au petit déjeuner. Les agriculteurs doivent évidemment prendre des précautions lorsqu'ils l'emploient sur leurs champs, mais ce n'est pas différent des nombreux autres produits qu'un professionnel est amené à manipuler dans le cadre de son travail.

L'innocuité du glyphosate à travers une utilisation normale est corroborée par une étude récente et très bien réalisée dont les médias ont peu fait écho, à l'exception notable du Figaro. La journaliste a visiblement examiné le sujet sous toutes les coutures avant de publier son papier. Il en résulte un article remarquable et complet qui mérite d'être cité.

Selon une étude dénuée de liens d'intérêts, l'exposition à l'herbicide n'augmente pas le risque de cancer.

A l'heure où le débat fait rage à la Commission européenne sur la question du renouvellement ou non de l'autorisation du glyphosate, une étude publiée le 9 novembre dans le Journal of the National Cancer Institute affirme que cet herbicide n'augmente pas le risque de cancer chez les agriculteurs qui l'utilisent. Or en 2015, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) a classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l'homme.

Cette étude serait-elle une machination montée de toutes pièces par la firme américaine Monsanto, à qui ce pesticide rapporte entre 4 et 5 milliards d'euros par an? (...) Un coup d'œil du côté des promoteurs de ce travail publié le 9 novembre indique que celui-ci a été entièrement financé par des institutions publiques de recherche américaines. Premier bon point. Les 12 auteurs de l'étude sont tous des universitaires ou des chercheurs d'organismes américains publics qui n'ont aucun conflit d'intérêts à déclarer. Autre point positif. Par ailleurs, l'étude est publiée dans le Journal of the National Cancer Institute, une revue sérieuse et reconnue par les scientifiques internationaux. En 2017, ce journal arrive ainsi à la 146e position - parmi 12'000 journaux scientifiques — sur l'échelle de la notoriété. Quant à la directrice de l'étude, Laura Beane Freeman, épidémiologiste à l'Institut américain du cancer, elle s'attache depuis 2004 à étudier le rôle des pesticides dans la survenue de cancers chez les agriculteurs. Elle n'en est donc pas à son coup d'essai.

Après toutes ces précautions préalables - nécessaires, sans être suffisantes, pour dénoyauter l'hystérie des écologistes anti-glyphosate - on peut passer à la partie scientifique proprement dite:

Mais en quoi consiste vraiment l'étude? Les chercheurs ont suivi pendant vingt ans plus de 54'000 agriculteurs travaillant en Caroline du Nord et dans l'Iowa. Parmi eux, 9'300 n'ont pas utilisé de glyphosate sur cette période. L'idée des chercheurs était simple: comparer le nombre de cancers survenus sur cette période dans le groupe ayant été exposé au glyphosate par rapport au groupe qui n'en a pas utilisé, appelé «groupe contrôle».

Mais avant cela, il leur fallait écarter tous les aléas de la vie susceptibles de provoquer un cancer, tels que le tabac, l'alcool, les facteurs génétiques, etc. Les scientifiques ont donc questionné l'ensemble des participants sur leurs habitudes de vie (alimentation, addictions, poids, exposition à cinq pesticides…) et sur la survenue de cancers chez des membres de leur famille. Une fois ces facteurs de risque pris en compte, les auteurs de l'étude ont classé les agriculteurs utilisant du glyphosate en quatre groupes de taille identique, de la fréquence d'exposition au produit la plus faible à la plus importante.

Au cours des vingt ans de suivi, 7'290 agriculteurs ont appris qu'ils avaient un cancer. Mais les chercheurs ont constaté que le nombre de cas de cancer était sensiblement le même au sein de tous les groupes, qu'ils aient été exposés fortement ou pas du tout au glyphosate! Des résultats qui confirment ceux obtenus en 2005 par la même équipe, après cinq ans de suivi des agriculteurs.

Mais cela ne suffisait pas à écarter toutes les possibilités. En bons scientifiques, les chercheurs ont donc remis en question leur point de vue et cherché d'autres angles d'attaque pour découvrir la vérité.

citation_glyphosate.pngFace à ces résultats, les chercheurs se sont toutefois questionnés: et si c'était l'arbre qui cache la forêt? Et si au lieu de recenser les agriculteurs malades, tous types de cancer confondus, il fallait regarder les chiffres cancer par cancer? Pour s'assurer que ces données rassurantes ne masquaient pas l'existence d'un cancer meurtrier dû au glyphosate, les chercheurs ont donc entrepris de calculer le risque relatif associé à 22 types de cancer. Mais là encore, tout comme en 2005, ils n'ont rien trouvé. À l'exception d'un risque plus élevé de leucémie aiguë au sein du groupe utilisateur de glyphosate, mais qui, avertissent les chercheurs, «n'est pas statistiquement significatif». C'est-à-dire qu'il pourrait être le fruit du hasard.

«C'est un excellent travail scientifique, robuste et sérieux, affirme au Figaro le Dr Luc Multigner, épidémiologiste et directeur de recherche à l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Ces résultats étaient très attendus car il s'agit d'un suivi à long terme d'un nombre très important d'agriculteurs.» Si avec une étude d'une telle ampleur on ne trouve pas de risque de cancer associé au glyphosate, «cela veut dire que le risque est très faible, assure le chercheur français. Il y a eu beaucoup d'émotions et de conclusions un peu hâtives sur les risques cancérigènes du glyphosate chez l'homme. Dans le débat actuel très chaud, cette étude apporte un nouvel élément scientifique solide.»

Dans le débat sur le glyphosate, qui se préoccupe encore de science?

Rage écologiste

La remarquable étude publiée dans le Journal of the National Cancer Institute n'est guère ébruitée, car elle ne va pas dans le sens de l'action souhaitée par les écologistes et leurs nombreux sympathisants dans les médias. Ils veulent interdire le glyphosate, point barre.

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L'activisme écologiste repose en grande partie sur l'ignorance du grand public,
et la peur que cette ignorance permet de susciter.

Il n'y a pas besoin de creuser beaucoup pour découvrir les racines de l'hystérie des mouvements écologistes contre le glyphosate: la société Monsanto, productrice de Roundup, le célèbre herbicide. Véritable croquemitaine des Verts de toutes obédiences, Monsanto commercialise à la fois le glyphosate tant décrié et des semences OGM capables de lui résister. Là où la culture OGM est autorisée, les agriculteurs OGM n'ont qu'à planter des graines résistantes et envoyer ensuite de quoi tuer les mauvaises herbes - et sur cet aspect-là du moins, le succès de la récolte est garanti.

La lutte contre les OGM passe donc par la lutte contre le glyphosate, car dans l'esprit des écologistes, interdire le second portera un coup peut-être fatal à la rentabilité des premiers.

Le plan souffre malheureusement de nombreux points faibles. Pour commencer, le couple OGM résistant + désherbant peut s'effectuer avec d'autres substances herbicides, et il est probable que la multinationale ait travaillé sur quelques plans de secours depuis vingt ans. Ensuite, le glyphosate est utilisé dans bien d'autres domaines que la culture OGM ; ainsi, le premier utilisateur de glyphosate en France n'est nul autre que.. La SNCF, qui s'en sert pour désherber les milliers de kilomètres des lignes de chemin de fer. Enfin, si la plupart des écologistes ne font guère de différence entre le Roundup, le glyphosate et Monsanto, dans les faits, ce n'est plus vrai du tout. Le brevet de la molécule remonte à 1975 et celle-ci est tombée dans le domaine public depuis l'an 2000. De nombreuses autres sociétés commercialisent leurs variantes du mélange (le glyphosate pur n'adhère pas bien aux feuilles) depuis des années.

L'hystérie écologico-médiatique a atteint son apogée cet automne avec les discussions à l'échelle européenne pour le renouvellement de la licence d'utilisation de la molécule au sein de l'Union. Mais les lobbies écologistes ont rencontré un adversaire à leur mesure: les lobbies agricoles. Pas question pour eux de renoncer à employer un herbicide connu, facile d'accès et bon marché simplement pour faire plaisir à des activistes urbains et à leurs relais politiques...

Combat au sommet, et défaite de l'écologie politique

Le vote final du renouvellement de la licence du glyphosate a eu lieu ce 27 novembre.

Les neuf pays qui avaient déjà dit non au cours d'un premier vote le 9 novembre ont campé sur leur position, selon des sources européennes, le scrutin se déroulant à huis clos. (...) Cette fois, 18 pays ont soutenu la proposition de la Commission -- contre 14 au tour précédent --, permettant tout juste d'atteindre le seuil de plus de 65% de la population de l'UE nécessaire pour une majorité qualifiée.

Le principal syndicat d'agriculteurs européen, le Copa-Cogeca, aurait espéré encore plus, la législation européenne permettant d'autoriser une substance pour 15 ans - durée qui fut réclamée par plusieurs pays agricoles, un détail rarement rapporté par les médias.

La France, en fer de lance sur l'interdiction, a donc subit un camouflet. Aujourd'hui, elle annonce travailler sur l'hypothèse d'une interdiction franco-française du glyphosate dans les trois ans. Cela sera à n'en pas douter une expérience intéressante à suivre de l'étranger, et j'adresse par avance mes sincères condoléances à ce qui reste du secteur agricole français.

Il n'existe actuellement aucune alternative viable au glyphosate. La molécule est connue, employée depuis des décennies, bon marché et accessible. Tous les écologistes qui prétendent qu'on peut s'en passer en faveur "d'arrachage mécanique" ou de culture bio sont des charlatans. Ces méthodes sont simplement incompatibles avec la production agricole de masse nécessaire à l'alimentation de la population européenne.

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Désherber à la main?
(Photo: champ de blé en Hongrie - cliquez pour agrandir)

Beaucoup d'écologistes seront désolés d'avoir échoué "si près du but" dans leur croisade contre le glyphosate. Je pense pour ma part que l'Europe vient d'éviter l'autodestruction, et de très peu.

Je peine à imaginer que des pays disposant d'une forte activité agricole comme en Europe de l'Est puissent accepter une décision de Bruxelles les amenant à sacrifier un pan entier de leur économie au nom d'un quelconque principe. À mon avis, l'interdiction du glyphosate à brève échéance aurait précipité l'effondrement de l'Union Européenne bien plus brutalement que ne le fera le Brexit. Mais tout ceci n'est qu'hypothèse, puisque le vote pour le prolongement de la licence d'utilisation du glyphosate a finalement eu lieu. Et à l'avenir, au train où vont les choses, il n'est pas du tout certain que les écologistes soient encore en mesure de réitérer leur exploit de ces derniers jours.

Rendez-vous dans cinq ans.

Stéphane Montabert - Sur le Web et sur LesObservateurs.ch, le 27 novembre 2017

14 commentaires

  1. Posté par Damien le

    Il y a comme un problème avec cet article ,selon SWISS MEDIC ,il faudrais consommer 71 kg de pâtes par jour ,selon la quantité résiduelle retrouvée dans les pâtes.
    OU 0,03 gr DE GLYPHOSATE SEUL .
    0,03 gr c’est 3 min d’ hinalation exposé a 5% d’ un traitement ,réceptivité maximum ,selon les dosages préconisés par le fabriquant ,soit 2160 gr par hectare et par années .
    LE FABRICANT (MONSANTO) PRÉCONISE DES SOUS DOSAGES POUR SE COUVRIR !!
    Il a été mesuré sur place des quantités annuelles j’usqu’a 20 fois supérieures ,
    PLUS DE 40 KG PAR HECTARE !!
    Pensez a l’Argentine par exemple .

    ENSUITE : Le glyphosate est toujours accompagnés d’additifs ,poa.par exemple .
    Ces additifs “percent” la plante afin que le glyphosate puisse y entrer ,le glyphosate seul ne fonctionne pas !

    Les resultats de ces tests on tous disparus ,des rapports et débats !!
    Un chercheur américain affirme avoir exposé des rats au poa ,plusieures fois ,et que 60% de ces rats ont contracté le cancer !!

    MAINTENANT ,L’UDC A DE BONNES IDÉES ,QUAND ILS N’ONT PAS LEURS INVESTISSEMENTS AU MÊMES ENDROITS QUE LES AUTRES !!

    Damien

  2. Posté par Extase administrative le

    Le plus drôle, c’est que c’est un combat d’arrière-garde: le glyphosate est dans le domaine public et Monsanto-Bayer auront tout à y gagner à voir cette molécule interdite, ils pourront proposer une nouvelle molécule brevetée à un marché offert…
    Les perdants seront le paysan français puis l’européen, car les supermarchés proposeront les denrées marocaines et brésiliennes !
    Il y des matins où, moi, agriculteur bio depuis 20 ans, j’ai bien envie d’acheter quelques bidons de glyphosate, rien que pour ne plus être classé dans la catégorie des écolos…

  3. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    Monsieur Montabert,
    Je vous remercie pour votre réponse intéressante, bien argumentée ; nos idées se rapprochent quelque peu… Cependant… !
    Je concède que l’on ne peut pas supprimer complètement le gaspillage (sauf en situation de famine), mais avec une politique plus volontaire, il pourrait diminuer de moitié.
    Certes, il serait difficile de revenir aux années 1960, mais le savoir-faire de nos anciens paysans n’est pas tout à jeter, ils maîtrisaient quand même le désherbage sans herbicide.
    Il est vraisemblable que si la norme agricole bio devenait majoritaire partout, il serait plus difficile aux petits paysans bios de se démarquer et d’échapper à la mainmise d’un « grand marché bio » remplaçant les conglomérats alimentaires régnant aujourd’hui ; toutefois, l’agriculture bio de dimension modeste, cultivant des anciennes variétés de céréales comme l’engrain, l’épeautre, l’amidonnier ou les blés anciens et moulant leur production avec des petits moulins à meules striées, de même les éleveurs de bétail rustique, pourraient conserver et développer leur part de marché.
    Par ailleurs, une agriculture bio généralisée, accompagnée d’agroforesterie, ferait diminuer de beaucoup le CO2 émis par l’agriculture industrielle.
    Et, cerise sur le gâteau, le maintien de la biodiversité n’a pas de prix…

    Madame Diane,
    Je suis entièrement d’accord avec vous, l’UDC et beaucoup de conservateurs font une grave faute politique en dénigrant l’écologie ; être conservateur et patriote sous-entend maintenir ce qui est, donc notre environnement aussi. Ainsi, ces partis conservateurs perdent beaucoup d’électeurs : des citoyens sensibilisés à l’écologie, mais rebutés par la gauche destructrice de nos valeurs et par la droite mondialiste ; ayant de la peine à être représentés, ils s’abstiennent ou se dispersent.
    Ecopop est un bon exemple d’écologie conservatrice ; à soutenir ! http://www.ecopop.ch/fr/

  4. Posté par Eschyle 49 le

    Tout ceci est un faux débat ; on peut arrêter immédiatement le roundup , un produit de substitution existe , fabriqué par la société bretonne OSMOBIO , blacklistée depuis 10 ans :
    18 à 9 : http://www.sudouest.fr/2017/11/27/le-glyphosate-autorise-pour-cinq-ans-de-plus-dans-l-union-europeenne-3984008-4720.php
    Dicamba : https://www.usinenouvelle.com/article/le-nouvel-herbicide-de-monsanto-le-dicamba-vise-par-des-milliers-de-plaintes-aux-etats-unis.N608778
    Osmobio : http://www.osmobio.com/ & http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/loudeac-entreprise-osmobio-propose-alternative-au-glyphosate-1357595.html
    Idem : https://www.osmobio.com/osmobio-alternative-glyphosate/ & http://www.letelegramme.fr/cotesarmor/loudeac-osmobio-teste-et-approuve-par-la-diro-18-11-2017-11745089.php
    Idem : http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/cotes-d-armor/osmobio-le-desherbant-breton-attend-toujours-l-autorisation-d-etre-commercialise-759281.html
    Idem : https://business.lesechos.fr/entrepreneurs/innovation-recherche/030870315034-osmobio-concocte-un-substitut-naturel-au-glyphosate-315823.php
    Idem : http://wikiagri.fr/articles/osmobio-a-t-il-trouve-un-desherbant-naturel-capable-de-remplacer-le-glyphosate-/16255
    Idem : https://actu.fr/bretagne/loudeac_22136/glyphosate-belle-lurette-societe-osmobio-loudeac-propose-une-alternative_13253362.html
    Idem : https://www.ouest-france.fr/bretagne/loudeac-22600/loudeac-osmobio-la-solution-alternative-au-glyphosate-5342226
    Idem : https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/pesticides/glyphosate/une-alternative-du-glyphosate-refusee_2461364.html

  5. Posté par Christian P. le

    Merci monsieur Montabert pour cet article. Si les écolos ont envie de se suicider c’est leur problème. J’ai un jardin bio depuis trente ans et je n’ai jamais utilisé de glyphosate. Mais je vois bien le travail que donne le désherbage. Je pense que l’utilisation raisonnable d’un produit comme le font nos agriculteurs aujourd’hui ,(qui n’a rien à voir avec celle de leurs parents qui quoiqu’on en dise était moins respectueuse de l ‘environnement), ne cause pas de problèmes de santé majeurs. Je suis toujours méfiant quand nos médias font consensus. Il n’y a qu’a voir cette magnifique émission d’hier sur le climat pour comprendre à quel point le débat est orienté. J’en profite une fois de plus pour appeler à voter no billag . Je ne veux plus que ma sueur finance de telles inepties.

  6. Posté par Diane le

    Cher Monsieur Montabert,
    Je suis bien déçue de voir que vous nous tombez à nouveau dans le piège que nous imposent nos politiques : si nous voulons défendre notre environnement et l’agriculture biologique, nous n’avons pas d’autre choix que de défendre malgré nous l’islam, puisque les Verts se sont alliés, on ne sait pour quelle raison, à l’islam. Pourtant force est de constater qu’ il n’y a absolument rien d’écologiste dans l’islam. Et si nous voulons lutter contre l’islam dans notre pays, nous devons renoncer à nos convictions écologistes, puisque l’UDC, le seul parti qui lutte contre l’islam en Suisse, est résolument anti écologiste, vous venez de nous en faire la démonstration. Pourriez-vous envisager le fait que l’on puisse tenir à la protection de l’environnement de notre pays, tout en tenant à la protection de sa paix et de sa culture ?
    Pouvez-vous imaginer que vous pourriez probablement rallier beaucoup de nouveaux électeurs si vous aviez enfin autant de respect pour notre environnement que pour notre culture ?
    Votre article m’a beaucoup déçue, car en général j’appréciais vos contributions

  7. Posté par Diane le

    Cher Monsieur Montabert,
    Je suis bien déçue de voir que vous nous tendez à nouveau dans le piège que nous imposent nos politiques : si nous voulons défendre notre environnement et l’agriculture biologique, nous n’avons pas d’autre choix que de défendre malgré nous l’islam, puisque les Verts se sont alliés, on ne sait pour quelle raison, à l’islam. Pourtant force est de constater qu’ il n’y a absolument rien d’écologiste dans l’islam. Et si nous voulons lutter contre l’islam dans notre pays, nous devons renoncer à nos convictions écologistes, puisque l’UDC, le seul parti qui lutte contre l’islam en Suisse, est résolument anti écologiste, vous venez de nous en faire la démonstration. Pourriez-vous envisager le fait que l’on puisse tenir à la protection de l’environnement de notre pays, tout en tenant à la protection de sa paix et de sa culture ?
    Pouvez-vous imaginer que vous pourriez probablement rallier beaucoup de nouveaux électeurs si vous aviez enfin autant de respect pour notre environnement que pour notre culture ?
    Votre article m’a beaucoup déçue, car en général j’appréciais vos contributions

  8. Posté par A. Vaucher le

    Monsieur Montabert soutien une “thèse” qui fait de lui “l’idiot utile” du pire mondialisme.
    C’est une situation paradoxale de la part de quelqu’un dont j’apprécie habituellement les chroniques. De la même façon qu’une certaine gauche agit de même…
    La question du glyphosate est plus large que celle que nous sert notre ami, derrière cela, il y a l’agriculture intensive, la concurrence déloyale avec d’autres pays, soutenue par le CF.
    La pire des attitudes, qui favorise la destruction des sols, la disparition des insectes, et des oiseaux qui s’en nourrissent! Une atteinte à l’environnement et à la biodiversité dramatique.
    Un grand merci à M. Tissot pour son commentaire et surtout pour son engagement quotidien et sa persévérance!

  9. Posté par Stéphane Montabert le

    Cher Monsieur Tissot,

    Ayant lu votre commentaire avec plus d’attention que vous n’avez semblé parcourir le mien, je vais essayer de vous répondre.

    Tout d’abord, la photo montrant un grand champ de blé en Hongrie est là pour illustrer une vaste surface cultivée comme il en existe ailleurs qu’en Suisse, et il serait vain d’y chercher autre chose.

    “l’agriculture bio fonctionne très bien sans herbicide, les paysans bios ne sont pas des charlatans (etc.)”

    J’entends bien votre propos et je n’ai absolument rien contre les paysans bio, qui cultivent selon un cahier des charges précis en laissant leurs clients du grand public en déduire qu’ils payent ainsi des produits de qualité supérieure. C’est leur droit le plus strict. Chacun consomme comme il le souhaite, et vous ne trouverez pas plus ardent défenseur de cette liberté que moi.

    Vous esquivez ensuite le problème de l’alimentation en rebondissant sur le gaspillage alimentaire, c’est-à-dire en amenant sur la table un autre problème, ce qui ne constitue en rien une réponse. Mais admettons. Que penseriez-vous de quelqu’un qui suive votre idée et propose comme condition préalable à toute interdiction du glyphosate que le gaspillage alimentaire soit d’abord réduit à zéro?

    Je ne rentrerai pas dans le détail du reste de vos arguments (si vous arrivez à retourner en 1965, faites-moi signe, et sinon, oui, les lobbies existent, mon article en fait mention, mais soyez honnête et considérez tous les lobbies, les industriels comme les écologistes).

    En fin de compte, je vous invite à pousser votre réflexion à son terme. À supposer que vous soyez paysan bio, ou que vous connaissiez des collègues qui le soient, que se passerait-il si le glyphosate était éliminé et, soyons fous, que le bio devienne LA manière de produire? Eh bien, de nouveaux conglomérats agro-alimentaires se bâtiraient en fonction de cette nouvelle donne, et le petit producteur bio-local-de-saison-certifié-etc. n’aurait plus aucun moyen de se différencier des grands acteurs du secteur – hormis par sa taille, ce qui est rarement un avantage concurrentiel – et finirait, tout simplement, par disparaître.

    Pousser à l’uniformisation forcée n’est peut-être pas le meilleur service à rendre au monde paysan.

    Meilleures salutations,

    Stéphane Montabert

  10. Posté par Pierre-Alain Tissot le

    La photo montrant un grand champ de blé en Hongrie avec la légende « Désherber à la main ? » associée à l’interdiction du glyphosate, est une tromperie manifeste :
    – on n’utilise pas du glyphosate pour désherber des céréales déjà levées, (sauf pour égaliser la maturation des épis, ce qui est un non-sens absolu), mais d’autres herbicides sélectifs ou alors un désherbage mécanique ;
    – l’agriculture bio fonctionne très bien sans herbicide, les paysans bios ne sont pas des charlatans ;
    – ces méthodes sans herbicides sont compatibles avec une production suffisante si l’on diminue de 20% le gaspillage alimentaire, (la quantité de pain jetée de nos jours me fait honte de tant d’irrespect) ;
    – avant les années 1965, il n’existait aucun herbicide et autre phytosanitaire de synthèse dans l’agriculture, ni le long des voies ferrées et des routes, ni dans les jardins ; pourtant, il y avait aussi abondance de produits alimentaires, à part des périodes de guerres, de révolutions et de catastrophes climatiques ; et l’agriculture industrielle actuelle s’effondrerait rapidement si une nouvelle période troublée arrivait ;
    – derrière les OGM, le glyphosate et autres pesticides se cachent de puissants intérêts mondialistes, s’efforçant de détruire l’agriculture paysanne et familiale, (en se moquant complètement de la biodiversité), pour s’accaparer terres et ressources.

    Pierre-Alain Tissot, paysan.

  11. Posté par Jean-François Dupont le

    Enfin une analyse honnête et lucide.
    Une technique n’est qu’une technique. Quels que soient les avantages ou les risques, il ne faut ni idéaliser, ni diaboliser. Ce n’est ni le diable, ni le bon dieu en soi, mais un outil : c’est l’usage qu’on en fait qui est acceptable ou pas. Cela suppose une analyse honnête et lucide des risques, s’il y en a, et des mesures de sécurité prises. Donc pas de condamnation a priori, pas de procès sommaire. Pourtant aujourd’hui, malgré le progrès des connaissances et des moyens de les diffuser, cette analyse honnête ne nous est que très rarement fournie par les médias. Cet article de M. Montabert est l’exemple à suivre. Merci.

    Sur la notion de dose.
    Oui Paracelse et M. Montabert ont raison. Il s’agit même d’une notion de « petite dose ». Elle n’est pas si facile à expliquer. Il y a un exemple familier qui doit nous aider à comprendre. Celui de la cigarette. Fumer est dangereux et peut provoquer le cancer. La dose létale serait celle qui tue à tous les coups. Exemple : respirer les gaz d’échappement d’une voiture en mettant le nez contre la sortie du pot d’échappement vous tue en ¼ h. La cigarette, elle, ne vous tue pas instantanément, mais peut-être à (long) terme et de manière statistique : des gros fumeurs ne contractent pas automatiquement un cancer des poumons et des non-fumeurs peuvent en contracter. C’est l’effet des petites doses. Mais on a aussi compris que l’effet n’est pas le même pour celui qui fume une cigarette par jour ou par semaine, et celui qui fume deux paquets par jour sur 10 ans. Dans le 1er cas on ne peut pas mesurer l’effet : certains diront qu’il n’y a pas d’effet, d’autre diront que « on ne sait pas ». Le risque dû au glyphosate, utilisé avec les précautions prescrites par des centres de recherche agricole comme Changins est du même ordre que fumer une cigarette tous les 6 mois. Soyez pour, soyez contre, mais soyez informés.

    La RTS ne donne pas le bon exemple.
    Régulièrement la RTS dénonce les Fake News, ces fausses informations par excès d’émotion et déficit d’analyse sérieuse. « Médialogues » en particulier, met en cause le samedi les «réseaux sociaux » et les sites Internet, qui diffuseraient des informations non vérifiées, sans le travail de recoupement de journalistes professionnels sérieux. C’était le cas notamment le 11-11-2017. Thierry Fischer dans un 1er temps explique les dangers des Fake News de manière assez pertinente, puis pour donner un exemple diffuse une interview intitulée « Les mensonges de Monsanto » de Marie-Monique Robin. C’est une journaliste française qui a consacré plus de quinze ans de sa à vie à enquêter sur la toxicité des produits de Monsanto. De fait c’est l’exemple parfait d’un réquisitoire à charge, qui diabolise et le glyphosate (la substance la plus toxique connue) et aussi Monsanto (on ne saura même pas que Monsanto n’a plus depuis longtemps le monopole du glyphosate). Ce n’est pas le travail d’analyse que Médialogues prétend défendre mieux que les autres médias. Pour écouter (un cas pour école de journalisme) :
    https://www.rts.ch/play/radio/medialogues/audio/les-mensonges-de-monsanto?id=9036660

    @ Peter Bishop
    Vous dites : « toute cette « science » autour des seuils autorisés/tolérés est complètement bidon » et aussi « La science est utilisée comme une religion ». Etes-vous sûr que ce n’est pas vous qui exprimez un avis anti-science excessif, qui ressemble précisément à une forme de fanatisme religieux ?
    Pour savoir quelle est la connaissance scientifique, avec ses incertitudes éventuelles, il faut une compétence scientifique : les bonnes intentions sont angéliques, elles ne suffisent pas.

    Un site Internet utile.
    Il est tenu par un scientifique et chercheur du terrain, Marcel Kuntz, qui sait de quoi il parle en matière d’OGM surtout, mais aussi de glyphosate et d’agrochimie :
    http://www.marcel-kuntz-ogm.fr/

  12. Posté par benpal le

    @Peter Bishop. “1 : les lobbys n’existent pas et n’ont donc aucune influence sur les analyses/études « scientifique », c’est bien connu.”
    Parfois il suffit d’intérêts particuliers, comme c’était le cas lors de cette conclusion de l’IARC.
    https://www.acsh.org/news/2017/10/24/glyphosate-gate-iarcs-scientific-fraud-12014
    https://risk-monger.com/2017/11/28/glyphosate-what-the-zealots-really-wanted/
    Ce n’est pas parce que vous (VOUS) n’aimez pas la décision de l’UE que VOUS avez raison. Cela s’appelle “Confirmation Bias” en science. Il ne faut jamais juger une “étude” par ses auteurs mais par les faits avérés. Il faut donc éplucher une étude, scruter les différents points de vue, avant de juger. Il ne suffit surtout pas de consulter les mass médias dont on connait ou ne connait pas les tendances.

  13. Posté par Peter Bishop le

    1 : les lobbys n’existent pas et n’ont donc aucune influence sur les analyses/études “scientifique”, c’est bien connu.
    2 : il n’existe aucune alternative à la manière de faire l’agriculture (intensive, mono-culture, pesticide+OGM), c’est bien connu.
    Et j’ajouterai, concernant le fameux “c’est la dose qui fait le poison” : c’est FAUX ! Certaines substance sont toxiques, peut importe la dose ! C’est le cas des perturbateurs endocrinien comme le glyphosate. Qui plus est, chaque être humain à son propre terrain, c’est à dire qu’une dose “safe” pour une personne peut être extrêmement toxique pour une autre personne donc toute cette “science” autour des seuils autorisés/tolérés est complètement bidon (et bien sûr, les lobbys n’existant pas, ils n’ont aucun impact sur le choix des seuils…).
    Et je finirai sur l’argument de la SCIENCE : la science est aujourd’hui utilisé comme une RELIGION ! On l’utilise donc pour justifier tout et n’importe quoi (le fameux “c’est prouvé scientifiquement”). Or la VRAI SCIENCE n’a aucune certitude et rejete le concept de vérité absolue (qui est du domaine de la foi et du religieux). Un vrai scientifique est un sceptique infini ! Et encore une fois, les lobbys n’existant pas, ils n’utilisent pas du tout cette nouvelle religion qu’est la science pour faire passer ce qui les arrangent…

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