JOURNAL DU VENDREDI 7 OCTOBRE 2016 : SOCIÉTÉ / BERNARD DE LA VILLARDIÈRE : LYNCHAGE ENTRE AMIS

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Les titres : Bernard de La Villardière : lynchage entre amis – Bernard Mourad : l’atout de Macron – La Cour des Comptes veut rationner les retraites des fonctionnaires – Maroc : le roi Mohammed VI face aux islamistes

Journal du vendredi 7 octobre 2016 : société / Bernard de la Villardière : lynchage entre amis

Société / B. La Villardière : lynchage entre amis

Enquêter sur le terrain, penser que l’on peut se déplacer librement en France, ne pas courber l’échine face aux caïds de banlieue… C’était ce que Bernard de la Villardière pensait être encore autorisé à faire en France. C’était sans compter les grandes leçons de morale de ses confrères…

Le journaliste gauchiste (non, ce n’est pas toujours un pléonasme) n’est pas solidaire. Voilà l’enseignement que pourra retenir Bernard de La Villardière après son reportage dans les quartiers sensibles pour l’émission un peu racoleuse, Dossier Tabou. Alors qu’il enquêtait sur l’Islam en France… – un sujet certes peu nouveau-, il a été pris à partie, ainsi que son équipe, par une bande de jeunes qui l’ont finalement chassé de leur territoire.

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Les gentils confrères de La Villardière se sont depuis jetés dessus. Le journaliste aurait manqué de courtoisie à l’égard de ces “jeunes” visiblement choqués par tant d’impolitesse. Certains détenteurs de la carte de presse justifient d’ailleurs l’agression de l’équipe de M6 en affirmant qu’elle n’a pas salué les charmants badauds. Au delà du fait que le journaliste s’en défend, qui peut estimer qu’un bonjour oublié peut justifier d’être pris à partie ?
On s’étonne presque que personne n’ait invoqué un regard de travers qui aurait pu valoir un bon passage à tabac. Dans l’Express, un des nombreux media de Patrick Drahi, un papier signé par Eric Mettout n’y va pas avec le dos de la cuillère. Impréparation du reportage, mauvaise connaissance du terrain, attitude inadaptée… Bref, la Villardière s’est fait agresser, et c’est bien fait pour lui.
La vérité est que la majorité des journalistes refusent la réalité. Sevran, comme tant d’autres quartiers, n’obéit plus aux lois de la République. On ne foule pas le sol du 93 sans y être préalablement autorisé, et on y baisse les yeux pour ne pas manquer de respect aux locaux. Et surtout pas avec une caméra, qui dérange évidemment, comme le rappelle l’article de l’Express. Elle dérange car filmer la loi des caïds dans les cités, ce n’est pas très “Charlie”.
Mais n’en déplaise à ceux qui conspuaient FOX News parlant de “no go zones” françaises, la dure réalité est bien celle-là : A Rome, on fait comme les Romains, en Seine-Saint-Denis, ont fait comme les immigrés, surreprésentés dans le département. Et les magnats du vivre ensemble le savent bien.
Face à cette polémique hallucinante, Bernard de La Villardière est sans doute tombé des nues. Assez peu connu pour ses écarts “politiquement incorrects”, le journaliste de M6 démontre malgré lui que dans la profession, mieux vaut mentir pour arrondir les angles que faire son travail honnêtement… sous peine de mettre de l’huile sur le feu et de déclencher l’hallali. Et pour l’hallali, on peut compter sur nos journalistes du système… on a d’ailleurs pu le voir avec Patrick Cohen attaquant Karine Lemarchand pour son entretien jugé trop complaisant avec Marine Le Pen qu’il aurait – selon lui – fallu assassiner médiatiquement.
Quoi qu’il en soit, après ce coup de massue du réel, La Villardière, vilipendée par la police de la pensée pourra toujours dédier son agence de production… à la réinformation.

Politique / Bernard Mourad : l’atout de Macron

Emmanuel Macron n’est pas encore officiellement candidat à la présidentielle, mais ses troupes se renforcent de jour en jour…. Cette semaine, c’est Bernard Mourad, l’ancien bras droit de Patrick Drahi, le grand patron du groupe Altice, qui l’a rejoint comme “Conseiller spécial”… Natasha Koenigsberg

Bernard Mourad et Emmanuel Macron se connaissent de longue date. Le fait que le premier rejoigne l’état major de campagne du second n’est donc en soit, pas extraordinairement étonnant. Seulement voilà : Bernard Mourad était jusqu’ici le patron du pôle média du groupe de Patrick Drahi… Patrick Drahi, c’est en effet SFR Numéricable, mais aussi L’Express, Libération, et depuis peu, BFMTV et RMC, entre autres ! Or, BFM TV fait la pluie et le beau temps dans l’information en continu, caracolant en tête des audiences des chaînes d’info. Quant à RMC, la station pèse tout de même la moitié de RTL, la première radio de France ; les interviews de Jean-Jacques Bourdin le matin ont pesé lourd dans la précédente campagne présidentielle, ridiculisant les uns, déstabilisant les autres. Voir l’ancien patron d’un groupe de médias aussi puissant avec des quotidiens, des magazines, une chaîne d’information en continu leader et une grande radio, rejoindre l’équipe de campagne d’un candidat présumé à l’élection présidentielle n’est donc pas du tout anodin…
Qui plus est, on a du mal à imaginer que ce départ d’une situation confortable, avec un poste à responsabilités, en vue, très bien rémunéré, se soit fait contre l’avis et sans l’accord de PAtrick Drahi… Autrement dit, PAtrick Drahi, dont la fortune personnelle dépasse celle de Xaviel Niel ou même de Vincent Bolloré, qui détiennent eux aussi des groupes de médias, pourrait avoir choisi de soutenir la candidature d’Emmanuel Macron, en lui déléguant son bras droit..
Dans les milieux entrepreneuriaux, même, au Medef, ou dans d’autres petits syndicats patronaux, la perspective de voir Emmanuel Macron se présenter à la présidentielle est accueillie plus que favorablement.. Certains patrons s’imaginent que seul le jeune loup de la politique française, de gauche, mais économiquement libéral, est capable d’engager les réformes dont la France a besoin pour relancer son industrie, modifier profondément son droit du travail, et surtout, surtout, remettre à plat sa fiscalité et le financement de la protection sociale…
La surexposition médiatique d’Emmanuel Macron dans les médias, et en particulier, dans l’Express et sur BFMTV depuis des mois trouve désormais une explication rationnelle… Pas sur que ses adversaires ne lui feront de cadeau demain, maintenant que le ralliement de Mourad / Drahi à la candidature Macron est connu… Le Conseil supérieur de l’audiovisuel s’attend à recevoir pas mal de lettres de réclamations des candidats à la présidentielle dans les prochains mois.

Economie / La Cour des Comptes veut rationner les retraites des fonctionnaires

La retraite des fonctionnaires, boulet des finances publiques. Selon la Cour des comptes, les réformes engagées depuis 2003 pour faire converger les règles du public et du privé sont insuffisantes. Pierre Bergerault

Le régime de retraite des fonctionnaires continue de peser sur les finances de l’Etat. Dans son dernier rapport, la Cour des comptes ne s’est pas privée de dire ce qu’elle pense des privilèges de la fonction publique. Le constat est simple : les retraites du public représentent aujourd’hui 53 milliards d’euros contre 16 milliards en 1990. Et la hausse devrait se poursuivre et les déficits avec. Pendant que les salariés du privé cotisent sur la totalité de leur revenu, les fonctionnaires ne cotisent qu’à hauteur de 40 %. Et alors que les retraites du public sont calculées sur les 6 derniers mois d’activité, celles du privé le sont sur les 25 meilleures années. Sans remettre en cause le statut de la fonction publique, la Cour préconise l’élargissement de l’assiette des cotisations et de calcul des pensions par l’intégration d’une partie des primes, la suppression de certaines bonifications et l’harmonisation progressive des droits familiaux et conjugaux. Et pour améliorer les régimes de la fonction publique, les Sages conseille la création d’une caisse de retraite des fonctionnaires de l’Etat et la réduction du nombre de centre de gestion régionaux. Malgré le danger annoncé, les recommandations de la Cour des comptes finiront, comme à leur habitude, à la poubelle.

International / Maroc : le roi Mohammed VI face aux islamistes

Menaces sur le Maroc. Les élections législatives de ce vendredi risquent de reconduire le parti islamique PJD. Proche des frères musulmans et de l’AKP du président turc Erdogan, ce mouvement utilise la démocratie pour mieux s’en débarrasser et s’infiltre dans l’administration pour s’emparer des sphères sensibles. Hervé Grandchamp

16 millions de Marocains appelés aux urnes ! Le duel de ces législatives oppose les islamo-conservateurs du PJD au pouvoir et le Parti libéral Modernité et authenticité, le PAM. Le vieux parti nationaliste Istiqlal en perte de vitesse s’apprête à jouer le rôle d’arbitre et le parti socialiste a perdu son influence. Au dessus de la mêlée politicienne, le roi Mohammed VI, chef des croyants, condamne l’islamisme en général.

Le premier ministre sortant, Benkirane, laisse derrière lui un bilan peu reluisant avec une croissance décevante, un chômage calamiteux et une lutte contre la corruption à l’agonie. Toutefois, il jouit d’une grande popularité auprès de l’électorat des villes et des classes moyennes. De son côté, grâce à son réseau de notables citadins et ruraux, le PAM dénonce le double jeu du PJD et le risque d’islamisation rampante de la société. En effet, le MUR, matrice idéologique du PJD, a adopté un dogme salafiste en contradiction avec le rite marocain.
Quoi qu’il en soit, en cas de victoire, le PJD, seule formation islamiste encore à la tête d’un gouvernement dans la région, aura une marge de manoeuvre limitée. Le roi et ses conseillers gardent en effet la main sur l’économie, la religion, la sécurité et toutes les politiques de long terme.

L’actualité en bref

C’est l’histoire d’un câlin qui coûte cher. Aux Etats-Unis, de jeunes parents se sont rendus compte en recevant la facture de l’hôpital après l’accouchement que le premier câlin avec le bébé avait été facturé. Stipulé noir sur blanc, la mise en contact entre l’enfant et sa maman aura coûté 39$ au couple. Si les jeunes parents ont plutôt pris la chose avec humour, une sage-femme a expliqué que la jeune maman avait subi une césarienne et qu’une infirmière avait donc dû être présente pour s’assurer que la patiente ne fasse pas tomber le bébé…

Nouveau rebondissement dans l’affaire Squarcini. L’ancien patron de la Police Judiciaire de Paris, Christian Flaesch a été mis en examen jeudi pour violation du secret de l’enquête et entrave aux investigations. De son côté, Bernard Squarcini, l’ex responsable de la DCRI – devenue DGSI -, avait été mis en examen la semaine dernière pour recel de violation du secret de l’instruction, trafic d’influence et détournement de fonds publics… En 2013, alors que Squarcini travaillait pour le groupe de luxe LVMH, il avait obtenu des informations sur une enquête par Christian Flaesch. Ce dernier avait déjà reçu une mise en garde pour avoir prévenu Brice Hortefeux de son audition pour l’enquête sur le financement libyen de la campagne de Sarkozy.

Encore un cambrioleur malchanceux. Ce vendredi matin, un homme a tenté de cambrioler l’église de Drancy en Seine-Saint-Denis. C’était sans compter Kung-Fu Curé ! A 7h45, le nouveau curé de l’église Sainte-Louise-de-Marillac, s’est retrouvé nez à nez avec un cambrioleur bien connu des services de police. Ancien judoka, l’homme d’église de 48 ans est parvenu à maîtriser son agresseur en quelques prises, après avoir reçu tout de même un coup de bouteille sur le crâne. L’église a ensuite été évacuée par précaution pour vérifier qu’il n’y ait pas d’explosifs.

Escale en Bourgogne. Samedi, l’association Terre et Famille se réunira dans la salle communale de Briant en Saône-et-Loire à partir de 20 heures. En première partie, Stéphanie Bignon, la présidente de Terre et Famille présentera son nouvel ouvrage “La chasteté ou le chaos ?” aux éditions Via Romana. Une conférence de Régis Sorlin suivra. Il parlera de l’Eglise romane d’Anzy-le-duc. Datant du début du 12e siècle, l’église située sur la route de Compostelle a conservé ses modillons et ses chapiteaux sculptés pour délivrer son message spirituel 1000 ans plus tard.

C’est la fin de notre édition ! Comme chaque vendredi, nous vous conseillons la lecture du quotidien “Présent” de fin de semaine. A la Une : la préférence nationale progresse en Europe ; le projet de loi anti-avortement rejeté par la Diète polonaise et l’action de Poutine en Syrie pendant la campagne présidentielle américaine.

Ce soir, retrouvez IMedia. Jean-Yves Le Gallou évoquera la théorie du genre dans les manuels scolaires dénoncée par le Pape, le référendum hongrois sur les quotas de migrants et l’agression de Bernard de La Villardière.

Egalement au programme : Oxygène, le mag’ de la Santé. Les lois Leonetti et Claeys-Leonetti n’ont eu de cesse d’avancer vers la légalisation de l’euthanasie. Présentée systématiquement comme une pratique visant à mourir dans la dignité, ses défenseurs oublient souvent l’importance de l’accompagnement de la fin de vie et le rôle des soins palliatifs, qui ne riment pas avec mort prématurée. Emmanuel Hirsch, professeur d’éthique médicale à l’Université Paris-Sud, et Thibault Isabel, rédacteur en chef de la Revue Krisis se pencheront sur cette “euthanasie” tant idéalisée par les media alors qu’elle est souvent la solution de facilité face aux carences de l’assistance des malades en fin de vie.

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Profitons-en pour ajouter que si vous êtes Parisiens, vous pouvez aller samedi à la rencontre des Docteurs Nicole Delépine et Gérard Delépine à la librairie Agora à Antony, dans les Hauts-de-Seine de 10h à 13h pour une séance de dédicace de leurs ouvrages.

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