La candidate démocrate à la Maison Blanche s'exprimait initialement vendredi soir lors d'un événement de levée de fonds à New York. Ce genre de soirées qui sont généralement fermées à la presse. Cette fois, devant les caméras de télévision à l'occasion du "gala LGBT pour Hillary" et devant de nombreux militants homosexuels, l'ex-secrétaire d'Etat a dépeint, "en gros", 50% de l'électorat de l'homme d'affaires qu'elle affrontera le 8 novembre lors de la présidentielle.
"Pour généraliser, en gros, vous pouvez placer la moitié des partisans de Donald Trump dans ce que j'appelle le panier des pitoyables", a lancé l'ancienne chef de la diplomatie américaine sous les applaudissements. Avant de détailler: "Les racistes, sexistes, homophobes, xénophobes, islamophobes. À vous de choisir". "La nuit dernière j'ai 'généralisé en gros', et ce n'est jamais une bonne idée. Je regrette avoir dit 'la moitié', c'était mal", a-t-elle reconnu samedi dans un communiqué face à la polémique nationale suscitée par ses propos. La veille, elle avait poursuivi son raisonnement, affirmant que plupart de ces soutiens de Donald Trump sont "incorrigibles, mais heureusement ils ne sont pas l'Amérique".
Hillary "insultante"
"Wow, Hillary Clinton a été TELLEMENT INSULTANTE envers mes supporteurs, des millions de personnes incroyables, qui travaillent dur. Je pense que cela va lui coûter cher dans les sondages!", a réagi Donald Trump dans un tweet samedi, à moins de deux mois de l'élection présidentielle. "Pile au moment où Hillary Clinton dit qu'elle va démarrer une campagne positive, elle fait tomber son masque et révèle son vrai mépris pour les Américains ordinaires", a abondé Jason Miller, un responsable de la campagne du milliardaire, dans un communiqué.
Une erreur
Outre les nombreuses réactions indignées des soutiens du milliardaire, des commentateurs politiques ont évoqué une sérieuse erreur de la part d'Hillary Clinton. "Le 'panier des pitoyables' de Clinton était une erreur", a par exemple tweeté Matthew Dowd, analyste politique sur ABC News, au moment où les sondages prédisent une course plus disputée qu'attendu pour la Maison Blanche. Mais bien qu'elle ait reconnu une erreur sur cette affirmation, celle qui entend devenir la première femme présidente des États-Unis a assuré dans son communiqué qu'elle continuerait à dénoncer "la rhétorique sectaire et raciste" de son rival.
Ce qui est dit est dit. J’espère que cette folle ne s’imagine quand-même pas récupérer des voix juste en “s’excusant”. Si une majorité d’électeurs US venaient à élire cette sorcière, il ne faudra pas qu’ils viennent se plaindre ensuite. A l’instar des Français de souche qui ont voté pour le mollusque décérébré en 2012.