«Si la libéralisation des visas n'intervient pas, nous serons contraints de prendre nos distances par rapport à l'accord et à la déclaration du 18 mars» déclare Mevlüt Cavusoglu, le ministre des Affaires étrangères turc dans un entretien accordé au Frankfurter Allgemeine Zeitung.
La Turquie exige que l'Union européenne applique la libéralisation des visas d'ici le mois d'octobre. «Si l'Union Européenne ne s'engage pas d'avantage sur la libéralisation des visas, nous serons contraints d'abandonner l'accord conclu le 18 mars concernant les réfugiés» prévient la Turquie.
Le ministère des Affaires étrangères allemand à déjà répondu par la voix de son porte-parole, qui a appelé la Turquie a respecter les conditions convenues en mars 2016 pour l'exemption de visas des citoyens turcs.
En effet, depuis mars 2016, Ankara s'est engagé à stopper les flux de réfugiés qui tentent d'atteindre l'Europe et notamment la Grèce en passant par la Turquie, tout en permettant à un certain nombre de demandeurs d'asile de se rendre dans l'UE légalement. En échange, l'Union européenne a promis de financer une partie de cet accueil des migrants en versant 6 milliards d'euros à la Turquie, d'accélérer le processus d'intégration de la Turquie dans l'UE et d'exempter de visa les citoyens turcs dans l'espace Schengen.
Mais depuis plusieurs semaines, l'Union européenne rechigne à libéraliser les visas pour les citoyens turcs. Bruxelles estime qu'Ankara ne respecte pas tous les critères prévus, notamment une modification de la législation antiterroriste turque, jugée pour l'instant trop repressive et menaçant la liberté d'expression.
L'accord migratoire semblait avoir porté ses fruits : depuis le mois de mars, le nombre de migrants rejoignant l'Europe par la Grèce avait fortement diminué, moins de 50 par jour contre 2 000 au mois de janvier. Mais depuis quelques jours, la Grèce a prévenu ses partenaires européens que les flux migratoires depuis la Turquie avaient repris de plus belle, comme si Ankara voulait mettre la pression.
Bras de fer entre Ankara et Bruxelles
Ce n'est pas la première fois que le président turc utilise cet accord sur les réfugiés comme moyen de pression sur les pays européens : le 27 juillet dernier, Erdogan menaçait déjà de briser cet accord, estimant que l'UE ne versait pas les sommes prévues et de même en 2016 quand les parlementaires allemands ont reconnu officiellement le génocide arménien.
Cette passe d'armes entre les Européens et la Turquie s'inscrit dans un rapport de force particulièrement tendu depuis quelques semaines. En effet, l'UE ne cesse de dénoncer le tournant autoritaire que prend la Turquie depuis la tentative de putsch raté contre le président Recept Tayyip Erdogan : proposition de rétablir la peine de mort, purges massives dans les différentes institutions du pays, mise en place de l'état d'urgence...
Extrait de: Source et auteur
Et bien que ces dirigeants d’europe fassent ce pourquoi ils ont été mis au pouvoir, défendre les frontières extérieures de l’Europe. Avant cette super europe, jamais il n’y a eu un envahissement de l’Italie ou de la Grèce par une immigration de masse car les pays défendaient justement leurs frontières. Maintenant, ils attendent une décision de Berlin pour pouvoir agir, mais ce qu’ils n’ont pas compris c’est qu’ils ne sont plus que la banlieue de Berlin, et la banlieue sert justement à concentrer cette misère. Il n’y a qu’à voir à Paris les camps de migrants qu’ils vont construire, pourquoi diable ces camps ne sont pas dans les beaux quartiers avec ces gauchistes qui crient haut et fort qu’ils ne faut surtout pas stopper cette immigration ?
Hum… Attendons-nous à un bouleversement géopolitique prochain. Il n’est plus sûr du tout qu’Erdogan veuille encore jouer la carte d’entrée dans l’europe. Regardons la carte géographique, et nous verrons quelle est la situation de la Turquie. La Mer Noire et les Détroits constituent une base de négociation, mais pas avec le conglomérat ouest-européen.
Cela n’empêchera sans doute pas Erdogan d’envoyer en masse des envahisseurs. Mais souvenons-nous également de ce fait : les “migrants” ne sont une arme que parce que les européâstres n’ont aucun courage. Si la situation venait à changer… Et elle peut changer : Visegrad, Brexit, et pourquoi pas la France l’an prochain ? (hum, concernant la France, je suis moins optimiste).
On a les amis qu’on mérite.
Le dictateur de service supporte mal la contrariété. Il y a comme une mouche dans le pot de lait.