Les bilatérales prioritaires sur l’initiative UDC

L'analyse sur les votations fédérales du 28 février révèle que l'immigration de masse n'est pas la priorité.

S'ils devaient choisir entre les accords bilatéraux et la mise en oeuvre de l'initiative UDC contre l'immigration de masse, deux tiers des Suisses choisiraient les premiers. C'est le résultat de l'analyse Vox sur les votations fédérales du 28 février.

Après le large refus du peuple à l'initiative de mise en oeuvre «Pour le renvoi effectif des criminels étrangers», le département de science politique de l'Université de Genève a posé une question supplémentaire sur la thématique de l'immigration et des accords bilatéraux. Ils partent de l'idée que le peuple devra sans doute se prononcer une nouvelle fois entre la mise en oeuvre de l'initiative contre l'immigration de masse et le maintien de la voie bilatérale.

Les résultats montrent un fort soutien pour le maintien des accords bilatéraux dans les trois régions linguistiques. Ils sont 66% en Suisse alémanique, 69% en Suisse romande et 57% au Tessin à leur donner la priorité.

Fort soutien au PS mais aussi au PLR et au PDC

Ce soutien est particulièrement fort au sein de l'électorat de gauche (plus de 90%), tandis que les sympathisants du PLR et du PDC manifestent une préférence légèrement en retrait (80%). En revanche, les proches de l'UDC accordent à plus de 80% la priorité à la mise en oeuvre de leur texte accepté le 9 février 2014 (50,3% des voix).

Parmi les personnes qui ont voté pour il y a deux ans, une proportion non négligeable de 30 à 40% opterait pour le maintien des accords bilatéraux plutôt que pour la mise en oeuvre. Cette forte proportion pourrait s'avérer décisive en cas de nouveau vote populaire, estime l'équipe d'analystes dirigée par Pascal Sciarini.

La mobilisation a joué un rôle

Pour les votations du 28 février, l'initiative de mise en oeuvre «Pour le renvoi effectif des criminels étrangers», rejeté par 58,9% des voix, et le Gothard ont contribué à la forte mobilisation des citoyens. La participation s'est élevée à 63,1%, soit la plus élevée depuis la votation sur l'Espace économique européen du 6 décembre 1992 (78%).

Elle s'est notamment avérée très élevée dans les milieux ayant une formation supérieure (HES, université ou EPF), opposés au texte UDC. Ceux-ci ont pleinement répondu aux appels à la mobilisation lancés par divers groupes de personnalités politiques et de notables, selon l'étude.

Mais les opposants au texte n'ont pas gagné grâce aux habituels abstentionnistes. Ceux-ci ont même voté plutôt pour l'initiative, tandis que les citoyens qui participent régulièrement ou souvent aux votations fédérales ont voté contre.

En outre, hommes et femmes, jeunes et moins jeunes ont tous rejeté l'initiative dans des proportions similaires. Tout au plus observe-t-on un taux de rejet plus élevé chez les 50-59 ans et un non plus soutenu dans les régions rurales.

(…)

L'Institut de recherche gfs.bern a réalisé le sondage durant les deux semaines qui ont suivi la votation. Il a interrogé par téléphone 1509 personnes ayant le droit de vote dans toute la Suisse. La marge d'erreur pour l'ensemble des sondés se situe à +/-2,6 pour cent. L'analyse des données a été effectuée par l'Université de Genève.

(ats/nxp)

lematin.ch

4 commentaires

  1. Posté par Peyhem Veys le

    Les sondages sont juste là pour plaire à ceux qui les commandes. Soit on nous ment comme des arracheurs de dents (très probables), soit notre population est prête à bazarder la démocratie pour une hypothétique promesse de confort moyen (malheureusement probable aussi). Si tel est le cas, je vais me barrer et laisser les gauchos faire face à la horde sauvage qu’ils ont imploré de leurs vœux….

  2. Posté par Citoyen suisse le

    Appliquer nos votations et nous refaites pas voter parce que ça déplaît aux socialopettes

  3. Posté par Arnold le

    Pour les sondages ce serait de bonne guerre de ne plus répondre à une seule question, puisqu’ils visent essentiellement à bafouer les votations et à faire gober que les opposants aux trahisons du C.F. sont minoritaires. Ils visent surtout à mesurer l’impact des manipulations médiatiques qui leur succèdent, pour contrer toute opposition.

    Le sondage est devenus l’expression d’une nouvelle démocratie des dictatures socialo-fascistes. Tu votes ça vaut rien, mais tous les drogués à l’AI, les tire-au-cul qui prospèrent sur le chômage, les étrangers clandestins, les islamistes et leurs réseaux criminels, eux peuvent répondre au téléphone et ont significativement plus de droits que les citoyens. Et en plus ils font les pleins des commentaires pas censurés chez Tamedia-Pravda, le Matin 24heures Tdg etc. Voilà la véritable ressort de cet imposture qui vise à naturaliser artificiellement tout ce qui est au bout du téléphone, pour faire croire à une réalité démocratique. La gueule usée avant les coudes, ce sont là stigmates des dignes et nouveaux représentants de la nouvelle citoyenneté helvétique. “Citoyens-téléphone”, vous pouvez l’ouvrir, les très nombreux journalistes à la botte sont tout ouïe pour nous faire croire après coup qu’ils ne nous manipulent pas. Voir le baratin RTS ce soir avant la cuite Infrarouge.

  4. Posté par piche le

    Si Trump est élu j’entame les démarches pour quitter la Suisse et rejoindre un état blanc et chrétien des états unis.

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