En adressant une lettre publique à la Commission européenne le 5 septembre, Emily O’Reilly, chargée de servir d’intermédiaire entre les citoyens et les autorités européennes, a pris son rôle de médiatrice particulièrement à cœur.
Dans le courrier, elle interroge l'actuel président de la Commission européene, Jean-Claude Juncker, sur les mesures qui ont été prises pour s’assurer que la nomination de José-Manuel Barroso au poste de conseiller de la banque américaine Goldman Sachs soit conforme aux obligations éthiques exposées dans les traités européens.
«La nomination [de Barroso], dont la Commission a assuré qu’elle était conforme au code de conduite, pose question sur le caractère satisfaisant du code lui-même», écrit la médiatrice. «La décision de monsieur Barroso a causé de l’inquiétude à un moment décisif pour l’UE et particulièrement en ce qui concerne la confiance des citoyens dans ses institutions. C’est une question pertinente d’intérêt général et [elle] doit être abordée ouvertement et entièrement par la Commission», poursuit-elle.
Plus particulièrement, la médiatrice s’interroge sur la manière dont seront gérés les possibles conflits d’intérêt auxquels José-Manuel Barroso risque d'être confrontés. En tant que conseiller au Brexit de la banque d’affaire américaine, le Portugais devra très probablement entrer en relations avec Michel Barnier, négociateur spécial de la Commission sur le Brexit, qu'il nomma au poste de commissaire lorsqu'il était lui-même président de la Commission européenne.
L'exécutif européen, sous la houlette de Jean-Claude Junker, a jusqu’au 14 octobre pour donner sa réponse.
La nomination de l’ancien président de la Commission européenne, le «gouvernement» de l'Union, chez Goldman Sachs en juillet, avait beaucoup fait parler d’elle en raison du rôle joué par la banque d’affaires dans la crise des subprimes et dans le maquillage de la dette grecque.
Plus de 130 000 personnes ont notamment signé une pétition mise en ligne par des employés de l’Union européenne qui réclament que des «sanctions exemplaires» soient prises contre José-Manuel Barroso.
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Dire qu’il est venu faire une partie de ses études en Suisse….avec mes impôts, je ne dirais pas ce que je pense de cette animal bruyant et rose et de son avenir….je serais censuré.