Le oui tessinois à l'initiative UDC baptisée «Les nôtres d'abord» ne laisse pas indifférent en Italie.
Sans la libre circulation des personnes, les relations entre la Suisse et l'UE sont en danger, a estimé Paolo Gentiloni. Dans l'immédiat, toutefois, l'initiative n'aura pas de conséquences pratiques, selon lui.
Roberto Maroni a pour sa part déclaré que la décision tessinoise mettait en péril les droits de ses concitoyens en refusant l'accès à des dizaines de milliers de frontaliers. Des «contre-mesures appropriées» vont être étudiées dès lundi, a-t-il affirmé.
L’Italie joue les indignées. Mais elle-même applique une préférence nationale, comme l’a relevé Marco Chiesa (UDC, Tessin, un des initiants) tout à l’heure sur Forum : les Suisses qui veulent travailler en Italie doivent aller chercher leur tampon à Rome, tandis que les Italiens qui veulent travailler en Suisse peuvent s’inscrire simplement par internet.
Comme d’habitude, on peut s’attendre à ce que la Berne Fédérale prenne des mesures à l’encontre du Tessin. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, il faut craindre l’ennemi intérieur plus que l’Italie ou l’Europe.
Que diraient les Italiens si on leur envoyait nos chômeurs suisses?
Et là on ne peut pas dire que la population s’est trompée car elle n’avait pas compris que son vote risquait de briser les accords bilatéraux. En fait c’est quoi ces accords bilatéraux de libre circulation, à part ne plus passer dans la file avec les non européens et de devoir montrer notre passeport à la frontière, maintenant au moins la file des non européens ira très vite étant donné qu’ils viennent tous en barques….
Menace de quoi, de reprendre leur 63’000 frontaliers et de les mettre au chômage ???? N’oublions pas que c’est nous qui tenons le couteau par le manche malgré ce que prétend l’Europe…
Suivons les anglais dans leur démarche car ils ont démontré que les courageux ont toujours raison au final.
L’Italie menace… Ah, elle est belle cette mentalité de l’UE, où l’on impose, où l’on exige, où l’on menace…
“Les salaires équivalents” sont une chimère dont nous abreuve les syndicats. Excepté dans quelques branches il n’y a pas “de salaires équivalents”, juste l’offre et la demande. Si pour un poste un employé me demande 6’000.- par mois et qu’un autre arrive avec une demande de 3’500.-, lequel je vais prendre? Celui à 3’500.-, non pas parce que je suis une ordure mais parce que ma concurrence ne va pas se gêner. Et si sa masse salariale diminue de 40% par rapport à la mienne alors je vais couler car elle pourra baisser ses prix en conséquence. Les Suisses ont en marre de payer 3 fois plus cher qu’ailleurs, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne paient pas le même prix pour leurs courses que chez Carrefour. Sauf que chez Carrefour une caissière gagne 1’200.- euros par mois…Faudrait savoir ce que l’on veut.
Ben, les Tessinois dont les gosses sont au chomage et qui lisent les statistiques officielles qui disent qu’il y a 62 647 frontaliers dans le Tessin, ils ne sont pas contents non plus…
http://www.ticinonews.ch/ticino/282507/62-647-frontalieri-in-ticino
Caro Maroni, aspettiamo le ritorsioni. J’apprécie Roberto Maroni pour ses prises de position en faveur des Italiens et surtout des Lombards, il a tout mon accord en voulant défendre l’identité italienne e lombarde, en voulant défendre les places de travail pour les Italiens versus les migrants ou clandestins (ça dépend du point de vue).
Mais alors, voilà que les Tessinois s’expriment clairement, il en oublie son vocabulaire. Quelle genre de rétorsions veut-il appliquer ? Plus de Tessinois qui passent la frontière pour faire les achats à Como ou Varese ? OK, alors ce seront bien des commerces qui vont travailler à 50%.
Un autre représentant de la Lega del Nord, Fedriga, a reconnu le bien fondé de ce vote, parce que le même problème peut se poser sur le sol italien avec d’autres “frontaliers”. Un sondage fait par “La Repubblica”, journal de gauche s’il en est, 83% des Italiens veulent le retour des frontières. Tiens. tiens !
Quand il s’agit de défendre notre acquis, on se ressemble pas mal, hein !
Pourtant le problème serait facile à résoudre. Une Obligation pour les entreprises de verser des salaires équivalents aux étrangers qu’aux Suisses réglerait le problème en une seconde. C’est bien là que l’on réalise qu’il n’y a aucune volonté politique ni de gauche ni de droite à résoudre les problèmes et de seulement continuer le petit jeu politique. Comme coop qui dit, pour justifier l’embauche de vendeuses françaises qu’elles sont mieux qualifiées… On s’étouffe en y pensant…