Médias. Le Service public suisse doit appartenir à tous les Suisses !

Uli Windisch
Rédacteur en chef

Médias. Le Service public suisse doit appartenir à tous les Suisses !

La manière dont a été désigné le nouveau directeur de la SSR devrait pour le moins surprendre, voire créer une véritable fronde politique.

Ce n’est pas la personne de Gilles Marchand qui est en cause et qui est devenu à partir de sa formation de sociologue un bon connaisseur et professionnel du monde des médias et des enjeux futurs.

C’est sa désignation de manière purement interne : cela ressemble véritablement à un mini coup d’Etat effectué de manière rapide et secrète entre un tout petit monde intéressé fiévreusement à perpétuer la situation qui régnait sous l’actuel directeur Roger de Weck et dont l’orientation à gauche finissait par ne plus faire de doute pour personne. Tout le monde, dans ce cercle restreint , savait que l’ancien et le nouveau directeur tenaient à poursuivre comme si de rien n’était la politique actuelle et avait tout fait pour empêcher de dévoiler cette stratégie. En premier lieu, c’est cela qui me paraît tout à fait inacceptable.

Un grand mécontentement général existe par rapport à cette SSR et  la votation sur la Révision de la loi sur la RTV en juin 2015 a failli être refusée, et la votation No Billag, très radicale dans ses exigences, va elle aussi passer devant le peuple. Ces menaces ne sont certainement pas étrangères à cette  désignation à l’interne, afin de conserver le pouvoir médiatique dit de service public. Ce dernier jouit d’une concession  qui suppose  certes une réelle autonomie mais pas les pleins pouvoirs ni un pouvoir discrétionnaire sur un budget énorme ( 1.6 milliard suivant la façon de compter et qui laisse très très peu d’argent pour une  réelle concurrence). Tout cela laisse une impression fort désagréable. On semble pressé de forcer la main à tout le monde et de mettre l’ensemble des citoyens et consommateurs des médias devant un fait accompli. Cela ne m’étonne  pas de la part du militant de gauche Roger de Weck qui pense sans doute pouvoir ainsi continuer à faire survivre sa ligne politique générale dans le monde des médias suisses, monde qui jouit déjà d’une situation monopolistique carrément indécente et inacceptable dans une démocratie directe.

Répétons-le : aucun pays démocratique  ne connaît un tel monopole médiatique, d’où enfin cette vaste fronde politique et populaire avec votations populaires à l’appui. Il faut absolument que la population suisse, pour les autorités politiques cela devrait aller de soi, prenne enfin et complètement acte de cette situation totalement intolérable.

Le chantage pour justifier ce monopole et ce budget totalement démesuré et une entreprise de plus de 6000 employés, ultra protégés, est toujours le même. Les arguments peuvent même sembler fondés ; en réalité ils sont faux, mensongers et démagogiques et les dirigeants continuent à se promener partout avec cet argumentaire fallacieux. Ce mastodonte du Service dit public serait indispensable, vital, à cause de la situation particulière de la Suisse : notamment parce ce qu’il doit répondre aux quatre communautés linguistiques et que grâce à lui les minorités sont beaucoup mieux loties que ce qu’entraînerait une répartition purement proportionnelle au poids de ces différentes communautés linguistiques. Or il est admis par tout le monde  que la majorité alémanique accepte une répartition en faveur des minorités. Cela fait partie des fondements de la Suisse. C’est tout juste que l’on ne nous dit pas que la Suisse s’effondrerait sans ce service public puissant, dominant, avec des moyens énormes  ( les dirigeants ont la pudeur de dire qu’ils ne demandent pas d’augmentation !). Il serait en plus le seul garant de la qualité des médias. C’est évidemment un autre abus de langage, une tromperie éhontée.

Je ne suis nullement opposé à un service public important mais totalement redimensionné et surtout  confronté davantage et réellement à un pluralisme concurrentiel.  On touche ici à la dimension du contenu politique et idéologique de certaines émissions pourtant très importantes. Que personne n’ose soulever ouvertement et officiellement. Or tout le monde aura compris qu’il s’agit de l’orientation bien-pensante, de gauche, trop présente, voire dominante, en tout cas dans certaines émissions comme déjà dit. Bien sûr les responsables s’en défendent énergiquement, secondés en cela par les partis de gauche, comme par hasard : le Service public serait fondamentalement pluraliste et donnerait la parole à tout le monde…C’est évidemment faux, notamment pour le domaine de l’information et des magazines, entre autres. Même le citoyen le plus distrait s’en rend compte. C’est au niveau de la fréquence des invités selon leur orientation politique qu’il faudrait nous donner des chiffres précis car il est évident que pour faire bonne mesure on invite de temps en temps une personne ne se situant pas dans le mainstream de la doxa bien-pensante, cela pour nous faire croire que "tout le monde a droit à la parole ". C’est vrai mais pas dans les mêmes proportions ! C’est là le problème ,toujours esquivé, sans preuves statistiques, alors que des sommes énormes sont dépensées pour les sondages les plus divers, confiés en plus en grande partie à des acteurs complaisants.

Pourquoi donc nommer une direction générale clairement de gauche ou au moins de centre gauche, et continuer à le faire, si tout le monde est représenté ?

Et pourquoi mener une véritable campagne d’opposition, de barrage et d’exclusion lorsque c’est un candidat plus à droite qui se présente pour un poste de direction ?

Je suis pour qu’on nomme une fois et même très rapidement plusieurs membres de la direction, pesant sur la politique médiatique, clairement de droite, ouvertement patriote et ayant pour objectif de défendre la représentation d’une Suisse historique, traditionnelle et défendant activement sa singularité  et sa souveraineté, à l’opposé donc de cette tendance maladive à l’autoflagellation sanglotante. Cela pourrait même être des personnalités UDC. Cela n’aurait rien de scandaleux puisque, en plus, ce parti politique représente près du tiers de la population et sans doute nettement plus si l’on tient compte de l’image qu’elle défend de la Suisse et que partage une partie bien plus large  de la population.

On doit signaler ici à quel point le monde journalistique suisse ne supporte pas  les remarques et  critiques : s’il est parfois obligé de les entendre, c’est uniquement pour mieux ne pas en tenir compte.

Si Service public il doit y avoir, il doit être au Service de tous les publics, de tous les Suisses.

D’où une autre exigence. Puisqu’il s’agit d’un Service public, il devrai aller de soi que toutes les orientations politiques et idéologiques soient représentées dans le monde des journalistes de ce Service dit public. Il est plus que prouvé que le segment conservateur et de droite est ridiculement insignifiant parmi les journalistes. Cela est inacceptable et une nouvelle fois, cela admis, il faudrait maintenant agir avec détermination.

Un petit exercice tout bête pour illustrer cet incroyable unanimisme idéologique bien-pensant de gauche  d’une grande partie du service dit public : demander au public, aux « élites » (même si elles n’existent pas, dixit Simonetta Sommaruga), et aux journalistes eux-mêmes, de vous citer quelques journalistes de droite ou UDC. Vous verrez l’embarras, une sorte de difficulté d’élocution, voire des trous de mémoire , une impuissance symbolique, même chez les journalistes.

Sans nécessairement être aussi représentatif  politiquement que le Parlement et d’autres secteurs institutionnels du pouvoir, un rééquilibrage est urgent.

Il en va encore de même avec la formation de  l’ensemble du personnel et des journalistes en particulier, que la nouvelle loi veut largement soutenir, avec des dizaines de millions à l’appui. Il faudrait d’abord prendre acte du fait que les formations de journalistes sont partout et dans un très grand nombre de pays largement en mains de la gauche. Au point où certains acteurs de cette formation se sont carrément opposés à une formation moins idéologisée et qui pouvait compter sur un grand nombre d’enseignants  de niveau international sans coloration idéologique et d’une grande compétence.

Ici aussi il s’agirait d’éviter la pure et simple fameuse Reproduction, tant dénoncée par les groupements progressistes dans tous les autres domaines de la société. Pourquoi ne pas dénoncer ici aussi cette Reproduction des formateurs préformatés politiquement ? Il en va d'ailleurs de même dès le berceau de la formation universitaire en sciences sociales. J’aimerais simplement une formation très solide, approfondie et ici aussi foncièrement plurielle, comme le souhaite l’ensemble de la population qui paie pour l’éducation, la formation et la consommation médiatique, et non pour des univers orientés idéologiquement.

  1. Brève information en rapport avec cette situation :

Nombre de  « j’aime/like » sur la page de Facebook de la RTS : 63.000

Nombre de  « j’aime/like » sur la page de Facebook de notre site LesObservateurs.ch : 85.000, avec une progression fulgurante depuis quelques mois.

Avec des moyens totalement dérisoires et beaucoup de bénévoles et de trop rares dons ( certains ne se rendent absolument pas compte du coût d’un tel site et donnent parfois frs 5.- alors qu’ils font des dépenses inutiles et coûteuses  massives en permanence. Mais un nouveau  grand merci à ceux, hélas trop rares, qui font un effort considérable ), notre site compte entre 20.000 et 30.000 visiteurs uniques par jour et a publié et repris environ 30.000 articles en 5 ans et accepté  un peu plus de 100.000 Commentaires en 5 ans également sur les 3.000.000 de messages de toutes sortes, spams, etc., compris. Cette énorme masse d’interventions citoyennes donne une idée du profond et massif grondement populaire de la population, grondement que devraient réaliser et prendre au sérieux nos autorités.

Cela montre aussi à quel point un tel site peut jouer un rôle non négligeable et complémentaire dans l’information, dans la Réinformation. Or, aucun soutien financier n’est prévu pour ce genre de nouveaux médias ; au contraire, des démarches  sont en cours pour tenter de brider, voire d’interdire cette nouvelle forme d’information, au prétexte que les infos sont non vérifiées, fantaisistes, etc. Pour notre part sur les 30.000 articles publiés seules quelques très rares imprécisions ont pu être relevées.

Attitude du Service public et des autres médias à notre égard : dans un premier temps  c’est la diffamation qui a été tentée ( l’antienne bien connue : de droite , très à droite, voire le hochet suprême d’extrême droite, totalement faux et proche de la pire méthode de propagande  des régimes autoritaires).

A cela s’ajoute la fin des invitations pour nous dans les médias de ce Service dit public sur des sujets pourtant abondamment traités sur notre site. Ce Service public préférant souvent inviter des « experts » étrangers de gauche et bien-pensants.

Cette méthode s’étant révélée peu efficace (notre réponse ayant été  très virulente en qualifiant les journalistes gauchistes d’une série de termes dégradants comme ils l’ont fait avec nous), l’étape suivante a été le pur et simple silence, qui dure toujours.

Bien d’autres méthodes existent encore pour tenter de nier l’existence, l’importance et la contribution de la Réinformation. Nous y reviendrons.

Ce petit excursus  avait juste pour but de montrer à quel point un Service public qui prétend avoir toutes les qualités craint pourtant  comme la peste le pluralisme, la diversité, la contestation, la critique dont il croit avoir le monopole, etc., toutes qualités  qu’il nous chante quotidiennement avec notre argent, et un impôt obligatoire. Sans rappeler toutes les autres prétentions abusives : summum de la qualité, facteur de cohésion nationale vital, représentativité de toutes les orientations, etc.

A-t-on compris, avec cet ultime exemple et de loin pas le plus important, que le Service public n’appartient pas à tous les Suisses ; cela doit changer, fondamentalement et rapidement. Avant que la baisse de leurs  audiences ne s’accélère et que leur délégitimation ne s’aggrave, et que les grondements populaires ne deviennent encore plus massifs.

Dernière nouvelle du jour  : Gilles Marchand vient d’être confirmé comme directeur général de la SSR à l’unanimité par l’Assemblée des délégués de la SSR. Il doit cependant encore apprendre l’allemand pendant 6 mois !

Et le dialecte alémanique? La langue la plus parlée en Suisse ? Et l’italien ? Et le/les romanches ? De quoi remplir le mandat pendant plusieurs années !

Uli Windisch, 25 novembre 2016

 

 

 

 

13 commentaires

  1. Posté par Burnand le

    Et la TV romande a le même nombre d’employés que la Suisse alémanique ! Ceci alors que la Suisse allemande créé en plus des programmes en romanche. Bref, il y a du laisser faire en suisse romande, jamais puni, jamais remis à l’ordre.

  2. Posté par P. Monnard le

    Constitution fédérale de la Confédération suisse :

    Art. 93 Radio et télévision ► version RTS ◄
    La radio et la télévision … reflètent au mieux l’idéologie marxiste gauchisante, socialo-rétrograde et bien-pensante.

    Art. 93 Radio et télévision ►version originale◄
    La radio et la télévision … reflètent équitablement la diversité des opinions.

    #nobillag

  3. Posté par Gaston Siebesiech le

    Il est évident que Gilles Marchand, sociologue de formation, va tenter de resocialiser les Suisses et que le PSS et bien sûr le PDC (qui “guide” depuis des lustres la srg/ssr) s’associent à cet effort. Nous n’avons pas besoin d’endoctrinement du stysle “voice of Socialisme”. La dangereuse “synergie” entre l’EPFL avec la relocation de la RTS sur le site de l’EPFL est à stopper, sofort.
    La structure de la Ssr/srg rappelle celle de la Migros ave la difference que chacun d’entre nous choisit d’y aller ou pas. Certe la “la Marchand ise” est différente. La structure est une veritable usine à gaz, “basée sur le modèle des quatres cercles” à lire sur le site de la SSR. Partent de l’association, ou y trouve tous les formes de sociétés et une quantité d’assemblée de délégués sous forme de conseils, comités, organes et j’en passe avec des “Filiales” sous formes de SA du style TPC AG, Swiss TXT SA qui elles même ont de conseil d’administrations et co! Le tout enchevêtré à souhait, sul le PDC semble comprendre et par conséquent choisi Marchand, sans marchandage bien sûr et sociologiquement correct.
    Il est temps que cela cesse.

  4. Posté par Pierre-Henri Reymond le

    Suis-je toujours banni des commentaires?

  5. Posté par Fabio le

    La SSR doit être dissoute de fond en comble, cela coûte beaucoup trop cher. 17 stations entre radio et TV, c’est du n’importe quoi, pour un petit pays comme la Suisse (système de redevance de loin le plus cher d’Europe). Ce n’est plus une dérive perfectionniste, c’est une aberration, comme les 17 ans au Kosovo.

  6. Posté par aline le

    Il n’y avait même pas d’autres candidats de la Suisse allemande ou italienne pour proposer un vrai choix à l’assemblée, Gilles Marchand le pantouflard de service, qui ne parle pas un mot allemand, ni italien avec sa formation de sociologue va continuer sur la même ligne gauch et propagandiste. Une raison de plus pour voter NO BILLAG!

  7. Posté par Peter K le

    Une chaine infos, magazines, santé, conso, etc…et une chaine sport, musique, tourisme, etc… sont amplement suffisantes, tout le reste a la poubelle, et uniquement en pay per view…leur fera les pieds a ces arrogant(e)s socialos-gauchistes

  8. Posté par P. Monnard le

    Constitution fédérale de la Confédération suisse :

    Art. 93 Radio et télévision ►version RTS ◄
    La radio et la télévision … reflètent au mieux l’idéologie marxiste gauchisante, socialo-rétrograde et bien-pensante.

    Art. 93 Radio et télévision ►version originale◄
    La radio et la télévision … reflètent équitablement la diversité des opinions.

    Jour après jour, la RTS viole la constitution en toute impunité et est copieusement récompensée.

    #nobillag

  9. Posté par bigjames le

    Pour ma part, c est avec un grand plaisir que je verserais ma redevance Billag de Fr. 460.– aux Observateurs.ch. Je saurais ainsi que mon argent va vers des gens qui me représentent.

  10. Posté par Jacques le

    Ce brave Gilles Marchand a plongé la RTS dans le marécage du mainstream politiquement correct, dont un service d’informations horaires (radio) insignifiant est le couronnement. Il est au-dessous de tout et si je veux être un peu mieux informé, je me branche sur la SRF, qui est plus extensive et analytique, bien que n’arrivant pas à la cheville de BBC World, une source incontournable de news et d’analyses. En fait, seul Espace 2 sauve le bilan de la RTS ,

  11. Posté par Ralebol le

    La RTS n’est que de la propagande gauchiste, je ne la regarde plus depuis belle lurette et devoir payer ce racket chaque année ça m’arrache les couilles.

  12. Posté par Alain le

    Temps Présent qui nous sert, toujours dans la bien-pensance gauchiste, une émission sur les clandestins envahisseurs de Côme que la méchante Suisse ne veut pas laisser passer et ne pas accueillir.
    J.-Ph. Ceppi m’énerve de plus en plus !

  13. Posté par Hervé le

    Il suffit de regarder les chiffres officiels des audiences de la SSR pour se rendre compte de l’aberration de ce mastodonte. Des chaines tv et stations radio qui ne sont là que pour les lubies de certains copains des copains, et tout ceci excusé parce que “service public”… Comme si tout devait être public. Eux, ils s’en foutent, l’argent ils le prennent par des “lois” dans la poche des gens.

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