JOURNAL DU VENDREDI 14 OCTOBRE 2016 : POLITIQUE / PRIMAIRE : UN DÉBAT POLICÉ

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Les titres : Politique / Primaire : un débat policé – Politique / La justice vent debout contre Hollande – Economie / L’essence s’aligne sur le diesel – Union européenne / L’Ecosse vers l’indépendance

Politique / Primaire : un débat policé

Un débat qui laisse un peu sur sa faim. Les 7 candidats de la primaire de la droite et du centre ont échangé dans un climat plutôt apaisé. Si le maire de Bordeaux Alain Juppé semble être sorti gagnant dans les sondages, le président du Parti chrétien démocrate, Jean-Frédéric Poisson a quant à lui crée la surprise.

Pas de coup de théâtre dans ce premier débat ! Sauf peut-être la prestation remarquée de Jean-Frédéric Poisson. Sérieux et décontracté, le président du Parti Chrétien démocrate a marqué des points. Anti-libéral et souverainiste, il a surpris par ses critiques sur l’avortement, son conservatisme sur le plan économique et social, ainsi que sur son opposition à “l’Etat police du vêtement” tout en rappelant que la France n’avait pas vocation à devenir multiculturelle. Il a également promis d’abroger la loi sur le mariage homosexuel et souhaite en finir avec le “cordon sanitaire” autour du Front national.
François Fillon, s’est quant à lui présenté en candidat de la vérité. Pour sortir le pays de la faillite, l’ancien premier ministre prône l’augmentation du temps de travail et la diminution du nombre de fonctionnaire. Sur le plan international, il s’est clairement rangé dans le camp de Bachar el-Assad et de son allié russe pour en finir avec l’Etat islamique. Interpellé sur un livre qui l’accuse d’avoir demandé l’accélération des procédures contre Nicolas Sarkozy, il a rappelé la décision du tribunal reconnaissant qu’il avait été diffamé.
De son côté, Nicolas Sarkozy a vanté son expérience et son énergie pour mettre en place une “alternance forte et immédiate”. Sur le plan économique, l’ancien chef de l’Etat assure vouloir baisser les impôts, les charges et souhaite laisser les entreprises libres de sortir des 35 heures. Concernant l’interdiction de la Burqa en 2010 dont Jean-François Copé revendiquait la paternité, il l’a sèchement recadré en affirmant qu’il était bien incapable d’avoir pu lui imposer quoi que ce soit. Mis en examen dans l’affaire Bygmalion, il a enfin rappelé qu’il ne se lancerait pas dans une nouvelle campagne s’il avait quelque chose à se reprocher.
Grand favori des media, Alain Juppé n’a pris aucun risque et n’a pas vraiment brillé dans le débat. Sa stratégie de discrétion est toutefois payante puisque la majorité des sondages le donnent toujours vainqueur. L’ancien premier ministre de Jacques Chirac s’est contenté d’expliquer qu’il avait été à la rencontre des Français pour comprendre leur exaspération, finissant son intervention en déclarant être prêt.
A 2 % dans les sondages, Jean-François Copé a quant à lui joué le tout pour le tout attaquant Nicolas Sarkozy sur ses ennuis judiciaires. Il a annoncé dès le début de l’émission vouloir gouverner par ordonnance affirmant que les Français ne comprennent rien aux référendums. Accusé d’avoir triché lors de l’élection pour la présidence de l’UMP contre François Fillon, il a simplement affirmé que c’était de l’histoire ancienne.
Bruno Le Maire s’est lui présenté aux Français sans cravate pour incarner le “renouveau” de la classe politique, ce qu’il a martelé à maintes reprises, oubliant qu’il avait été ministre de Sarkozy. Avec des moments d’absence – ou du moins de flottements – après les questions des journalistes, sa prestation est sans conteste la moins bonne parmi les 7 candidats. Le chantre du “renouveau” s’est également attaqué à Alain Juppé, condamné dans l’affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris, en demandant que tous les candidats présentent leur casier judiciaire. Il a également raillé le maire de Bordeaux en en taclant son “incantation” d’identité heureuse. Pour lutter contre le chômage, il a proposé de privatiser le Pôle Emploi.
Enfin, Nathalie Kosciusko-Morizet, entre deux poses théâtrales, a prôné une droite de progrès, ouverte sur le centre, et mise sur le travail indépendant. Elle s’est par ailleurs dite favorable à la dépénalisation du cannabis et contrairement à tous les autres candidats s’est déclarée contre la suppression de l’ISF.
Malgré les divergences, chaque candidat s’est engagé à soutenir le gagnant de la primaire. Un engagement qui les oblige à rester mesurés dans leurs attaques lors les deux prochains débats les 3 et 17 novembre.

Politique / La justice vent debout contre Hollande

La Justice est une institution de lâcheté… Voilà encore un élément du livre “Un président ne devrait pas dire ça !”… et le moins que l’on puisse dire, c’est que le titre est confirmé, les juges n’ont pas apprécié l’attaque. Elise Blaise

Et si François Hollande avait poussé le bouchon un peu trop loin ? C’est en tout cas le sentiment des magistrats, tout simplement outrés par les propos du chef de l’Etat à l’égard de la justice. Ils parlent à l’unisson d’humiliation et d’outrages. Jean-Claude Marin, le Procureur général près la Cour de Cassation, s’est entretenu avec François Hollande après la divulgation des propos de ce dernier, mais il semble que le différend n’ait pas été dissipé. De son côté, Bertrand Louvel, le premier président de la Cour de Cassation, a rappelé que Nicolas Sarkozy avait également fait des commentaires désobligeants sur les magistrats. Pour lui, cette habitude relève tout bonnement d’un problème institutionnel.

De son côté, Philippe Bilger, magistrat honoraire et chroniqueur au Figaro, considère que les points positifs du quinquennat Hollande ont désormais été réduits à néant.

Economie / L’essence s’aligne sur le diesel

Le scandale du Dieselgate continue à produire ses effets… plus d’un an après… Le ministre des transports ET de l’environnement, Ségolène Royal, vient d’annoncer que la fiscalité sur l’essence allait bientôt être modifiée pour rendre ce carburant plus attractif, face au diesel. Natasha Koenigsberg

Peu de gens le savent, sauf peut être, les comptables, mais depuis des années, les entreprises sont incitées à acheter et utiliser des véhicules diesel grâce à plusieurs avantages fiscaux. Le principal d’entre eux, la déductibilité de 80 % de la TVA sur les achats de diesel réalisés par l’entreprise, rendait ce carburant honteusement plus compétitif que l’essence, qui, elle, ne permettait pas cette déduction de la TVA. Dans les faits, une remise de 15 % sur le prix du diesel, sachant qu’il est déjà 15 % moins cher en moyenne que l’essence.
C’est cette différence de traitement que Ségolène Royal annonce vouloir faire disparaître…. Mais comme toujours, il ne suffit pas de le dire pour que cela se fasse aussitôt. Il n’est pas possible de retirer l’avantage fiscal au diesel pour le donner à l’essence, parce qu’une directive européenne l’empêche.. il va falloir voter une loi. Conséquence, la déductibilité de la TVA pour les entreprises sera accordée à tous les carburants. Mais cela ne se fera pour autant pas en un jour… car les constructeurs automobiles sont vent debout contre la mesure.
Pour cause : chaque année, les entreprises achetant 700 000 voitures neuves…à une écrasante majorité, des voitures diesel. Si la TVA sur l’essence devenait déductible, demain, les constructeurs craignent que près du 10 % de leurs ventes de voitures neuves aux entreprises basculent sur des motorisations essence… Or, certains prétendent ne pas être prêts, industriellement parlant à produire du jour au lendemain des milliers de voitures essence en plus, et des milliers de voitures essence, en moins.
Il n’empêche, le diesel continue à marquer le pas… Il y a 5 ans, 3 voitures sur 4 vendues en France aux particuliers roulaient au diesel. Au mois de septembre, les motorisations diesel ne représentaient plus que 53 % des ventes…

Union européenne / L’Ecosse vers l’indépendance

A peine 4 mois après le référendum en faveur du Brexit, l’Ecosse envisage à nouveau de sortir du Royaume-Uni. Le premier ministre Nicola Sturgeon a annoncé le vote d’une loi pour la mise en place d’un référendum. Alexandre Rivet.

On croyait l’histoire enterrée mais non ! Deux ans après le référendum sur la sortie du Royaume-Uni qui avait vu le camp du NON l’emporter, l’Ecosse pourrait bel et bien voter à nouveau pour son indépendance. A la faveur du Brexit, les indépendantistes écossais ont trouvé une opportunité pour réorganiser un référendum sur l’indépendance. Le 1er ministre écossais Nicola Sturgeon a annoncé jeudi son intention de recourir au vote de ses concitoyens.

Un référendum faisant écho au vote de 2014 qui avait vu les Ecossais favorables au maintien de leur pays dans le Royaume-Uni l’emporter avec 55 % des voix. Avec le Brexit, les indépendantistes font valoir la sortie de l’UE comme argument phare pour organiser un nouveau référendum. En effet, quand l’Angleterre votait en faveur d’une sortie de l’Union Européenne, le Parlement écossais, se prononçait contre à 62 %. Parmi les arguments défendu par le 1er ministre, on retrouve notamment le risque de la mise en place de barrières douanière qui handicaperait l’économie écossaise mais aussi et c’est plus étonnant, la prétendue xénophobie anglaise à l’encontre des migrants.
Reste à envisager les conséquences d’une telle initiative. Après l’échec du référendum sur l’indépendance en 2014, le parti de Nicola Sturgeon avait enregistré un doublement de ses adhésions. Un nouvel échec pourrait toutefois être fatal au Parti National écossais. En revanche, en cas de victoire des indépendantistes, l’Ecosse risque de se froisser avec l’Angleterre, un voisin direct mais aussi un partenaire économique précieux notamment en période de crise.

L’actualité en bref

– Le procès en appel d’Asia Bibi renvoyé ! L’un des 3 juges s’est désisté pour cause de conflit d’intérêts. Accusée du crime de Blasphème contre l’islam, cette jeune chrétienne pakistanaise emprisonnée depuis 7 ans encourt la peine de mort. Son histoire divise le pays entier, entre libéraux favorables à l’acquittement et islamistes qui exigent sa pendaison. L’époux d’Asia Bibi affirme qu’elle est victime de la rancoeur de l’imam local qui lui avait promis sa libération si elle se convertissait. La Cour devrait tenir une audience d’ici un mois.

– Geert Wilders devant les tribunaux ! Le leader populiste néerlandais va passer par la case justice pour des propos sur l’immigration. Au cours d’une interview à la télévision, ce dernier avait prôné une diminution du nombre de Marocains dans son pays estimant que ces derniers sont des “racailles”. Le procès pourrait tomber à pic pour ses opposants puisqu’il devrait se dérouler juste avant les élections législatives de mars où il est favori…

– Carton rouge pour Décathlon. La chaîne de distribution de produits sportifs se retrouve au coeur d’une polémique malgré elle. Avec une publicité à destination des chasseurs dans le cadre des migrations des oiseaux, une affiche présente le mot “migration” accompagnée de cartouches de fusil… Maintes fois détournée, l’affiche va être retirée. La marque sportive a fait amende honorable et s’est excusée d’avoir commis une telle erreur de communication.

– Monsanto devant la Justice. Des ONG écologistes organisent jusqu’à dimanche un procès factice sans réelle valeur du géant des pesticides à La Haye aux Pays-Bas. Juristes, anciens juges et experts vont se succédés pour définir la responsabilité de Monsanto dans la nocivité des OGM et des pesticides. Parmi les auditionnés, Paul François, le premier agriculteur à avoir gagné un procès contre la firme pour les séquelles engendrées par l’utilisation du Lasso, l’ancêtre du Round Up. Monsanto n’a pas souhaité être représentée dans les auditions. Le Tribunal improvisé rendra son verdict en décembre.

C’est la fin de notre édition ! Comme chaque vendredi, nous vous invitons à lire le quotidien “Présent” de fin de semaine. A la Une : un entretien avec Béatrice Bourges sur le retour de La Manif pour tous ; la “rhétorique hypocrite” du Hezbollah et les 10 ans de l’Institut du Bon Pasteur.

Ce soir, retrouvez “IMedia”. Jean-Yves Le Gallou évoquera la chasse à l’homme lancée contre Eric Zemmour, les affaires de sexe et les magouilles dans la campagne américaine et le malaise de la rédaction d’ITélé avant l’arrivée de Jean-Marc Morandini sur la chaîne d’information en continue.

Egalement au programme de votre fin de semaine : Martial Bild et les sociétaires de Bistro Libertés recevront le journaliste américain Jared Taylor. Parmi les thèmes abordés : la France, fille aînée de l’islam ; le Far-west dans nos banlieues ; la rééducation des Chrétiens par le quotidien La Croix et le mépris des femmes de Bill Clinton à Donald Trump.

Exceptionnellement, samedi à partir de 20h, retrouvez sur TV Libertés.com une émission spéciale La Manif Pour Tous. Associatifs, politiques et journalistes seront présents aux côtés d’Elise Blaise, Martial Bild et Gabrielle Cluzel, pour défendre la famille à quelques heures du rassemblement national à Paris contre la loi Taubira.

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