L'offensive lancée le 16 octobre par les troupes irakiennes pour reprendre le contrôle de Kirkouk, jusque là tenue par les forces kurdes, a été qualifiée de «flagrante déclaration de guerre contre la nation du Kurdistan» par le Commandement général des peshmergas dans un communiqué cité par le média kurde Rudaw. Les peshmergas ont prévenu le gouvernement irakien du Premier ministre Haider al-Abadi qu'il paierait «le prix fort» pour avoir initié, selon eux, ce conflit.
Pour les combattants kurdes, Bagdad a agi «en représailles contre le droit du peuple à voter pour son destin», en référence au référendum d'indépendance qui s'est tenu le 25 septembre au Kurdistan irakien et lors duquel 92,7% des votants se sont prononcés en faveur d'un Etat autonome. La riche province de Kirkouk, qui ne fait pas partie de la région autonome du Kurdistan irakien, est au cœur d'un contentieux entre Bagdad et Erbil, que le référendum a encore exacerbé. La quasi-totalité des Etats du Moyen-Orient, à l'exception d'Israël, s'était prononcée contre la tenue du scrutin, estimant qu'il compromettait la stabilité régionale.
Divergences au sein des factions kurdes
Les événements du 16 octobre ont par ailleurs mis en lumière les divergences au sein des différentes factions kurdes, certaines milices quittant Kirkouk sans combattre, alors que des affrontements ont opposé l'armée irakienne aux peshmergas. Ceux-ci ont notamment accusé une faction de l'un des deux principaux partis politiques kurdes irakiens, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) – rival du Parti démocratique du Kurdistan (PDK) du président kurde Massoud Barzani – de «comploter» contre les Kurdes et de commettre «une trahison historique».
Les forces irakiennes ont pris le contrôle du siège du gouvernorat de la province de Kirkouk le 16 octobre, atteignant en 24 heures une bonne partie de leurs objectifs dans cette région disputée. Ils y ont également repris un champ pétrolier et investi une base et un aéroport militaires. Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi, commandant en chef des forces armées, a expliqué que le référendum kurde du 25 septembre avait créé un «risque de partition» de l'Irak et qu'il était de son devoir constitutionnel «d'imposer la sécurité et l'autorité fédérale» à Kirkouk.
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Extrait de: Source et auteur
Pourtant les Kurdes ont droit à l’indépendance (depuis le traité de Sèvres de 1922) mais, malheureusement, c’est sans compter avec l’appétit arrogant des Turcs, des Iraniens et des Arabes, encouragés par la tartuferie, maintenant doublée d’ingratitude, de l’Occident.
Néanmoins, félicitations à Israël, seule nation soutenant la cause kurde, et encouragements aux Etats-Unis à maintenir leur aide aux Kurdes malgré leur récent revirement et vive le Kurdistan !
Par ailleurs, à côté du Kurdistan, dans la plaine de Ninive, il faudrait aussi établir un état indépendant chrétien, pour les Assyro-Chaldéens, alliés des Kurdes et de l’Occident.
” Je m’en remets à la sagesse de Dieu
Les Kurdes, dans l’Etat du monde
Pour quelles raisons restent-ils privés de leur droit ?
Pourquoi sont-ils opprimés ?
Par leur caractère de lions
Ils ont pourtant conquis la cité de la renommée
Occupés les contrées de la gloire
Chacun de leurs princes est un Hatem (héros arabe célèbre pour sa générosité)
Chacun d’eux, au combat, est un Roustem (Hercule des peuples iraniens)
Vois, depuis les Arabes jusqu’aux Géorgiens
Tout est kurde et comme une citadelle
Ces Turcs, ces Persans les assiègent
Des quatre côtés à la fois
Et les deux camps font du peuple kurde
Une cible pour la flèche du destin. ”
Citation d’Ehmedé Khani (1650-1706), prophète du nationalisme kurde, est l’auteur du Roméo et Juliette Kurde, Memozîn. Dans l’introduction à cette œuvre de 2700 vers, le poète s’étonne que les Kurdes n’aient pas encore un Etat les unissant tous alors qu’il les juge infiniment supérieurs aux peuples qui les dominent.