Un mois après l'assassinat qui a ensanglanté La Reynerie, début juillet à Toulouse, le scénario sophistiqué de cette exécution est clarifié. Un faux couple s'est approché de la victime.
Le lundi 3 juillet vers 21 h 10, Djamel Tarhi, 27 ans, a-t-il vu s'approcher ce couple qui avançait avec une poussette ? Sans doute n'a-t-il même pas prêté attention à cet homme barbu, en djellaba et sa compagne, fausse épouse en burqa au physique solide. Quand le couple est arrivé à hauteur du muret où se trouvait «la cible» avec des proches, la femme a extirpé un fusil d'assaut de la poussette et a ouvert le feu.
Une première rafale. Visé, Djamel Tarhi, a immédiatement réagi et aurait sorti une arme de poing. Plusieurs témoins l'ont affirmé aux enquêteurs de la police judiciaire. Il aurait même tiré. Pourtant le conditionnel s'impose. À cause de la fragilité des témoignages humains et parce que les enquêteurs, malgré leurs très longues constatations, n'ont retrouvé aucune trace de cette arme. Ni arme, ni douille.
«Pas impossible que certains se soient lancés dans le ménage avant notre arrivée», admet un policier, pas dupe. Le faux époux du tireur aurait ramassé cette arme tombée au sol. Un «nettoyeur» anonyme mais réactif est également possible. Quant au tireur déguisé en femme, il s'est lancé à la poursuite de «sa cible» utilisant son fusil d'assaut d'une main ce qui explique les nombreux blessés mais également des impacts de balle retrouvés à 400 mètres de la zone de tir ou sur les coursives des immeubles de La Reynerie, au 5e étage !
Nombreuses douilles, toutes de la même arme
Les différentes balles, percutées ou pas retrouvée sur place ont été confiées à l'institut national de police scientifique de Toulouse. Conclusion : elles viennent une seule et même arme. Du moins tous les étuis étudiés par les experts viennent d'un fusil type Kalachnikov. Celui qui a tué Djamel Tarhi, touché par au moins 9 balles toutes mortelles, les dernières tirées à bout portant.
Si l'homme en djellaba, barbu, a été décrit comme armé, il n'aurait pas tiré. En revanche, il n'a pas oublié de mettre le feu à la poussette utilisée pour dissimuler l'arme du crime. Lui et sa «femme» ont ensuite pris la fuite sur une moto et un scooter puissant, pilotés par deux complices.
Qui étaient ces exécutants très organisés ? Pour l'instant, la police judiciaire progresse en étudiant toutes les hypothèses, locales ou plus lointaines. La victime, à l'écart des services spécialisés et de la justice depuis quatre ans, portait sur elle une sacoche. À l'intérieur, des munitions, des enveloppes vides avec des chiffres où se trouvait, peut-être, de l'argent liquide et ce qui ressemblerait à des emballages de stupéfiants. Là aussi, les enquêteurs soupçonnent d'avoir été devancés par un nettoyeur efficace…
Nos remerciements Victoria Valentini
Règlement de compte “entre amis”. Mais en possession d’armes très performantes et dangereuses.
Et on ne laisse pas l’armée intervenir pour faire le ménage et récupérer toute cette dangereuse artillerie qui pourrait un jour être utilisé “pour d’autres causes”.
Tant qu’ils se tuent entre eux, ce n’est pas notre problème- il ne fallait pas les laisser s’installer ici, et il serait urgent de les expulser. Ces guéguerres entre mafias claniques importées ici ne nous concerne en rien. DEHORS.