Y a-t-il quelqu’un pour sauver la Patrie grecque ?

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Qu’est-ce qui a conduit le Premier ministre de la Grèce, Alexis Tsipras, à ridiculiser (une fois encore !) son gouvernement, la Constitution, la gauche… et lui-même ? Certains de ses camarades affirment que SYRIZA n’est pas de gauche, comme l’Union Soviétique n’était pas marxiste, et que le Parti communiste de la Grèce n’est pas un habitué des mécanismes de la démocratie bourgeoise. Soyons honnêtes : La gauche a été et continue d’être, depuis l’époque de Lénine, serviteur et instrument des grands capitalistes. Comme un ver, elle a pénétré la vie publique et la pourrit. Les politiciens, les prêtres, les militaires, les juges passent tour à tour dans sa machine à dégrader.

Les propos de Tsipras sur l’avenir de l’économie de la Grèce, prononcés comme le veut la tradition politique par tous les Premiers Ministres grecs dans leur discours lors de la Foire Internationale de Salonique, ont été rejetés, et même ridiculisés, le jour suivant, par Yianni Dragasakis, l’incarnation de cette troupe communiste-capitaliste qui joue à gouverner.

Dragasakis, vice-président du gouvernement, économiste, député du Parti communiste depuis 1989 – il a failli devenir son Secrétaire Général en 1991 – est, dit-on, l’homme du Fonds Monétaire International à Athènes. C’est un gauchiste dur, père de gauchistes. En 2007 la fille de Dragasakis a été inculpée pour « l’achat, la possession et la vente de drogue à plusieurs reprises, la possession d’armes en vue de la cession à des tiers pour commettre un crime et la participation à une organisation criminelle. »

Elle a été arrêtée avec trois autres membres du même réseau et dans leurs appartements ont été trouvés un peu plus d’un kilo de cocaïne, des papiers imprégnés de LSD, trois mitrailleuses, 11 pistolets, un revolver, trois silencieux et 206 balles.

Dragasakis est un adepte du FMI, partisan d’un « gouvernement de coalition » de tous les partis politiques favorables au Mémorandum, le programme criminel et catastrophique imposé à la Grèce depuis 2010.

D’autre part, le gouvernement a souligné son travail « révolutionnaire » au Ministère de l’Éducation : fonctionnaire inculte, il n’a travaillé toute sa vie que pour le parti ; il se vante que ses décisions abolissent des siècles de traditions nationales et religieuses (par exemple, la suppression de la prière du matin dans les écoles, ainsi que les cours d’éducation religieuse, et l’interdiction de hisser le drapeau grec chaque matin dans les écoles). Il est la quintessence du gauchisme, cette maladie psychiatrique chronique dont souffrent l’éducation et la société.

Même des mots utilisés d’une manière éclatante ont été abolis par son discours. Aucune mention de la Nation, de la Grèce, du Peuple, de la classe ouvrière. La gauche cajole ses vieilles connaissances, les ploutocrates, entrepreneurs sponsorisés par l’État, et les armateurs qui font du « business » avec le nouveau gouvernement, garantissant la connivence des syndicats.

Il est intéressant de souligner que ces mêmes grands capitalistes – les armateurs –, ont leurs représentants au conseil d’administration des sociétés de « bienfaisance » de l’« investisseur » Soros. Ces apatrides qui financent l’installation des immigrants dans notre pays, et construisent des « hot spots », ont amassé leur argent en servant les Ottomans, et maintenant le Nouvel Ordre Mondial. Sans ces complices volontaires dans la politique et l’administration, Soros ou ses clones ne pourraient pas imposer leurs conditions à la Grèce.

Communistes et Capitalistes luttent contre les Nationalistes parce qu’ils méprisent profondément ces Grecs « paysans », et ils veulent les remplacer par des travailleurs afro-asiatiques serviles. Aujourd’hui, ils donnent une éducation gratuite aux enfants des envahisseurs. Ils construisent des maisons pour leurs familles qui vont croître au rythme de leur démographie. Demain on leur donnera des emplois, ceux que « les Grecs ne veulent pas occuper » ; les Schulz et les Soros les ont formés et payés pour répéter ce slogan ! « Compte tenu du vieillissement de la population en Europe, les bénéfices apportés par la migration dépassent largement les coûts d’intégration des immigrants », a ouvertement annoncé Soros, exprimant ainsi la volonté du dieu de l’argent, et la diversification de classe et de race des non-élus par les élus.

Il y a quelques jours, le président de la République, Prokopis Pavlopoulos, lors d’une réunion organisée par le New York Times à Athènes, a déclaré que « la démocratie représentative est aujourd’hui en danger », et il a fait référence à l’« œuf du serpent », « le plus dangereux » ennemi « de la démocratie représentative qui est leur cauchemard. »

Le président a dit quelque chose de plus intéressant, et moins banal, aussi : « Des entités, sans aucune légitimité démocratique, inactivent les organes de l’État, qui ont une véritable légitimité démocratique. »

Ses paroles nous rappellent celles d’Anna Psarouda-Benaki, l’ex-présidente du Parlement grec qui avait déclaré en 2005, en recevant le nouveau président de la République de l’époque, Karolos Papoulias, que dans les années à venir « les frontières nationales et une partie de la souveraineté nationale seront limitées au nom de la paix, de la prospérité et de la sécurité dans une Europe élargie ; les droits de l’homme et du citoyen vont subir des changements, car ils peuvent être protégés, mais aussi violés par les autorités et les pouvoirs au-delà de ceux qui sont connus et établis ; cependant, la démocratie rencontrera les défis et sera testée contre d’éventuelles nouvelles formes de gouvernance. »

Il est fort probable alors que Tsipras perde les élections (qui surviendront certainement avant la fin de son terme) et qu’un nouveau gouvernement de « prêts à servir », prenne sa place pour avancer le plan d’extermination des Grecs. Déjà, l’espérance de vie des Grecs a chuté de trois ans pendant les six années de l’application du Mémorandum.

Les États-Unis ont eux aussi des chocs à subir à cause des hommes de paille que les dirigeants d’entreprises et de la finance imposent. Des forces centrifuges vont balayer l’Union Européenne. Ainsi, l’anarchie sera atteinte, et les masses pleureront en criant vers le ciel : « Enfin, apportez-nous quelqu’un pour nous donner notre droit au sommeil, même s’il enlève nos libertés en retour ». Cela imposera une « gouvernance mondiale », celle qu’avait demandée en septembre 2010, Georges Papandreou – le Premier ministre qui a fait entrer le FMI en Grèce –, en s’adressant à l’Assemblée Générale de l’ONU.

Tout en luttant pour se protéger de « l’œuf du serpent », ils donnent la corde pour ligoter la démocratie. Cela n’est certainement pas la cause des nationalistes, les seuls qui sont par esprit et par action des vraies démocrates, dans le sens grec du mot, mais celle des « démocrates » comme Soros et l’oligarchie économique.

Y a-t-il donc quelqu’un pour sauver la Patrie ?

Oui. L’anonyme, le silencieux, comme ce professeur d’une île frontalière de la Grèce qui a dit le premier jour aux enfants de son école et à leurs parents présents à la traditionnelle sanctification de l’eau : « N’ayez pas peur. Ce n’est pas le ministre de l’éducation qui décide si on va dire la prière du matin. C’est moi qui le fais. Et prière, on fera. Et le drapeau va se lever tous les matins. »

Comme la graine du monde antique a survécu dans le christianisme ; comme le Christianisme a survécu dans le tourbillon du bolchevisme soviétique ; comme la semence des Grecs resta propre pendant l’occupation turque – même si cela a été payé par la monnaie de la Vie et de la Mort, à Zalogo et Arapitsa, où les femmes grecques ont préféré se suicider avec leurs enfants que de se livrer aux Turcs –, nous allons nous nous garder intactes maintenant.

Les personnes comme ce petit professeur, anonymes et calmes, qui font ce qui doit être fait sans se parer des attributs du pseudo-rebelle, ceux qui se rebellent d’abord dans leur âme, ce sont eux, l’espoir de nos nations. Nous qui voulons agir en politique, c’est vers cette résistance silencieuse et universelle, que nous devons tourner nos âmes et notre effort.

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Philippe Randa,
Directeur d’EuroLibertés.

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