Michel Garroté - Binyamin Netanyahu et Donald Trump se sont rencontrés à la Maison Blanche pour la première fois depuis l’entrée en fonction du Président américain. Très attendu, ce sommet a été - et est encore - couvert par la presse occidentale avec tellement d’approximations, que le visionnage de leur conférence de presse, en anglais, serait presque indispensable si l'on voulait se faire une idée vraie de la dynamique enclenchée entre les deux chefs d’Etat (voir lien vers source en bas de page). Pour épargner à nos lectrices et lecteurs ce visionnage de la conférence de presse en anglais, je reproduis ci-dessous, la retranscription en français, de ce que le Premier ministre israélien Binyamin Netanyahu a réellement dit à Washington.
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Voici ce que Binyamin Netanyahu a réellement dit (extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page) : Je crois que nous pouvons renverser la vague de l’islam radical. Pour faire reculer l’islam militant, nous pouvons saisir une opportunité historique parce que pour la première fois de ma vie et pour la première fois dans la vie de mon pays, les pays arabes de la région ne voient pas Israël comme un ennemi, mais comme un allié. Nous devons chercher de nouvelles voies, de nouvelles idées pour faire avancer la paix.
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Binyamin Netanyahu : Et je crois que la grande opportunité pour la paix vient d’une approche régionale impliquant nos nouveaux partenaires arabes dans la poursuite d’une paix plus large et d’une paix avec les Palestiniens. Il y a deux pré-requis à la paix que j’ai posés deux – il y a plusieurs années et ils n’ont pas changé. D’abord, les Palestiniens doivent reconnaître l’Etat juif. Il doivent arrêter d’appeler à la destruction d’Israël, il doivent arrêter d’éduquer leur peuple pour la destruction d’Israël.
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Binyamin Netanyahu : Deuxièmement, dans tout accord de paix, Israël doit garder le contrôle sécuritaire total sur tout le secteur situé à l’ouest du Jourdain parce que sinon, nous savons ce qu’il arrivera. Parce qu’autrement, nous aurons un autre Etat terroriste islamique radical dans les zones palestinienne qui fera voler en éclats la paix, voler en éclats le Moyen-Orient. Malheureusement, les Palestiniens rejettent avec violence les deux pré-requis de la paix. D’abord ils continuent à appeler à la destruction d’Israël dans leurs écoles, dans leurs mosquées, dans leurs manuels scolaires.
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Binyamin Netanyahu : Vous devez le lire pour le croire. Ils nient même notre lien historique à notre terre natale. Et je suppose que vous devez vous demander pourquoi – pourquoi les Juifs s’appellent Juifs ? Eh bien les Chinois sont appelés Chinois parce qu’ils viennent de Chine. Les Japonais sont appelés Japonais parce qu’ils viennent du Japon. Et les Juifs sont appelés Juifs parce qu’ils viennent de Judée. C’est notre foyer ancestral. Les Juifs ne sont pas des colonisateurs étrangers en Judée, ajoute Binyamin Netanyahu.
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En outre, Binyamin Netanyahu parle d’un contrôle sur le plan sécuritaire, qui n’est pas antinomique, avec une administration civile palestinienne, comme elle existe déjà pour les habitants de toutes les grandes villes contrôlées par l’Autorité palestinienne. Il s’agit pour Israël de critères de survie : les collines [ndmg : c'est bien, ici, "collines", et, non pas, "colonies"] de Judée-Samarie [ndmg : Judée-Samarie dite "Cisjordanie"] surplombent la plaine côtière où vivent la majorité des Israéliens ; si elles venaient à être contrôlées par des gens éduqués dans la haine du peuple juif [ndmg : ce qui est le cas des arabes locaux appelés "palestiniens"] et lui refusant le droit à son Etat, Israël pourrait devenir indéfendable. Et pour conclure, ajoutons que le mot anglais "settlements" ne se traduit pas par "colonies" mais par "implantations" (fin des extraits adaptés ; voir lien vers source en bas de page).
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Introduction & Adaptation de Michel Garroté pour https://lesobservateurs.ch/
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http://www.infoequitable.org/sommet-trump-netanyahou-deformations-de-reuters-et-afp/
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Merci infiniment Monsieur M. Garroté !