En attendant la fusion du Temps avec Gala, puis "Points de vue et images du monde", nous voilà donc invités à juger la qualité d'un homme d’État, non à son legs, ni à sa trace dans l'Histoire, mais... à la grâce élancée de son corps. Où le félidé de race, le Guépard viscontien, allez disons Delon, au bal, face à Claudia Cardinale, aura quelque avantage sur le gros lourdaud, rouquin et vulgaire.
Assurément, à cette aune-là, le pauvre Donald Trump, plus rustique dans l'ordre des apparences, sera moins chanceux dans la cotation.
Nous sortons, Mesdames et Messieurs, de la campagne américaine la plus scandaleusement mal couverte en Suisse romande, depuis des décennies, peut-être depuis toujours.
Il faudra s'en souvenir. Pas tellement contre le Temps, qui est un journal privé, et a bien le droit de défendre qui il veut. Mais, par exemple, face à ceux qui auraient, par hypothèse, commis un tel déséquilibre en provenant d'un "service public", audiovisuel par exemple, dont ils sont les premiers, à longueur d'années, à brandir le à la fois le fleuron, l'exigence et l'exception.
Quand on est de l'ultime carré dans la dernière bataille de la dernière des guerres, face à Blücher et Wellington, ne reste qu'un seul mot - ce sera le mien - pour conclure en demeurant debout : le mot de Cambronne.
Pascal Décaillet, 8.11.2016
Et vous, qu'en pensez vous ?