Julian Assange, reclus dans l'ambassade de l'Equateur à Londres depuis le 19 juin 2012, pourrait, du moins sur le papier, pouvoir faire une promenade dans les rues de Londres sans être inquiété. L'Organisation des Nations unies (ONU) a confirmé les conclusions du Groupe de travail sur la détention arbitraire et rejeté l'appel du Royaume-Uni. C'est d'ailleurs la deuxième fois que Londres conteste l'ONU. Une démarche «inadmissible» selon l'institution internationale.
«Maintenant que les appels sont épuisés, j'attends du Royaume-Uni et de la Suède qu'ils se conforment à leurs obligations internationales. Et me libèrent», a déclaré Julian Assange à l'annonce de la décision de l'ONU.
Dans une première résolution en février 2016, le Groupe de travail de l'ONU avait exhorté la Suède et le Royaume-Uni à accepter ses conclusions et recommandations. «Les Etats qui revendiquent être à la pointe des droits de l'Homme devraient donner le bon exemple, même s'ils ne sont pas d'accord avec les conclusions des Nations unies», avait alors déclaré un des experts du groupe, appelant Londres à mettre fin à la détention arbitraire de Julian Assange. Une décision que le lanceur d'alerte avait pris avec beaucoup de plaisir en février 2016, au point de sortir sur le balcon pour prononcer un discours improvisé.
En novembre 2010, quelques jours seulement après le début de la publication des télégrammes diplomatiques américains qui a contribué à la notoriété mondiale de Wikileaks, le parquet suédois lance un mandat d'arrêt contre Julian Assange, accusé d'agression sexuelle à l'encontre de deux femmes suédoises.
La justice avait pourtant abandonné les poursuites dans un premier temps. Il est arrêté au Royaume-Uni en 2010, puis libéré après versement d'une caution. Après que la Cour suprême britannique a rejetté son appel, par crainte d'être extradé vers la Suède, puis de là, vers les Etats-Unis, il demande asile à l'Equateur. Depuis août 2015, les faits d'agression sexuelle alléguée sont prescrits.
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