J'aimerais revenir très brièvement, comme à mon habitude, sur le fait (déjà annoncé par Les Observateurs) que le roi Salmane d'Arabie saoudite, 81 ans (cf. photo), a nommé, mercredi 21 juin 2017, son jeune fils Mohammed (cf. photo), prince héritier, confirmant son ascension dans un contexte de double crise, d'une part avec le Qatar, et d'autre part, avec la guerre au Yémen. Le roi Salmane a ainsi évincé son neveu, le prince héritier Mohammed ben Nayef, et, à sa place, il a nommé, héritier du trône, son jeune fils, Mohammed ben Salmane, 31 ans.
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Mohammed ben Salmane est aussi Ministre de la Défense, Vice-Premier ministre, Conseiller spécial du roi Salmane et il est également président du Conseil des Affaires économiques et de Développement, Conseil qui supervise Saudi Aramco, la plus grande compagnie pétrolière du monde. Bref, le prince héritier Mohammed ben Salmane devient, de fait, le Numéro Un de la dynastie Al-Saoud, en attendant de devenir un jour le roi d'Arabie saoudite.
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Les "grands médias" allèguent que le jeune Mohammed ben Salmane serait un "modéré". Un wahhabite "modéré" qui va continuer à financer - comme son papa - le terrorisme sunnite salafiste à l'échelle planétaire ? La bonne blague !
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Signalons dans ce contexte que les Etats arabes, dont la puissante Arabie saoudite, qui ont suspendu leurs relations diplomatiques avec le Qatar ont livré leurs conditions pour une sortie de crise. Ils ont listé une série de revendications. En tête de leurs préoccupations, la rupture de tous liens avec les Frères musulmans, le groupe Etat islamique (soutenus en douce par les Qataris mais aussi par les Saoudiens...), Al Qaïda, le Hezbollah libanais chiite pro-iranien, le Hamas et le Front Fateh al Cham, ancienne branche syrienne d'Al Qaïda devenue indépendante.
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Le Qatar devra accepter d’extrader toutes les personnes considérées comme terroristes. Au-delà de ces liens avec les mouvances terroristes, l’Arabie Saoudite et ses alliés reprochent à l'émirat gazier sa proximité avec les ayatollahs iraniens, ennemis chiites depuis toujours des Saoudiens sunnites.
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Le Qatar sunnite devra donc réduire au strict minimum ses relations avec ce pays chiite. A noter que pour le moment, c’est l'Iran qui vient en aide à l’Emirat qarati. Plus de 1'000 tonnes de fruits et de légumes sont exportés chaque jour pour faire face au blocus du Qatar. La fermeture de la base militaire turque sur le sol qatari fait également partie des revendications. Un premier bateau turc chargé de soldats et de véhicules blindés a appareillé, jeudi 22 juin 2017, à destination du Qatar.
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Des denrées alimentaires ont également été fournies. Autre point : la fermeture de la chaine de télévision Al Jazeera et notamment ses antennes internationales. Les Etats arabes estiment que ce média crée des troubles dans la région et qu'il a une position pro-Frères musulmans, ce qui, du reste, est parfaitement exact.
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Michel Garroté pour Les Observateurs
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Saoudiens et Qataris – Où en sommes-nous ?

🙁
Etrange d’entendre mentionné le Yemen, grand tabou des merdias alignés, alors que tant d’horreurs y sont commises…
🙁
Etrange l’Arabie saoudite wahhabite qui pourrait devenir “modérée” et qui pose ses conditions au Qatar accusé de soutenir le terrorisme…………………………………………….
🙁 … alors que…
… l’Arabie saoudite et le wahhabisme :
http://www.atlantico.fr/rdv/geopolitico-scanner/arabie-saoudite-et-wahhabisme-matrices-totalitarisme-islamiste-geopolitico-scanner-islamisme-alexandre-del-valle-2796459.html
Quand on vous dit que l’islam est une religion de paix et de tolérance !