Michel Garroté  --  Je l'ai écrit et je l'écris encore : le pape François parle beaucoup trop, sur tout et sur rien. J'écris cela en ma qualité de catholique croyant et pratiquant. Le rôle du chef de l'Eglise catholique est d'orienter ses fidèles et  non pas de les désorienter. Concernant les "migrants", le pape François a récemment déclaré en petit comité (dans un avion le ramenant de Colombie) qu'il fallait rester prudent en matière d'intégration.
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Mais auparavant, il avait déclaré publiquement - à de très nombreuses occasions - qu'il fallait, dans une posture islamo-gauchiste, accueillir tous les "migrants", sachant que ceux-ci sont, chaque année, un million de musulmans à débarquer chez nous.
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A ce propos, Gilles-William Goldnadel écrit notamment (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Je ne voudrais surtout pas offenser les gauchistes papistes ou ultra mondains, mais décidément François dit n'importe quoi. Après avoir, il n'y a pas deux mois, exhorté les Européens à sacrifier leur sécurité nationale sur l'autel sacré de la migration internationale, le voici qu'à présent il leur recommande d’être des plus prudents en matière d'intégration.
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Même le très patient et compréhensif préposé aux affaires vaticanes du Figaro, Jean-Marie Guesnois, y perd son latin. Le journaliste explique cette soudaine volte-face aérienne (le Saint-Père s'exprime toujours sublimement devant la presse lorsqu'il est dans le ciel) par une levée de boucliers du peuple- hôte italien. Du looping au rase-mottes, voici notre François contraint à un atterrissage brutal en rase campagne.
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Voilà qui ne devrait pas renforcer les credo sur l'infaillibilité papale en matière terrestre. Malheur aux Italiens, qui après avoir fait montre entre Sicile et Campanie d'un sens de l'hospitalité chrétienne remarquable, doivent encaisser les reproches du Monde et autres donneurs de leçons pour avoir tenté de s'arranger avec cette Libye d’anarchie d'où partent massivement les migrants
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Curieusement, ces esthètes sont moins choqués par le paysage offert par les marchandages européens avec le maître chanteur turc ou par le refus du Qatar et de l'Arabie wahhabite d'accueillir sur leur site islamique des frères de culte aux langues identiques. Décidément les raisons des seigneurs médiatiques sont impénétrables. En attendant, l'Occident chrétien n'avait peut-être pas besoin d'être mal mené par un guide post -chrétien plus soucieux du sort de l’Autre lointain que de celui de ses proches enfants ici-bas.
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En France, Benoît Hamon est tout content de rencontrer publiquement le passeur militant Cédric Herrou à la fête de l'Huma. Notre pays est sans doute l'un des derniers au monde (hormis peut-être à Caracas ou à Pyongyang) où le mot communiste peut être revendiqué sans déclencher l’alacrité ou l’hilarité. Le parti français n'a toujours pas changé d’enseigne et ni la faucille ni le marteau n’ont été rangés au magasin des accessoires de si triste mémoire.
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C'est dans ces conditions d'amnésie collective des grands massacres pour cause de non procès du totalitarisme, que la plupart des médias ont évoqué avec une certaine empathie la fête de l'Humanité. Les artistes peuvent s'y produire sans se discréditer. Mon imagination est impuissante à décrire la réaction médiatique si les mêmes se produisaient sans faire plus de politique à une fête en bleu et blanc.
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L’idéologie hémiplégique règne décidément toujours en maître et traite différemment les deux extrémités du bâton politique. Voilà pourquoi Monsieur Wauquiez est regardé de travers quand bien même il jure de demeurer sur le droit chemin sans verser dans le bas-côté alors que Monsieur Mélenchon est presque réprimandé quand il oublie de faire ses civilités à cette prétendue fête de l'humanité. L'antifascisme d'opérette obligatoire fait toujours plus recette que l'anticommunisme interdit de spectacle, conclut Gilles-William Goldnadel (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Michel Garroté pour LesObservateurs.ch, 19.9.2017
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Source :
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http://www.valeursactuelles.com/politique/goldnadel-les-aller-retours-impenetrables-de-la-parole-papale-88756
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