Il vaut mieux ne pas être jeune aujourd’hui en Europe et en Amérique, à moins d’être un fils à papa – et un vrai de la vieille. Car la jeunesse actuelle étudie, est propre sur elle (par rapport notamment à l’obscène génération sexe-drogue-et-rock’n’roll qui compte sur elle pour payer sa retraite), et elle n’a rien en échange.
En Italie, Renzi promet royalement la retraite à soixante-quinze ans. À ce prix-là, je pense qu’il vaut mieux tenter un coup en bourse avec Draghi et partir sur les routes : car ce monde paupérisé, enlaidi par la grande obsession économique, illustre les pires cauchemars céliniens. Et il faut être fou ou idiot pour lui voir un futur.
En discutant avec des amis espagnols, je me rends compte que beaucoup d’entre eux n’ont plus de week-end, travaillent cent heures par semaine et touchent en réalité deux euros de l’heure.
Dans le journal mondialiste El País, un journaliste un peu lucide fait remarquer qu’il en est de même en Allemagne : dans la douce ville de Greifswald, lieu de naissance du génie de la peinture romantique Caspar David Friedrich, on travaille aussi – et on lave les plats – pour deux euros de l’heure. Mais l’article ne précise pas que, comme en Espagne, pour arriver à mille et partager sa studette avec d’autres jeunes exploités, il faut travailler cent heures. Tel est le bilan de la doxa mondiale ! La loi machin en France, concoctée à Bruxelles et imposée dans l’hexagone par une ministre un peu benêt, favorisera ce type d’épopée salariale. L’an prochain ce sera pire avec Alain Juppé : leur SMIC jeunesse sera à 500, la mansarde, aménagée à 800…
En Amérique, les choses ne vont pas mieux, le pays ayant été ruiné par la délocalisation des industries (et même des services, partis en Inde) et les hordes de clandestins assistés. Michael Snyder, sur son blog courageux, explique que 47 % des Américains n’ont pas 400 dollars devant eux pour aller aux urgences par exemple !
Dans le même temps, le gauchiste caviar paie 350 000 dollars pour dîner avec George Clooney et Hillary Clinton ! 51 % des Américains gagnent moins de trente mille dollars par an, ce qui, vu le prix du logement, de la santé, et même de l’alimentation là-bas, devient un salaire de survie. Les statistiques altérées (pour écrire comme Orwell) de l’ère Obama ont maquillé la gravité de la crise comme en Europe, et c’est ce qui explique le succès de Donald Trump qui répète que le chômage n’est pas de 5, mais de 20 %. Or, Donald Trump n’est pas un petit conspirateur du Web. Donald Trump est le futur président des États-Unis, sauf si…
PS : tous les chiffres de Snyder proviennent d’organismes officiels ; ils sont simplement censurés par la presse aux ordres. On citera le dernier, très reluisant : un enfant américain sur cinq survit grâce aux Food Stamps, aux coupons d’alimentation…
On lira aussi avec intérêt le sociologue israélien Zygmunt Bauman sur l’effarant coût de la globalisation.
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