Les titres : La Police entre révolte et épuisement – L’école orange mécanique – La coûteuse réforme territoriale – Les BRICS s’attaquent au dollar
Sécurité / La Police entre révolte et épuisement
Les policiers vent debout ! Après une première manifestation nocturne sur les Champs-Elysées à Paris, ils se sont à nouveau rassemblés dans la Capitale, en Essonne, à Marseille et à Nice dans la nuit de mardi à mercredi. Pierre Bergerault
Rien de va plus dans la police ! Déjà sous pression avec les attentats, les agents des forces de l’ordre sont de plus en plus la cible d’attaques. 10 jours après l’agression au cocktail molotov de 4 policiers à Viry-Châtillon, dont un est toujours plongé dans un coma artificiel, les gardiens de la paix ont encore manifesté cette nuit dans plusieurs grandes villes. Ils reprochent à Manuel Valls ses nombreuses déclarations jamais suivies d’effet et à Bernard Cazeneuve l’usage du mot “sauvageons” pour désigner des criminels.
A Evry dans l’Essonne, le directeur général de la police nationale, Jean-Marc Falcone, a été sifflé par 400 agents avant et après avoir rencontré des chefs de brigade. S’il comprend leur angoisse, Jean-Marc Falcone a toutefois demandé l’ouverture d’une enquête auprès de l’IGPN, la police des polices. Des sanctions ne sont donc pas à exclure pour tous ceux qui ont utilisé leur véhicule de service lors des rassemblements. De leur côté, les policiers dénoncent le carriérisme de leur hiérarchie qui se moque de leur malaise.
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Les policiers ont également dénoncé la perte de temps liée aux charges indues comme les missions de gardes statiques. Comme le Front National, le président de Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan, était à leur côté pour dénoncer le laxisme judiciaire :
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Une centaine de policiers se sont également réunis pendant une demi-heure aux abords du vieux port à Marseille avant de repartir dans le calme. Preuve de l’exaspération, ces rassemblements ont été organisés sans l’aval des centrales syndicales. Signalons enfin que les policiers ont été victime samedi d’un guet-apens dans le quartier du Val-Fourré à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines.
De manière générale, le pouvoir socialiste semble paralysé, tant par la violence des agresseurs que par la révolte des agents. Il craint de plus en plus les dérapages et persiste à maintenir les policiers dans une attitude d’impuissance, allant, rappelons-le, jusqu’à décorer les policiers qui ne ripostent pas alors qu’ils sont victimes de tentative d’homicide comme ce fut le cas pendant les manifestations de la loi travail.
Sécurité / L’école orange mécanique
Plus d’un mois après la rentrée des classes, les faits de violences deviennent quotidiens dans les écoles, collèges et lycées. A Tremblay-en-France, Argenteuil ou encore Bordeaux, les agressions contre des élèves ou des enseignants se multiplient sur fond de tensions culturelles et sociales… pour ne pas dire ethniques. Alexandre Rivet
Violence sur l’école ! Depuis la rentrée des classes, les violences se multiplient un peu partout en France essentiellement dans les zones dites “sensibles”, à savoir les banlieues où les populations issues de l’immigration sont en nombre. Lundi, c’est à Tremblay-en-France, en Seine Saint Denis, que des cocktails Molotov ont été lancés sur un établissement par une dizaine d’individus qui ont ensuite roué de coups le proviseur qui tentait de les “raisonner”. Il ne s’agit pas d’un acte “isolé” puisque c’est le troisième épisode de violence en seulement 10 jours. 8 interpellations ont été effectuées il y a un mois pour des faits de violences similaires…
Début septembre, la rentrée commençait difficilement déjà avec l’agression d’un surveillant au lycée Surger également en Seine-Saint-Denis entraînant un mouvement de grève des enseignants de 15 jours. Un mouvement qui a fortement déplu au rectorat qui aurait préféré un peu moins de publicité, témoignant ainsi d’une fracture entre hiérarchie et professeur. Toujours dans le même département, au Blanc-Mesnil, 5 agressions ont été dénombrées depuis la rentrée… Fin septembre c’est à Bordeaux qu’une directrice d’école de 64 ans a été agressée par la mère d’élève. En cause, les remarques de l’enseignante sur les retards de l’enfant. La maman violente âgée de seulement 24 ans a ensuite été interpellée par la police, elle est désormais placée sous contrôle judiciaire.
Lundi à Argenteuil dans le Val-d’Oise, c’est un instituteur qui raccompagnait ses élèves de CE2 du gymnase municipal qui s’est fait agresser par deux jeunes sortant d’une voiture parce qu’il réprimandait une élève maghrébine. Les agresseurs l’ont alors traité de raciste. L’instituteur leur a simplement signifié qu’il était le maître d’école des enfants ce qui n’a pas plus aux délinquants. L’un d’entre eux a d’ailleurs répliqué “il n’y a qu’un seul maître, c’est Allah !”. Après avoir fait tomber l’enseignant, les individus l’ont roué de coups.
A Calais, c’est un élève de terminal qui a brisé la mâchoire et plusieurs dents à son professeur en plein cours. L’enseignant avait demandé à sa classe de se mettre au travail quand deux des bambins l’ont bloqué dans un coin de la salle pour le frapper. L’Académie de Lille a ouvert une enquête… Ces violences qui se multiplient un peu partout ne sont plus seulement le fruit du laxisme à l’école mais d’un malaise profond dans des territoires de plus en plus hors de contrôle régalien où sévit une confrontation culturelle permanente.
L’opposition entre la base enseignante et les rectorats ainsi que l’Education nationale est de plus en plus flagrante. Pour le rectorat de Seine-Saint-Denis “il faut distinguer les violences commises par des élèves et celle venant de l’extérieur”. Une position que ne partagent pas de nombreux enseignants pour qui ces violences sont liées. En effet les agressions sont souvent commises par des proches des élèves en représailles ou par des parents refusant l’autorité scolaire. La situation géographique des établissements en périphérie, dans des zones très marquées par l’immigration est aussi un élément à prendre en compte. L’échec de l’assimilation et de l’intégration peuvent aussi être pointé du doigt. Les prochains incidents, qui ne devraient pas tarder, pourraient donner lieu à un débat en vue de l’élection présidentielle de 2017.
Economie / La coûteuse réforme territoriale
Un rapport confidentiel de la Cour des comptes dévoilé par le site Internet “le lanceur” révèle que la réforme territoriale, qui a créé les 13 super régions au début de l’année, a fait des dégâts colossaux sur le plan économique. Natasha Koenigsberg
Amiens, Besançon, Caen, Châlons en Champagne, Clermont Ferrand, Limoges, Metz, Montpellier, Nancy ou encore Poitiers… toutes ces villes, et leur périphérie, leur tissu industriel, leur bassin d’emploi, sont les grandes victimes de la réforme territoriale d’après un rapport de la Cour des Comptes réalisé en 2015 , rapport que le gouvernement a choisi de ne pas rendre public à l’époque. Ces villes, qui avaient le statut de capitales régionales du temps des 22 régions…. se sont en effet trouvées rétrogradées au sein des 13 méga régions… rétrogradées, et souvent, isolées… Pôles d’attractivité, elles faisaient le poids face au chef lieu de région, elles contribuaient à la répartition de l’activité économique au sein de leur “petite région d’avant” entre guillemets…
Une ville comme Clermont Ferrand, capitale de l’ancienne région Auvergne, se retrouve ainsi reléguée loin derrière les grandes villes du bassin rhodanien ou des Alpes comme Saint Etienne, Grenoble, Valence, Bourg en Bresse ou Annecy, et bien sûr, loin, très loin derrière Lyon. Même chose encore pour Montpellier par exemple. Tout cela, le gouvernement le savait parfaitement… Mais il a délibérément feint de l’ignorer ou de le cacher aux principaux intéressés, les villes qui allaient être déclassées par les fusions de régions.
Le rapport avertissait aussi de l’impact en terme d’emplois publics… toutes les agences et services publics fusionnant du fait de la réforme territoriale risquaient en effet de fermer des antennes… mais rien n’a été fait pour limiter la casse…. a chaque fois, ce sont des centaines d’emplois qui ont disparu du jour au lendemain dans des villes qui n’en avaient pas besoin… or, quand certains services publics déménagent, des entreprises le font aussi.. en particulier celles qui dépendent pour tout ou partie de la commande publique…. Elles se sont rapprochées de leurs commanditaires ou ont rejoint la nouvelle capitale régionale.
La cour des comptes devrait évaluer plus précisément les dégâts de la réforme territoriale dans un autre rapport, en cours de rédaction. Nul doute que les successeurs de Manuel Valls et François Hollande se feront un malin plaisir de le rendre public quand ils arriveront aux affaires.. Le droit d’inventaire ne fait que commencer.
International / Les BRICS s’attaquent au dollar
Les 5 pays du BRICS réunis en sommet à Goa en Inde. Samedi et dimanche, les chefs d’Etat et de gouvernement russe, chinois, indiens, brésiliens et sud africains se sont engagés à contribuer davantage aux mécanismes de gouvernance mondiale pour proposer une alternative au système financier international sous domination américaine. Pierre Bergerault
“Construire des solutions réactives, inclusives et collectives”. Tel était l’objectif du 8ème sommet des BRICS samedi et dimanche à Goa en Inde. Avant d’aller plus loin, petit rappel sur la signification de cet acronyme :
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Les responsables politiques des 5 pays émergents ont discuté des perspectives de croissance mondiale, de lutte contre le terrorisme, du réchauffement climatique et la création d’une nouvelle agence de notation. Mais leurs divergences concernant leurs modèles économiques et leur situation actuelle suscitent des interrogations. En effet, alors que la Russie et le Brésil sont en récession, la Chine et l’Inde affichent toujours un taux de croissance entre 8 et 10 %. De plus, les 5 pays ne suivent pas les mêmes objectifs. A L’ONU, la Chine n’a pas voté la résolution russe sur la crise syrienne et l’Inde suit les Etats-Unis et l’Europe. Au vu de ces différences, peut-on parler de fin des BRICS ? Nous avons contacté l’économiste Jacques Sapir pour répondre à cette question :
INTERVIEW : J. Sapir
Par ailleurs, les BRICS affichent toujours leur ambition de contribuer aux mécanismes de gouvernance mondiale aux mains des Etats-Unis tout en voulant proposer une alternative à leur hégémonie. Jacques Sapir est également revenu sur ces ambitions qui peuvent paraître paradoxales :
INTERVIEW : J. Sapir
Les BRICS gardent donc leur cap. Une stratégie payante puisque malgré un contexte économique défavorable, le FMI a déclaré que la croissance des marchés émergents et des économies en voie de développement enregistrerait en 2016 sa première accélération en 6 ans.
L’actualité en bref
Garmisch-Partenkirchen, en Bavière, était une charmante station de ski à 90 Km de Munich. Bien connue pour avoir accueilli les jeux olympiques de 1936, la ville connaît aujourd’hui une situation critique face à l’afflux de migrants souhaité par Angela Merkel. Selon le chef de la police locale, Thomas Holzer, JE CITE “Les Noirs sont aux commandes”. Le maire, Sigrid Meierhofer, issu du Parti social-démocrate, en appel aux autorités bavaroises pour rétablir l’ordre. En effet, 250 Africains, principalement des hommes seuls, logés dans une ancienne caserne militaire, sont à l’origine de vols, de bagarres et de destructions de biens. Une situation poussant certains commentateurs à considérer que la ville est désormais hors de contrôle.
Les trublions du goût face aux inquisiteurs LGBT. La marque de gâteaux Michel et Augustin est accusée d’homophobie depuis quelques jours sur les réseaux sociaux. Des accusations largement relayées par des journalistes de Libération et des militants communautaristes. Il leur est reproché une campagne de communication notamment avec François Fillon alors que ce dernier a récemment témoigné sa sympathie à la Manif pour Tous. Autre critique : un soutien affiché à la start-up Gens de confiance, fondée par des proches du mouvement pour la famille.
Soirée agitée mardi soir à Béziers. Alors que le maire, Robert Ménard, faisait adopter un référendum sur l’arrivée des migrants dans sa ville, des manifestants ont hurlé “Ménard Facho” avant d’être expulsés de l’hôtel de ville. Malgré le tumulte, le projet de référendum a bien été adopté par le Conseil municipal. Le préfet de l’Hérault a d’ores et déjà prévenu qu’il en demanderait la censure par le juge administratif. Le maire d’Allex dans la Drôme avait lui aussi proposé un référendum mais la justice l’avait interdit affirmant que l’accueil des migrants est une prérogative de l’Etat et non de la commune. Robert Ménard s’est dit prêt à aller lui même défendre son projet.
La CAF n’est pas Charlie. Margot a perdu sa fille de 2 ans lors de l’attentat de Nice du 14 juillet dernier. Alors qu’elle avait trouvé un nouveau travail d’assistante maternelle, la jeune maman, en plein deuil de sa fille, n’a pas eu la force de commencer. Problème… Comme Margot n’a plus d’enfant à charge depuis la terrible nuit du 14 juillet… elle n’a plus le droit de percevoir le RSA… Révoltée par l’injustice, la jeune femme a déploré que certains individus Fichés S pour menace terroriste perçoivent quant à eux ces aides de l’Etat.
C’est la fin de notre édition ! Dans un instant, notre “Zoom” du jour. Fidèle de TV Libertés, Xavier Moreau revient sur l’actualité de la puissance militaire russe. Il évoque le lien vital entre la nation russe et son armée, l’indépendance du pays grâce à son complexe militaro-industriel et le théâtre des opérations en Syrie. Xavier Moreau nous expose comment la puissance militaire russe devient l’un des principaux vecteurs de l’affaiblissement de l’unipolarité américaine et de l’édification d’un ordre international multipolaire plus équilibré. Un entretien réalisé par Pierre-Antoine Plaquevent qui fait suite à notre reportage au salon militaire de Russie : “Patriot expo 2016” diffusé le 26 septembre dernier.
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Ce soir, retrouvez Gilbert Collard dans son émission Livre-Libre. Bernard Zeller est le fils du général Zeller, un organisateur du putsch des généraux d’Alger avec notamment le général Salan. Et c’est à ce dernier que s’intéresse Bernard Zeller à travers un ouvrage intitulé “Salan, qui suis-je ?” L’auteur nous permet de suivre un destin exceptionnel qui démarre de Saint-Cyr en 1917 jusqu’à la résistance militaro-civile avec l’abandon de l’Algérie française, des rapatriés et des Harkis. Une rencontre événement, sur … TV Libertés.
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Egalement au programme “Perles de culture”. Anne Brassié vous conseille les films “War dog”, “Miss Peregrine et les enfants particuliers” et “Les pépites”. Elle recevra ensuite Laurent Glauzy pour la présentation de son ouvrage sur Karl Lueger, maire de Vienne au 19ème siècle puis le peintre et décorateur Hugues Losfeld dont les oeuvres seront exposées lors du Salon International du patrimoine culturel au Carrousel du Louvre, du 3 au 6 Novembre.
Et tout de suite, une nouvelle chronique de la France de Campagnol avec Christian Combaz. Quant à nous, on se retrouve demain. Merci de votre fidélité, bonsoir !
Cet article JOURNAL DU MERCREDI 19 OCTOBRE 2016 : SÉCURITÉ / LA POLICE ENTRE RÉVOLTE ET ÉPUISEMENT est apparu en premier sur TVLibertés - Nous, c'est vous.
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