De notre correspondante à Beyrouth. – En début de semaine, l’envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a rapporté au Conseil de sécurité que, pour la première fois depuis le début du conflit, toutes les parties en présence avaient accepté le principe d’une discussion dirigée par des experts internationaux et syriens visant à établir les bases d’une éventuelle nouvelle Constitution, dans le cadre des négociations de Genève dont le septième round est prévu en juin prochain. Dans son rapport, Staffan de Mistura s’est félicité « d’une diminution significative de la violence, bombardements aériens inclus, et ce dans la plupart des régions » depuis la réunion d’Astana entre la Russie, la Turquie et l’Iran, à l’issue de laquelle un cessez-le-feu parfois chaotique avait été mis en œuvre.
Toutefois, le diplomate a nuancé ses propos en reconnaissant que des hostilités ont toujours cours entre les forces gouvernementales et plusieurs groupes de l’opposition, notamment dans les régions de Hama, Homs et Damas, c’est-à-dire en dehors des zones de désescalade prévues par les trois parrains d’Astana. « Notre but n’est pas seulement d’obtenir cette désescalade mais de réaliser un véritable cessez-le-feu sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, nous devons nous assurer qu’aucune partie en présence ne profite de la situation pour gagner du terrain ou alimenter d’autres fronts », a expliqué Mistura.
Le quotidien libanais de langue anglaise Daily Star a rapporté que, à la suite des négociations menées la semaine dernière par l’envoyé spécial de l’ONU, ce dernier a déclaré au Conseil qu’il « considère comme une opportunité et un besoin de concentrer les efforts communs sur les possibles solutions légales et constitutionnelles, étant donné qu’aucune des parties en présence n’est disposée à accepter le risque d’un vide institutionnel en Syrie, avant, pendant ou après un processus de transition politique, quel qu’il soit ». Ces propos rejoignent ceux tenus la semaine dernière à Bickfaya au Liban par Irina Zvyagelskaya, directrice de recherches de l’Institut des études orientales de Moscou, qui avait estimé que les conditions constitutionnelles devaient être réunies au préalable pour envisager sereinement toute transition politique et, à terme, un éventuel retrait de Bachar el-Assad de la vie politique.
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