Comme le Qatar, l’Arabie Saoudite est devenue en quelque sorte la tirelire – le financier – de la France. Ce qui n’est pas pour déplaire à l’ancien ministre de la (sous) Culture, Jack Lang, président de l’Institut du monde arabe (Ima) depuis sa nomination à ce « poste réservé » (rémunéré 9 000 euros par mois) par François Hollande en 2013.
Ainsi, lundi, Jack Lang, l’« inventeur » de la Gay Pride et de la Fête de la musique, a reçu en grande pompe et en toute « décontraction » le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel Al Jubeir, l’ambassadeur du Royaume saoudien et toute la smala dans le bâtiment de l’institut parisien consacré au monde oriental. Une visite de « courtoisie », mais pas seulement.
Si les dignitaires saoudiens sont venus à l’Ima et ont été accueillis avec un sourire jusqu’aux oreilles par un Jack Lang qui n’est pas à une courbette près, c’est parce que le Royaume saoudien participe à la rénovation et à la modernisation du lieu à hauteur de cinq millions d’euros.
Une manne plus que bienvenue au vu de la gestion catastrophique du président au train de vie princier, Jack Lang. Depuis son arrivée, les comptes de l’Ima – fondation de droit privé contrôlée à parité par la France et 21 Etats membres de la Ligue arabe – sont restés dans le rouge, avec une perte record de 2,5 millions d’euros en 2015. Idem en 2016. Depuis les origines, la majorité des pays arabes ne réglant leur écot que de façon sporadique, le budget de fonctionnement de l’Ima est toujours bouclé grâce à une subvention annuelle de 12 millions d’euros versée depuis 2008 par le ministère français des Affaires étrangères… et donc par les contribuables.
C’est donc avec une joie non dissimulée que, lundi, Jack Lang a dévoilé une plaque en remerciement du don de cinq millions d’euros – pois chiche sur le couscous – fait par le roi d’Arabie saoudite.
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Se vendre pour cinq petits millions d’euros à des coupeurs de tête… quelle honte !