Le chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a été reçu par le pape François ce samedi 14 janvier.
Le site de communication du Saint-Siège, News Va, rapporte ainsi cette rencontre :
« Les deux hommes se sont entretenus pendant une vingtaine de minutes sur le processus de paix au Proche-Orient et sur l’espoir d’une reprise du dialogue israélo-palestinien afin de mettre un terme aux violences à l’origine de souffrances inacceptables pour la population civile. Mahmoud Abbas a offert au Pape une pierre du Golgotha, venant de l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem. »
A la suite de cette visite, le Vatican a publié un communiqué, continue News Va, dans lequel
« il souligne la nécessité de trouver une «solution juste et durable». Il souhaite qu’avec le soutien de la communauté internationale, il soit possible de «créer un climat favorable pour prendre des décisions courageuses en faveur de la paix». Au cours de l’entretien, l’accent a également été mis sur l’importance de préserver les lieux saints pour les croyants juifs, chrétiens et musulmans. Après sa rencontre avec le Saint-Père, Mahmoud Abbas a rencontré le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège, et le chef de la diplomatie vaticane, Mgr Paul Gallagher. »
Cette visite du représentant de l’Autorité palestinienne a eu lieu dans le cadre de l’inauguration à Rome de l’ambassade de Palestine près le Saint Siège. Cette ouverture avait été décidée après la signature en 2015 de l’accord bilatéral entre le Saint-Siège et l’État de Palestine.
Lors de son discours en arabe, Abbas a commenté la décision de Donald Trump de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à à Jérusalem :
«On ne peut encore rien dire car cela ne s’est pas encore produit, mais si cela se produisait, ça n’aiderait pas le processus de paix. J’espère que cela ne se produira pas» a-t-il conclut.
« Toute tentative de légitimer l’annexion illégale par Israël de la ville (Jérusalem, ndlr) détruira les perspectives d’un processus politique, mettra un terme aux espoirs d’une solution fondée sur deux États et apportera de l’eau au moulin de l’extrémisme dans notre région et dans le monde »
a insisté dans un communiqué ultérieur le président palestinien.
A l’occasion des vœux au corps diplomatique, le pape François avait lui-même souligné l’importance de la reprise du dialogue entre les deux parties pour «la coexistence pacifique de deux États à l’intérieur de frontières reconnues internationalement».
Francesca de Villasmundo
Extrait de: Source et auteur
Et vous, qu'en pensez vous ?