C'est l'un des droits absolus de l'Etat de présider à la constitution de l'opinion publique
A voir les pratiques actuelles du gouvernement français, ces mots de Joseph Goebbels, expert en propagande s'il en est, n'ont pas été perdus pour tout le monde. Il faut reconnaitre que la situation demande une communication très fine dans la mesure où la plupart des options ont déjà été mises en œuvre lors des précédents attentats. Marche solidaire avec de nombreux chefs d'Etat, attitude martiale et décidée de François Hollande, déclenchement de l'état d'urgence, toutes actions qui n'ont servi à rien, les islamistes frappant encore et toujours.
Le président et son aéropage ont complétement perdu les pédales et ça commence à se voir. Il faut donc corriger d'urgence le sentiment d'impuissance voire d'incompétence gouvernementale qui se répand dans la population. A chaud, suite aux événements de Nice, le Ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve nous propose la thèse de l'homme à la radicalisation fulgurante, passant à l'acte dans son coin. Raté ! L'auteur, un Français de papier, mitonne son coup depuis une année au moins, ceci avec l'appui de complices dont un devait être reconduit à la frontière. Comme toujours, la gauche répugne à renvoyer chez lui le crime vagabond et l'homme a pu poursuivre sa collaboration avec le tueur de masse.
Autre sujet d'inquiétude, les mesures de sécurité prises pour assurer la quiétude du public présent sur les lieux. Nombreux sont en effet les témoins qui n'ont guère le souvenir d'avoir vu la police nationale sur place lors du déclenchement du massacre. Les agents ne seraient intervenus qu'en cours d'action, alors que de nombreuses victimes avaient déjà perdu la vie. Thèse insupportable pour le premier policier de France qui explique de manière toujours péremptoire qu'il n'en est rien, que si la police nationale n'était pas d'emblée visible, c'est qu'elle était postée à quelques centaines de mètres par rapport à son homologue municipale. Caramba, encore raté ! Les caméras de surveillance, pourtant richement disposées sur la Promenade des Anglais, n'ont rien enregistré de tel. Difficile d'évoquer des contre-vérités face au film des événements. Qu'à cela ne tienne, il suffit de faire disparaitre les images accusatrices. Cette fois, c'est le Ministère de la Justice qui est à la manœuvre et qui, par le biais du Parquet de Paris, exige la destruction des données. Naturellement, ce n'est pas dans le but de dissimuler quoi que ce soit mais simplement par respect pour les victimes. Qui pourrait y croire ? Il est évident que si les images recueillies avaient permis d'accréditer les élucubrations de Cazeneuve, elles auraient tourné en boucle sur le site du Ministère de l'Intérieur. Jamais innocent n'effacerait ce qui prouve qu'il n'est pas coupable.
Ceci dit, plus c'est gros, plus ça passe. Afin de détourner l'attention quant à la destruction des preuves, le Ministre fait savoir que la police des polices a été chargée de rendre un rapport sur le déroulement des faits, ceci après avoir claironné sur tous les tons ce qu'il y a lieu de faire figurer dans l'écrit en question. Pour un fonctionnaire, contrarier sa hiérarchie constitue un suicide professionnel que chacun n'est pas prêt à consentir. Il serait dès lors plus qu'étonnant de trouver dans ce rapport le moindre élément discordant.
Le Premier Ministre Manuel Valls peut ensuite trouver "insupportable la remise en cause permanente de la parole de l'Etat, du préfet, des policiers" et réclamer "l'union". Il traduit par ces propos un aveuglement préoccupant. L'homme ne se rend pas compte à quel point lui et son équipe sont discrédités au sein de l'opinion publique. La confiance ne se perd qu'une fois, remplacée par le doute. Après avoir tant travesti la réalité aux yeux des autres, c'est lui-même qu'il cherche à abuser par ces formules creuses qu'il voudrait fortes. Fin de règne pathétique pour ce gouvernement qui n'aura réussi qu'à dégoûter durablement les Français du socialisme. Quelques grèves, quelques attentats de plus et le duel de 2017 opposera Jean-Luc Mélenchon à Marine Le Pen. L'abstention triomphera, la Vème République ne faisant plus envie. Le costume présidentiel taillé pour de Gaulle par la Constitution de 1958 est désormais trop grand, ses successeurs n'ont pas le format.
Yvan Perrin, président UDC-NE La Côte-aux-Fées, le 26 juin 2016
L’assassinat de masse n’est pas le problème. Le problème c’est l’Islamophobie.
Selon Le Temps Cazeneuve accuse la femme qui est responsable pour la vidéosurveillance, de mentir. Elle est proche de la droite, donc forcement menteuse!
Pas un français de papier, un tunisien !
Qu’est ce qu’il est bien cet Yvan Perrin…
Toujours un plaisir de vous lire… Je n’ai jamais la tentation de quitter votre prose avant la fin.
Ca c’est de la plume !
Personne n’est assez grand pour le costume? A voir! Je sors d’entendre les propos de François Asselineau. Sur le site upr.fr à la rubrique “attentat de Nice”. Des propos clairs, pénétrants et encourageants. Didier Tauzin en impose aussi, mais il montre trop sa photo…
Quand leurs ennemis c’est les partis patriotes…et leur programme se résume aux prochaines présidentielles…la cohésion nationale n’existe plus face aux ennemis nommés les terroristes islamiques.
Au prochain massacre,que je n’ose imaginer….ils sont virés…par les français….
Toujours aussi bon, Yvan Perrin ! Il faudrait songer à le cloner… Et sa citation de Goebbels est imparable et tellement adaptée à la situation actuelle.
Valls a été copieusement sifflé lors de son déplacement à Nice, donc les français commencent enfin à comprendre. La prochaine fois la population prendra peut être de mesures plus musclés. Cazeneuve: dans d’autres pays il aurait dû démissionner.
La seule qui entre dans le costume est Marine Le Pen aujourd’hui. Mélenchon n’en veut pas puisqu’il appelle à une VIe République (qui changera rien si la France ne sort pas de l’UE).