Devenu président des Etats-Unis le 20 janvier, Donald Trump a signé le jour-même son premier décret, et celui-ci concernait le système d’assurance-santé obligatoire mis en place par son prédécesseur Barack Obama. Communément appelée « Obamacare », la « loi sur la protection des patients et les soins abordables » a, depuis 2010, mis en place dans chaque Etat américain un système de marché régulé des assurances santé, avec pour but de réduire le nombre d’Américains non assurés en rendant ces assurances moins chères et obligatoires.
Les républicains critiquent ce système depuis le début et ont même déjà essayé à plusieurs reprises de l’abroger. Son abrogation fait partie des promesses de campagne de Donald Trump et de la majorité républicaine au Congrès, et le décret signé vendredi par le nouveau président ordonne déjà aux agences fédérales d’alléger le fardeau de ce système. Il s’agit, dans le cadre de la loi existante, d’utiliser toutes les possibilités d’exemptions, reports et autres moyens pour retarder l’application de toute disposition de la loi « Obamacare » qui imposerait une charge sur les Etats, les particuliers, les familles, les prestataires de santé et les autres parties prenantes du secteur de la santé.
Un système défectueux
Car le problème de l’Obamacare, c’est que ce système coûte très cher et fonctionne assez mal. Dans de nombreux Etats, la concurrence entre compagnies d’assurance privées sur les marchés régulés, censée exercer une pression à la baisse sur les prix, est de plus en plus fictive, dans la mesure où plusieurs grosses compagnies se sont retirées du système en raison des pertes qu’elles enregistraient. Les amendes infligées aux Américains qui ne s’assurent pas se sont en effet révélées insuffisamment dissuasives, et trop peu de gens jeunes et en bonne santé ont souscrit à ces assurances pour rendre l’opération rentable. Or une des dispositions clés de l’Obamacare, c’est que les assureurs ne peuvent pas calculer les primes en fonction du risque et qu’ils n’ont pas le droit de refuser un assuré. Du coup, les compagnies d’assurance qui n’ont pas quitté le système se rattrapent sur des franchises de plus en plus élevées et sur le montant des primes appliquées aux personnes assurées par leur employeur.
Un sondage Kaiser Family Foundation montrait qu’en septembre dernier, à deux mois des élections, 47 % des Américains avaient une opinion défavorable de l’Obamacare contre 44 % qui en avaient une opinion favorable.
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