Médias. Roger de Weck : énormités, silence et révérence

Pascal Décaillet
Pascal Décaillet
Journaliste et entrepreneur indépendant

Roger de Weck : énormités, silence et révérence

 

Interviewé ce matin, à coups de brosse à reluire et de pompes à cirage, dans l'émission Médialogues, le directeur de la SSR, Roger de Weck, entre autres énormités, a eu le culot de déclarer de que les télévisions privées ne produisaient "que du sensationnalisme".

Cette affirmation est proprement dégueulasse. C'est un mensonge éhonté. Les télévisions régionales privées en Suisse (comme, par exemple, Canal 9, la Télé, Léman Bleu) se démènent de façon inimaginable, depuis des années, avec cent fois moins de moyens que la SSR, pour produire des émissions de proximité, dans leurs zones respectives.

Moi-même, depuis plus de dix ans, sur l'une d'entre elles (Léman Bleu), j'ai le plaisir et l'honneur de produire quotidiennement une émission qui active la politique, la citoyenneté, l'économie, la culture, le théâtre, la musique, l'éducation, les sciences, la médecine, et quantité d'autres sujets d'intérêt public, de nature à élargir l'horizon des gens, le champ du possible. Mes collègues, sur cette chaîne, dans le même esprit, pour d'autres productions, s'activent admirablement.

Où est le sensationnalisme ? Je ne sache pas, par exemple, que les télévisions régionales privées, en Suisse romande, aient beaucoup recours aux séries américaines, les mêmes qui occupent les écrans de la RTS.

Alors, Monsieur de Weck, vous allez bien vite retirer ce mot, "sensationnalisme", que votre sirupeux, obédient interlocuteur a laissé passer, comme cela, dans le silence et la révérence. Et vous allez, bien vite aussi, cesser de venir faire la leçon à des professionnels, qui ont trente ans d'expérience dans le métier, sur "la SSR qui fédère" et "les privés qui font dans le sensationnel". C'est du mensonge pur et simple. De la propagande, pour qu'on continue à vous verser votre redevance, et que vous puissiez engraisser, de longues années encore, vos cohortes d'apparatchiks.

Quant à l'émission Médialogues, elle s'est discréditée dans le manque de distance de l'interview.

 

Pascal Décaillet
Journaliste depuis plus de trente ans
Entrepreneur depuis plus dix ans

24.9.2016

5 commentaires

  1. Posté par bigjames le

    @gillesbourquin
    Des collaborateurs de haut niveau, c est une blague ???

  2. Posté par pierre frankenhauser le

    De Weck est un ancien communiste. C’est peut-être cela qui lui a facilité l’accession à la direction de la Radio-TV Stalinienne et de sa propagande quotidienne. En tout, il ne manque pas d’air, ce roitelet du sensationnel. Les TV régionales font du vrai journalisme, avec peu de moyens. La RTS fait de la propagande de gauche. Le bigleux va tomber de haut si l’initiative sur la redevance venait à passer.

  3. Posté par Gilles Bourquin le

    Mais cela devait arriver! Qui est l’inculte qui a osé présenter R. de Weck à la direction de la SSR? Il ne mérite pas d’avoir hérité de collaborateurs/trices de haut niveau qui attendent paraît-il avec impatience, tout comme les auditeurs et téléspectateurs, son départ, par la petite porte.

  4. Posté par conrad.hausmann le

    Pourrait-on connaitre la salaire de ce propagandiste de la télévision d’Etat ? On aurait encore moins envie de payer billag!

  5. Posté par Gaston Siebesiech le

    satire: Peut-il effectivement regarder la télé ce brave Monsieur de… car au niveau vision, j’ai des doutes mais pour ça il n’y peut rien. J’ai la modeste impression que d’un oeil il surveille que son portemonnaie se remplisse bien. La SRG/RTS ne font que s’autocongratuler, s’autoencenser ! Que je te donnes, que tu me donnes, qu’on se donne des prix, des trophées, des louanges : finalement le tout payé par nous. Pire que les impôts:” ti regarde, ti regarde pa, ti payes quand même!”.
    C’est ça le socialisme!

Et vous, qu'en pensez vous ?

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