ManiFiesta, le pendant belge de la «Fête de l'Humanité» déroule-t-elle le tapis rouge à des personnalités antisémites ? C'est en tous cas ce dont l'accuse la Ligue belge contre l’antisémitisme (LBCA), qui a vertement critiqué le Parti du travail de Belgique (PTB) pour avoir invité le rappeur français Médine et Richard Falk, ancien rapporteur de l'ONU sur Israël et les territoires palestiniens, à la rencontre qui se déroule les 16 et 17 septembre.
En 2015, la LBCA s'était déjà émue de l'invitation de Médine à ce même festival. «Ce rappeur français fricote avec nombre d'antisémites notoires tels que Dieudonné ou Kemi Seba et il reprend à son compte le salut nazi inversé qu'est la quenelle», avait écrit l'organisation dans un communiqué, déclenchant alors une polémique en Belgique.
Rik Vermeersh, le directeur de la manifestation avait répliqué à ces accusations : «ManiFiesta est un lieu d’expression pour tous ceux qui aspirent à un monde plus solidaire, dans toute sa diversité et dans toutes ses formes. Y compris pour un rappeur engagé comme Médine.»
Par ailleurs, la présence de Richard Falk, ancien Rapporteur spécial de l’ONU sur la «situation des droits de l'homme dans les territoires palestiniens occupés depuis 1967», a aussi été dénoncée par la Ligue. Selon la LBCA, Richard Falk, pourtant de confession juive, serait coutumier de dérapages antisémites et conspirationnistes.
Des accusations qui remontent à 2012 concernant la publication d'un dessin jugé antisémite sur son blog, et la mention d'un livre parlant de théories du complot sur les attentats du 11 septembre 2001.
Richard Falk s'était notamment défendu de tout antisémitisme. «Amalgamer mes critiques d’Israël avec la haine de soi en tant que Juif ou la haine des Juifs est une calomnie. J’ai longtemps été un critique de la politique étrangère américaine, mais cela ne fait pas de moi un anti-Américain», avait-il répliqué en réponse à ces accusations.
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