-
Dernière minute :
-
L'armée de l'air israélienne a visé dans la nuit de mercredi 6 à jeudi 7 septembre 2017 un site militaire situé près de Mesyaf, dans l'ouest de la Syrie. Ces frappes, conduites à 2h42 depuis l'espace aérien libanais, ont provoqué des dégâts matériels. Le site visé est impliqué dans l'installation de missiles à longue portée - de fabrication iranienne et nord-coréenne - destinés au Hezbollah (cf. ci-dessous plus de détails sur la coopération entre l'Iran et la Corée du Nord en matière balistique et nucléaire).
-
Un rapport de la Defense Intelligence Agency :
-
Un rapport de la Defense Intelligence Agency (DIA), une agence dépendant du Pentagone, confirme que la Corée du Nord est en mesure de lancer des missiles équipés de têtes nucléaires. En clair, la DIA estime que la Corée du Nord dispose d’armes nucléaires capables d’être lancées par des missiles balistiques.
-
Le rapport de la DIA a été discuté à la Chambre des représentants lors de l’audition de responsables du département de la Défense devant la commission parlementaire des Armées. Le rapport de la DIA est intitulé « Evaluation de la menace dynamique : le programme d’armement nucléaire nord-coréen ». C’est également l’Iran qui – dans le contexte coréen et au-delà de la péninsule coréenne – représente une grave menace, y compris dans le cadre du conflit syrien.
-
Le « Bureau 39 » :
-
Dans « The impossible State », l’expert américain Victor Cha décrit entre autres le « Bureau 39 » de la dictature nord-coréenne. Dans ABC, PABLO M. DÍEZ, dans deux articles, revient sur ce Bureau 39, véritable service secret, à la fois criminel et mafieux. En 2009 déjà, l’analyste Kelly Olsen écrivait que le Bureau 39 est une organisation gouvernementale secrète de la Corée du Nord visant à alimenter la caisse noire du régime. On estime que cette organisation possède plus de 5 milliards de dollars de fonds générés par des activités illégales telles trafics d’armes et de drogues et contrefaçon monétaire.
-
Des sources fiables du renseignement occidental et israélien confirment régulièrement que le Bureau 39 est vital pour le régime, ce bureau permettant notamment aux dirigeants nord-coréens d’acheter des soutiens politiques et de financer le programme d’armement nucléaire nord-coréen. Il a armé le Hezbollah de 2006 à 2009. Il a livré du matériel nucléaire à la Syrie, matériel fort heureusement réduit en cendres avant de devenir létal par un bombardement israélien en 2008.
-
En 2012, Timothée Germain, chargé de recherche au CESIM confirmait que dans le cadre de ses activités de prolifération, la Corée du Nord a mis en place un certain nombre de mécanismes d’abord destinés à satisfaire ses approvisionnements en biens et technologies dont l’exportation est contrôlée. Ils ont par la suite évolué pour contribuer au financement de ses programmes nucléaire et balistique. Enfin, ils ont été renforcés pour permettre à la Corée du Nord de maintenir ses activités de prolifération en dépit des différents régimes de sanctions qui touchent cet Etat.
-
Ce système est articulé autour de sociétés-écran aux fonctions bien déterminées qui interagissent en réseau. On les retrouve dans les domaines nucléaire et balistique, mais également dans des secteurs fondamentaux, comme le transport, la finance, ou encore en lien avec des biens et matières premières stratégiques (graphite, métaux). La durée de vie de certaines de ces sociétés est le plus souvent courte, principalement en raison des efforts de camouflage auxquels se livrent les autorités de Pyongyang pour contourner les sanctions.
-
A l’instar des navires de la flotte marchande nord-coréenne, régulièrement rebaptisés et ré-immatriculés, les entreprises et institutions concernées changent communément de dénomination sociale et d’adresse. Cela complique la tâche des autorités chargées de la mise en œuvre des mesures de contrôle aux exportations vis-à-vis de la Corée du Nord, et du suivi d’exécution des régimes de sanctions qui touchent ce pays.
-
Une partie des travaux du Groupe d’experts des Nations unies créé en application de la résolution 1874 (2009) du Conseil de sécurité illustre bien ce phénomène. Les rapports élaborés par le Groupe incluent en annexe la liste des entreprises, entités, et personnes identifiées comme tenant un rôle dans les activités de prolifération de la Corée du Nord.
-
Cette liste est élaborée principalement à partir des déclarations des Etats et organisations (dont l’UE) qui rapportent au Groupe les infractions et incidents qu’ils constatent. On peut noter que d’un rapport à l’autre, en sus de l’addition de nouvelles entrées, des informations concernant des entités déjà identifiées et répertoriées sont ajoutées : alias jusque-là inconnu, nouvelle adresse ou boîte postale, entre autres (à suivre).
-
Michel Garroté pour Les Observateurs
-
LA SEULE ET UNIQUE option viable
pour le peuple nord-coréen et pour les peuples du monde entier :
https://www.youtube.com/watch?v=piZlhGnl5BU