Louis-Ferdinand Céline est certainement l’artiste français le plus controversé du siècle dernier. On croyait avoir tout dit, vu et lu sur la face sombre de l’écrivain mais un nouveau livre le présente comme un « agent » aux côtés des nazis.
https://www.youtube.com/watch?v=8y41qxweqRs
«Stupéfiant !», le magazine culturel présenté par Léa Salamé.
@Vautrin.
Vous avez entièrement raison. Le problème, c’est que depuis quelques décennies au moins, c’est l’idéologie qui règne en maître, et non le savoir ou la jouissance du savoir. Il en est de même pour l’enseignement de l’histoire, où d’aucuns se complaisent dans des grilles de lecture idéologiques avant même l’exposition de faits. Au mieux, c’est mettre la charrue avant les boeufs; au pire, c’est le signe inquiétant d’un crypto-totalitarisme qui n’ose pas dire son nom.
Je m’en fiche, que Céline ait pu être plus ou moins nazi, après tout Aragon était stalinien ce qui ne m’empêche pas d’apprécier “Aurélien” ou “Les Beaux Quartiers”, ou la Diane Française. L’idéologie, quand on aime la littérature,on s’en fout, seul comptent le style et la maîtrise poétique de la langue.
Aux blablateurs gauchistes, rappelons “D’un Château l’Autre” où Destouches décrit férocement aussi bien les “fifis” (FFI) parigots résistants de la dernière heure que les débris politiques en résidence à Sigmarigen. Style sombre pour des heures sombres. Boudard emploiera un autre style, tout aussi incisif, pour parler de ces années dans “L’Étrange Monsieur Joseph”.
Nous n’avons plus de littérateurs du calibre de ces deux-là pour décrire les heures encore plus sombres que nous vivons aujourd’hui, Avec la résistible ascension d’Arthuro Ui : Macron.
Plus un jour ne passe, dirait-on, sans que quelque zéro en quête d’une miette de notoriété imagine se faire du fric en documentant “la face sombre” (!) de LFC, ultime géant de la littérature, dont l’oeuvre a frappé d’insigifiance définitive tous les faiseurs de romans venus après lui, dont les plumes trempées dans du pipi de chat font le beurre des pages “culturelles” de nos futures ci-devant gazettes. Et puis, depuis que l’art en général est affaire de morale, rien de tel pour vous obtenir un brevet de vertueux croisé que la dénonciation frémissante d’indignation de “l’artiste controversé” (“fasciste”, s’entend). Lisons, relisons (tout) LFC, ses biographes et critiques de talent. Et pour ceux qui s’intéressent à la “censure” de cette oeuvre, voici un article du Bulletin célinien, intitulé “Censure sur Internet : à propos de Louis-Ferdinand Céline, par Marc Laudelout”, http://www.juanasensio.com/archive/2006/02/13/censure-sur-internet-celine-par-marc-laudelout.html
Celine au pilon , BHL au pantheon !!
Je croyais qu’il fallait attendre 70 ans après la mort d’un personnage pour ouvrir les archives le concernant. Ce serait donc 70 ans après des faits le concernant et non après sa mort..
Qu’allons-nous alors encore découvrir sur d’autres personnalités… Les mêmes qui fouillent dans les poubelles de Céline , vont-elles aller fouiller dans celles de Jean-Paul Sartre qui accepta de modifier ou d’épurer sa pièce de théatre ” Huis clos”, en 1943 pour que l’occupant allemand permette qu’elle soit jouée? “Une si douce occupation” ….
@Yolande:”son handicap ne l’a pas empêché de travailler comme médecin”.
Et il n’a jamais hésité à soigner gratuitement ceux d’entre ses patients qui n’avaient pas les moyens financiers de le payer.
“La révolution… mais nous y assistons tous les jours… la seule, la vraie révolution, c’est le facteur nègre qui saute la bonne… dans quelques générations, la France sera métissée complètement, et nos mots ne voudront plus rien dire… que ça plaise ou pas, l’homme blanc est mort à Stalingrad.”
“Les Etats fascistes ne veulent pas de la guerre. Ils n’ont rien à gagner dans une guerre. Tout à perdre. Si la paix pouvait encore durer trois ou quatre ans, tous les états d’Europe tourneraient fascistes, tout simplement, spontanément. Pourquoi ? Parce que des Etats fascistes réalisent sous nos yeux entre aryens, sans or, sans juifs, sans francs-maçons, le fameux programme socialiste, dont les youtres et les communistes ont toujours plein la gueule et ne réalisent jamais.”
“Quel est le vrai ennemi du capitalisme ? C’est le fascisme. Le communisme est un truc de juif, un moyen d’asservir le peuple plus vachement encore, absolument à l’œil. Quel est le véritable ami du peuple ? Le Fascisme. Qui a le plus fait pour l’ouvrier ? L’URSS ou Hitler ? C’est Hitler.”
“Je me sens très ami d’Hitler, très ami de tous les allemands, je trouve que ce sont des frères, qu’ils ont bien raison d’être si racistes. Ça me ferait énormément de peine si jamais ils étaient battus. Je trouve que nos vrais ennemis c’est les juifs et les francs-maçons. Que la guerre qui vient, c’est la guerre des juifs et des francs-maçons. Que c’est pas du tout la nôtre. Que c’est un crime qu’on nous oblige à porter les armes contre des personnes de notre race, qui nous demandent rien, que c’est juste pour faire plaisir aux détrousseurs du ghetto. Que c’est bien la dégringolade au dernier cran de la dégueulasserie. »”
L-F Céline
“Hala Salamé est la fille de Ghassan Salamé, ancien ministre libanais de la Culture, politologue et professeur à Sciences Po Paris et ancien conseiller spécial du secrétaire de l’ONU Kofi Annan ; sa mère, Mary Boghossian, d’origine arménienne, est la sœur des diamantaires Jean et Albert Boghossian. Elle quitte le Liban pour Paris avec sa famille à l’âge de 5 ans pour fuir la guerre. Elle est naturalisée française à 10 ans.” (wikipedia). Les Salamé s’installent dans le 16e arrondissement et Léa fréquente des établissements réservés à l’élite (collège Franklin puis Ecole alsacienne). Elle appartient à l’Eglise grecque catholique melkite.
Elles n’a donc plus à fouiller dans la m… de son pays que ses parents ont fui, mais assure sa notoriété sur les plateaux scintillants d’un média français en exhumant le passé d’un homme issu du côté paternel d’une famille de petits commerçants et d’enseignants, cassé par la Grande Guerre à laquelle il a participé Cela ne l’a pas empêché de ( handicapé à 70 % en raison des séquelles de sa blessure) et dont son livre (Voyage au bout de la nuit) dévoile toute son horreur de l’horreur. Son handicap ne l’a pas empêché de travailler comme médecin.