TERRORISME - Un membre de la filière djihadiste de Strasbourg a récemment été placé en garde à vue à Paris. D’après nos informations, il était semble-t-il au courant, avant le 13 novembre 2015, qu’un attentat impliquant plusieurs terroristes Français se préparait. Il n’a jamais donné l’alerte.
Ce 11 octobre 2016, au 36, quai des Orfèvres, un jeune homme de 25 ans doit répondre à une question qui obsède les enquêteurs de la section anti-terroriste de la Brigade criminelle : Mohamed Hattay savait-il avant le 13 novembre 2015 que plusieurs de ses amis djihadistes s’apprêtaient à commettre le pire attentat perpétré en France ?
Hattay est tout sauf un inconnu de la justice : il a été condamné en juillet 2016 dans une affaire de filière djihadiste strasbourgeoise à 8 ans de prison. Il avait rejoint les rangs de Daesh en Syrie entre 2013 et 2014 avec son frère Ali et d’autres jeunes Alsaciens radicalisés. L’un d’eux n’est autre que le frère de Foued Mohamed-Aggad, l’un des tueurs et kamikazes du Bataclan.
La garde à vue de Mohamed Hattay a pour origine une banale fouille de cellule. Le 14 novembre 2015, au lendemain donc des tueries, des surveillants de la prison de Nanterre (Hauts-de-Seine) découvraient un téléphone portable près du lit du jeune Français. En l’exploitant, au milieu de dizaines de photos et de vidéos de propagande de l’Etat islamique, les policiers tombaient sur un message glaçant datant du 11 octobre 2015.
Sur la messagerie instantanée WhatsApp, Hattay demande ce jour-là depuis sa cellule à l’un de ses amis djihadistes actuellement en Syrie - dans un message truffé de fautes d’orthographe - des nouvelles d’"Abou Foued", le nom de guerre de son ami Foued-Mohamed Aggad, alors présent dans la zone irako-syrienne.
"T’a pas des nouvelles dabou foued ? (…) Il va faire dogma (une opération kamikaze dans le jargon de l’Etat islamique) (…) Mais je sais pas, sa fait un moment kil devai la faire (…) Inshallah. Yavai plein de frere av lui français. Ils son cense le faire en meme temp il me semble". (sic)
A aucun moment Mohamed Hattay n’a cru bon d’alerter les autorités. Un mois seulement après cette discussion, "Abou Foued" et ses complices - Français et Belges - tuaient 130 personnes à Paris et au Stade-de-France.
"Ils ont pas perdu de temps...!"
Au lendemain des attaques, il reçoit sur son téléphone portable en prison un message d’un autre proche : "ca va frero ? Ils ont pas perdu de temps… !" (sic)
Mais quelle naïveté ! Aucun musulman ne dénoncerait un de leurs “frères” à une police “mécréante” . Voyons ils ne se sentent pas appartenir aux pays qui les ont accueillis mais ils les combattent et les rongent de l’intérieur jusqu’à ce qu’ils ( nous tous ) acceptent leurs lois et coutumes rétrogrades.