La propagande pro-immigration d’une universitaire française de passage à Prague

post_thumb_default

 

Le 3 mai dernier, Radio Prague a publié un entretien avec Laure Teulières, historienne de l’immigration à l’université Toulouse-Jean Jaurès. Elle s’exprime sur les enjeux migratoires européens et en particulier sur la réticence des pays du groupe de Visegrad à accepter l’immigration extra-européenne. Décryptage d’une propagande qui se situe dans la sphère idéologique de George Soros.

D’après Laure Teulières, « Il y a une instrumentalisation politique des enjeux migratoires car il existe également des courants idéologiques qui bâtissent leur autorité et leur notoriété contre les migrants pour avoir de l’influence dans la société. »

Il est exact que les élites politiques dans les pays d’Europe centrale s’opposent, dans leur majorité, à une immigration massive dans leur pays. En République tchèque notamment, les politiciens, qu’ils se classent à gauche ou à droite de l’échiquier, se montrent bien plus critiques face à l’immigration que leurs homologues d’Europe occidentale. Le fait que ces courants idéologiques bâtissent leur autorité et leur notoriété contre l’immigration (et non contre les migrants comme le prétend l’historienne) révèle avant tout la faiblesse des réseaux maçonniques dans cette région d’Europe. La raison est historique. L’Europe centrale et orientale a vécu sous le communisme depuis la fin de la guerre jusqu’à la fin des années 80. Dans ces régimes autoritaires les loges maçonniques ont été pratiquement réduites à néant et la religion droit-de-l’hommiste n’a pas pu exercer son influence durant la deuxième partie du XXème siècle. C’est tout le contraire qui s’est passé en Europe occidentale. Il semble que cette réticence à adopter la religion des droits de l’homme perdure encore aujourd’hui dans les pays du groupe de Visegrad.

Toujours d’après l’universitaire, « Beaucoup de personnes réagissent à partir d’une image fantasmatique de ce que serait le ‘migrant’ plutôt qu’ à partir d’une connaissance réelle. Le terme ‘crise des migrants’ est un terme qui a tendance à enfermer l’autre et à créer une distance sémantique, il n’est ainsi plus considéré comme un individu égal aux autres. »

Bien entendu que les migrants ne forment pas un bloc monolithique et que nombre d’entre eux ne posent pas de réel problème et s’intègrent plutôt bien dans la société. Cependant l’universitaire fait comme si l’immigration incontrôlée et massive était inoffensive. Que dire des problèmes de ghettoïsation dans certaines banlieues ou centres urbains de Suède, de France ou de Belgique? Dans un monde où l’information circule très vite et en toute transparence, peut-on vraiment reprocher aux populations d’Europe centrale de refuser des situations qui sont indésirables? 

L’historienne poursuit en affirmant : « Par ailleurs, l’histoire entière de l’Europe centrale est faite d’altérités culturelles. L’empire des Habsbourg a été très marqué par une coexistence cosmopolite des groupes ethniques divers. C’est plutôt le XXe siècle qui est le siècle d’un fait national étatique et d’un clivage idéologique, qui fut celui de la guerre froide, qui a tendu à faire oublier cette réalité. »

Cette conception relativiste est pour le moins contestable. L’immigration qu’a connue l’Europe ces dernières années n’a rien à voir avec l’époque des Habsbourgs. Il s’agissait de groupes ethno-culturels au sein de l’Europe qui avaient certes des différences mais celles-ci n’étaient pas fondamentales. Ce n’est pas faire injure aux sociétés d’Afrique subsaharienne ou d’Asie méridionale que d’affirmer qu’elles sont très différentes des sociétés européennes. Prenons l’exemple de jeunes afghans qui ont vécu dans des sociétés religieuses et conservatrices. S’ils sont plongés de façon soudaine dans des sociétés occidentales libertaires et libérales, le choc risque d’être violent. Il n’est pas souhaitable de laisser ces jeunes, qui sont notamment dans l’âge de la prédation sexuelle, déambuler dans les rues européennes.

Dans la dernière question de l’entretien, Laure Teulières déplore : « Je crois que les réactions d’hostilité que l’on voit se manifester en Europe face à ladite crise des migrants atteste aussi d’une certaine panne de nos sociétés à penser leur propre futur et le penser d’une manière inclusive d’abord pour les populations déjà présentes et qui sont, pour certaines d’entre-elles, en souffrance. »

Les populations d’Europe qui sont hostile à l’arrivée massive de migrants ont, contrairement à ce qu’elle affirme, une lucidité et une capacité à se projeter dans le futur. Ils ne souhaitent tout simplement pas suivre la voie prise par les élites politiques d’Europe occidentale qui va à l’encontre du bien commun et du bon sens.

 

Alimuddin Usmani

 

 

Extrait de: Source et auteur

Suisse shared items on The Old Reader (RSS)

4 commentaires

  1. Posté par Panache l'Écureuil le

    La conscience, c’est l’être-conscient, ou, en allemand:
    das Bewusstsein ist das bewusste Sein.
    Bon nombre (pas tous, heureusement) d’universitaires vivent dans une tour d’ivoire, une bulle, qu’ils se fabriquent eux-mêmes d’ailleurs. Leur conscience est conséquemment celle d’une personne qui vit dans une bulle, totalement déconnectée du réel.
    Dans le cas de notre universitaire-historienne, c’est clair comme de l’eau de roche. Tout ce qu’elle fait, c’est de répéter la doxa qui voit le “migrant” comme une pure victime que l’Europe ex-colonialiste, et donc systémiquement raciste et suprématiste selon ladite doxa, devrait automatiquement prendre en charge. Le message d’insinuation qui en dérive est un pur chapelet de poncifs, de clichés, de formules creuses, de psittacismes à tire-larigot, dont la visée réelle est de vous donner mauvaise conscience. En somme, battez votre coulpe, ou bien vous serez considéré comme l’ennemi de l’Autre!
    Tout cela dit dans une prose on ne saurait plus absconse, alambiquée, prétentieuse, et au final très creuse. Mais l’inanité n’est-elle pas la marque de fabrique de tous ces discours droits-de-hommiste dégoulinant de moraline?

  2. Posté par miranda le

    CETTE GAUCHE BIEN PENSEUSE COMMENCE A NOUS ECOEURER PAR SA BETISE.
    Quand on écoute des personnes comme elles, on se dit que les gens qui veulent faire de la politique, devraient avoir des connaissances multiples pour comprendre l’humain. Je les obligerais à étudier “l’anthropologie, l’ethnologie, la sociologie, la psychologie, L’économie.

    ET SURTOUT L’HISTOIRE. l’exemple du LIBAN devrait être étudié en long, en large et en travers. Et pas seulement. Combien de siècles a-t-il fallu à nos ROIS de FRANCE pour nous unifier?
    L’inculture des politiques me sidère. Ils vont au pouvoir, sans connaître l’humain. LEUR INCULTURE EST DANGEREUSE. ET LEUR TOUT LE MONDE EST BEAU TOUT LE MONDE IL EST GENTIL COMMENCE A NOUS ETOUFFER.

  3. Posté par monde-tombé-sur-la-tête le

    Quelle blague… une “savante” française bobo gauchiste qui est surement payee grassement par le contribuable pour brasser beaucoup d’air et écrire plein de thèses et d’articles théoriques sur ce que le monde devrait être selon ses fantasmes gauchistes voire communistes, vient donner une leçon de morale et d’histoire à des gens qui ont un souvenir très frais de ce que veut dire le totalitarisme, la violence, l’écrasement de l’individu, le manque de liberté…. et elle pense pouvoir leur vendre ses lubies… J’espère sincèrement qu’ils l’ont bien mise à sa place…

  4. Posté par Bussy le

    Cette historienne de l’immigration ne s’est visiblement pas penchée sur l’immigration subie par le Liban dans les années qui ont précédé la guerre civile… pas tellement civile d’ailleurs les Libanais ayant à se battre contre des gens ayant envahi leur pays, comme on peut imaginer que ça va arriver à l’Europe si on se projette dans le futur…
    Quant aux personnes en souffrance… pourquoi souffrent-elles dans nos pays tellement accueillants et tellement généreux en prestations sociales ? Parce qu’on ne leur passe pas tous leurs caprices ? Parce qu’on ne se réjouit pas de vivre sous la charia ?
    Si elles souffrent en Europe, pourquoi ne partent-t-elles pas vivre selon leur culture dans les pays musulmans ?

Et vous, qu'en pensez vous ?

Poster un commentaire

Votre commentaire est susceptible d'être modéré, nous vous prions d'être patients.

* Ces champs sont obligatoires

Avertissement! Seuls les commentaires signés par leurs auteurs sont admis, sauf exceptions demandées auprès des Observateurs.ch pour des raisons personnelles ou professionnelles. Les commentaires sont en principe modérés. Toutefois, étant donné le nombre très considérable et en progression fulgurante des commentaires (259'163 commentaires retenus et 79'280 articles publiés, chiffres au 1 décembre 2020), un travail de modération complet et exhaustif est totalement impensable. Notre site invite, par conséquent, les commentateurs à ne pas transgresser les règles élémentaires en vigueur et à se conformer à la loi afin d’éviter tout recours en justice. Le site n’est pas responsable de propos condamnables par la loi et fournira, en cas de demande et dans la mesure du possible, les éléments nécessaires à l’identification des auteurs faisant l’objet d’une procédure judiciaire. Les commentaires n’engagent que leurs auteurs. Le site se réserve, par ailleurs, le droit de supprimer tout commentaire qu’il repérerait comme anonyme et invite plus généralement les commentateurs à s’en tenir à des propos acceptables et non condamnables.

Entrez les deux mots ci-dessous (séparés par un espace). Si vous n'arrivez pas à lire les mots vous pouvez afficher une nouvelle image.