Christian Hofer: A noter que le terme "croisade" se rapporte à la Croix de notre drapeau, élément qui insupporte visiblement ces Turcs.
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Le Blick a appelé les Turcs de Suisse à voter «non» le 16 avril au référendum constitutionnel du président Recep Tayyip Erdogan. L'appel en Une du quotidien alémanique est paru à la fois en allemand et en turc.
«Votez 'non' à la dictature d'Erdogan», écrit le Blick dans son édition de lundi. Le journal rappelle que le chef d'Etat turc organise depuis quelques mois une tournée de propagande électorale dans plusieurs pays européens pour récolter des voix auprès des quelque trois millions de Turcs vivant à l'étranger.
En revanche, le Blick se prononce clairement contre l'interdiction de meetings de responsables turcs. La liberté d'expression existe en Suisse, contrairement à la Turquie, affirme le titre zurichois. «Néanmoins, celui qui veut vivre dans la démocratie suisse doit aussi défendre les valeurs dont il profite - ou être conséquent et retourner dans son pays d'origine.»
Le Blick traité de nazi avec une croix gammée
L'appel a fait sensation dans la presse turque.
Le journal "AK Gazete" montre sur son portail la Croix suisse - et un logo du Blick accompagné d'une croix gammée. La comparaison nazie est étayée avec le titre: «Croisade contre la Turquie»
Rien d'étonnant, le journal est considéré comme étant très proche du gouvernement.
"Limite dépassée"
Le journal "Sabah" s'y met aussi et publie en grosses lettres: «Limite dépassée"
Il est frappant de constater que les journaux plutôt critiques à l'égard du gouvernement turc osent à peine commenter: "Le journal suisse ‹Blick› avec un gros titre sensationnel", écrit de façon neutre le journal "Özcü".
Source1 Source2 Source3 Traduction Schwarze Rose pour Les Observateurs.ch
Hier, c’est le Bild qui s’y est mis:
http://www.arretsurimages.net/breves/2017-03-15/Tensions-Allemagne-Turquie-Bild-s-attaque-a-Erdogan-id20502
Je trouve également déplacé de la part d’un journal de prendre position pour ou contre Erdogan.
En plus, si Erdogan a quelque chose à dire à sa population basée en Europe, il peut le faire par les médias interposés.
Lorsque Junker, Hollande ou Merkel nous font la morale, je n’apprécie pas non plus…
Chacun chez soi et tout ira bien!!
Les nazis, ce sont ceux qui ne pensent pas comme vous.
J’apprécie le courage du Blick ! Toutefois, les journaux « bien pensants de Suisse romande vont t’-ils en parler !
François Brélaz, candidat libéral-conservateur au Grand Conseil. Cheseaux
Je ne suis pas d’accord avec certains commentaires. Notre presse, et même notre gouvernement ont parfaitement le droit de dire tout le mal qu’ils pensent de ce référendum. Il ont même le droit d’appeler à voter non! Tant que cela ne se fait pas en Turquie, nous sommes chez nous! Par contre les islamofascistes turcs n’ont pas à venir frapper leurs babouches sur nos pavés et à convoquer des meetings de leur parti islamofasciste dans notre pays. Si cela dérange des Turcs installés ici, j’invite ces derniers à rejoindre rapidement leur Turquie bien-aimée.
Eh bien, le Blick n’a aucune légitimité à faire un appel de ce genre. La politique d’un pays étranger est du ressort des citoyens dudit pays…. Et les immigrés qui veulent importer leurs divergences n’ont qu’a y retourner. Ca fonctionne dans les 2 sens: il n’est pas admissible non plus que des politiques étrangers viennent faire leur meeting ici ou ailleurs en Europe
Vous verrez toute cette histoire finira mal. L’Europe s’est démilitarisée, a laissé des millions de turcs pro-erdogan entrer sur son territoire, sans compter le reste de l’immigration nord africaine et africaine qui nous haissent, la Russie continue à subir les sanctions de l’Europe, les USA sont attaqués de toute part par l’Europe pour son choix de président, l’Allemagne n’avait pas autant d’atouts en main lors de son invasion militaire !!!
Si sur le fond le Blick n’a pas tout tort, sur la forme, ce journal semble oublier que nous sommes un pays neutre et que nous n’avons pas à prendre position. Notre gouvernement devrait simplement interdire toutes formes d’actions de campagne concernant le referendum turc, ni pro Erdogan, ni anti Erdogan.
«Votez ‘non’ à la dictature d’Erdogan», écrit le Blick. L’ai-je bien lu ? Si oui : il est inadmissible qu’une gazette, quelle qu’elle soit, appelle qui que ce soit à voter pour/contre /qui/quoi que ce soit. En l’occurrence, cette injonction qui sent son camp du Bien à plein nez est stupéfiante sottise.
C’est un dictateur qu’une bonne partie de la diaspora turque soutient, mais le dictateur le plus dangereux est mort, et chaque année des foules de pèlerins du monde entier vont lui rendre hommage. C’est bien de remettre Erdogan à sa place, mais cela ne suffira pas: le mot croisade utilisé révèle ce qui est sous-jacent.