De notre correspondant permanent aux Etats-Unis. – Le président Barack Obama a vécu le jeudi 19 janvier le dernier des 2 920 jours qu’il a passé à la Maison Blanche. C’est l’heure du bilan. Il voulait faire de l’Amérique un pays plus fort, plus uni, plus exemplaire. Il l’a laissé divisée, hagarde, incertaine. On chercherait vainement un président ayant remis à son successeur un état des lieux plus sombre que ne l’a fait Obama en passant jeudi, symboliquement, le relais à Donald Trump. Chiffres dantesques : 15 700 Américains (+ 11 %) assassinés dans les rues en 2015, 95 millions sans emploi, 42 millions nourris par des coupons alimentaires, 120 millions dépourvus d’économies, 11 millions d’étudiants (45 %) incapables de payer leur université, 3 millions de souscripteurs victimes du naufrage d’Obamacare et une classe moyenne aux revenus en chute libre : moins 20 % en dix ans.
L’Amérique d’Obama a réussi le tour de force de connaître une croissance annuelle inférieure à 3 %, d’ajouter 10 trillions de dollars à la dette nationale déjà abyssale et de dépasser les mille milliards de dollars de déficit commercial. Tous les chiffres clignotent au rouge.
Lorsqu’Obama fera ses adieux sur la colline du Capitole, au Congrès, aucun média aux ordres ne se risquera à noter qu’il y a onze sénateurs démocrates et soixante-deux députés démocrates de moins que le 20 janvier 2009, date de son « couronnement ». Pas de contraste dans le passage de l’économie à la politique : c’est la même grisaille, le même échec. Etrange personnage : beau parleur au charme qui électrise les foules, il combine dans un flou piégé narcissisme et démagogie, pour le plus grand bonheur de ses maîtres globalistes. Obama fut durant huit ans un valet discipliné du Nouvel Ordre, allant même jusqu’à oublier la sacro-sainte séparation des pouvoirs afin de rendre plus décisive la subversion de l’Amérique.
Il avait promis la paix : l’Amérique est en guerre dans deux pays. Il avait parlé d’une diplomatie tranquille : partout, l’Amérique a perdu ses marques et dérape sur les défis. Obama s’est isolé : Poutine l’ignore, Netanyahou le déteste, Xi s’en joue. Tout s’est passé comme si chaque problème mondial devait fatalement devenir pour les Etats-Unis un brûlot. Du nucléaire iranien à celui de Kim, le Nord-coréen, en passant par l’embrasement syrien, l’obstination de Daesh, le chaos libyen et l’expansionnisme chinois, rien n’a témoigné d’une idée, d’un projet, d’un calcul sortis en toute originalité du Bureau ovale. Flanqué d’abord de l’intrigante Hillary Clinton, puis de l’impayable John Kerry, Obama a donné l’impression de se pencher en amateur sur l’échiquier planétaire. Le globalisme fut son mentor, l’improvisation son guide.
Plus tard aussi, Obama pourra se targuer d’avoir profondément transformé la culture de l’Amérique. Ce fut une de ses promesses. Il l’a tenue. C’est même la seule qui soit entrée dans les faits. La révolution d’Obama se présente sous deux volets : mariage et théorie du genre. Du sans précédent, de l’irréversible. Le 26 juin 2015, la Maison Blanche fut illuminée aux couleurs de l’arc-en-ciel, celles des gays, des lesbiennes et des autres : le bloc gaucho libéral de la Cour suprême venait de redéfinir le mariage en légalisant dans les cinquante Etats l’union invertie. Quelques semaines plus tard commençait la campagne qui permet désormais à ceux qui se sentent « changer de sexe » d’utiliser les toilettes et les vestiaires du sexe opposé au leur. Obama orchestra personnellement ces deux offensives, contre l’institution du mariage et la nature humaine. Au nom de la « diversité », de la « tolérance » et contre l’« obscurantisme chrétien ». Pour détruire, il fut un champion.
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Extrait de: Source et auteur
Les États-Unis ont radicalement changé après le 11 septembre 2001. J’ai pensé que le plus mauvais président, le plus nul que nous ayons connu fut G.W. Bush. Mais non, nous avons la preuve maintenant qu’il est possible de tomber encore plus bas.
Son attitude ces derniers jours est abjecte: enragé que sa politique n’ait pas été approuvée au travers de la non-élection d’Hillary Clinton, il se venge en savonnant la planche de Trump.. c’est un “petit” monsieur, très petit monsieur.. un fourbe.
J’entendais ce matin sur Europe1 des chefs d’entreprises français approuver la politique de la préférence nationale de Trump qu’ils ne trouvent pas si idiot que ça…..
Attendons donc avant de condamner…