Remarquable analyse de Gilles Varange, sur le site de Politique Magazine, dont voici la conclusion.
"Même s’il finit par obtenir l’investiture du parti, il faut donc tenir pour certain que le milliardaire verra se multiplier, dans ses propres rangs, les trahisons et les coups bas destinés à lui barrer coûte que coûte l’accès à la Maison Blanche. Sa défaite est la seule garantie de survie d’un appareil républicain qui, comme la plupart des directions des partis dits « de droite » dans les autres démocraties occidentales, s’est depuis longtemps rallié à la vision de la société imposée par ses adversaires pour se polariser sur la seule défense du libéralisme économique. Et quand bien même il parviendrait à surmonter ces obstacles, il ne fait aucun doute qu’un Donald Trump élu par miracle à la présidence se heurterait très vite à un mur infranchissable de connivences. Quelle que soit la sincérité – douteuse – de ses convictions, l’homme n’aurait pas d’autre choix que de finir par renoncer à toutes les mesures de son programme menaçant les intérêts vitaux des cercles au sein desquels se concentre la réalité du pouvoir.
On n’a jamais vu le suffrage universel vaincre le pouvoir de l’argent. Aussi, le « phénomène Trump » doit-il être interprété surtout comme un nouveau symptôme révélateur de la maladie sénile qui n’épargne plus aucune des démocraties libérales. Partout, les peuples, durement atteints dans leur niveau de vie et menacés jusque dans leur identité par une immigration programmée, découvrent dans la douleur que la réussite apparente des régimes démocratiques durant un court demi-siècle n’aura été que le fruit d’un faisceau de conditions favorables mais fortuites qui ont toutes disparu. Chacun prend conscience que le « modèle » est épuisé mais que son agonie et son remplacement inévitable n’iront pas sans d’éprouvantes convulsions."
Extrait de: Source et auteur
J’ai peine à croire que Trump n’ait pas estimé et jaugé les difficultés qui vont se présenter à lui s’il accède à la présidence, et qu’il n’ait pas envisagé des stratégies pour les contrer ou les détourner.
Il faut voir aussi qu’il dispose de grands réseaux d’influence, à la fois étrangers et domestiques.
Il existe, en effet, encore des gens richissimes, mais discrets, qui restent plus proches du capitalisme industriel et national et voient d’un mauvais oeil le capitalisme financier prédateur, extrêmement violent et hypermondialisé qui sévit de nos jours.
Il ne s’agit pas d’une analyse mais d’une ode au pessimisme le plus défaitiste, destinée à permettre à son auteur de donner son opinion personnelle, aussi floue qu’éculée, au sujet de la démocratie, empruntant de plus au marxisme le plus basique un argument de base qui met à mal toute sa démonstration.
Car ce qui permet à Donald Trump d’être bientôt élu c’est “le pouvoir de l’argent”, le sien.
Cet homme est en effet multimilliardaire et ce pouvoir financier personnel constitue son avantage déterminant.
Personne ne lutte contre “le pouvoir de l’argent” car ça ne veut rien dire, ce n’est qu’un argument, comme tant d’autres insensé et strictement émotionnel, de cette dialectique marxiste morbide qui a permis à tant d’individus fourbes, mal éduqués et d’une intelligence très moyenne, de s’emparer du pouvoir partout en Occident.
Donald Trump représente ce “pouvoir de l’argent” dans les mains d’un individu honnête, aussi courageux que déterminé, sans peur, d’une intelligence bien au-dessus de la moyenne et disposant d’alliés non-politiques et richissimes (en plus de Vladimir Poutine…) partout sur la planète.
C’est ce que le peuple américain a, dans sa majorité, compris et c’est ce que sachant qu’une bonne part des élites américaines (l’auteur ne réalise même pas qu’elles sont les mêmes que les démocrates) se rallient déjà et vont se rallier de plus en plus à sa cause.
Car c’est l’esprit du peuple que cet homme a su réveiller et, n’en déplaise à l’auteur, c’est lui que les élites corrompues craignent le plus car ils sont conscients de sa force implacable et sans pitié.
Alors, plutôt que d’affronter face à face leur pire ennemi et finir réduits en charpie, ces couards préfèreront s’agenouiller devant son chef afin de conserver la vie.
Mr. Trump met à mal toutes les théories parce qu’il est une exception qui, si elle confirme bien entendu la règle, est aussi destinée à la changer pour toujours.
Seuls les mythes nordiques les plus anciens parlent de tels hommes et sont capables de prévoir leur apparition.
On appelle ça un changement de paradigme.
Attention : ce n’est pas le “libéralisme économique” que défend la caste politique américaine, mais son opposé, le monopolisme. En économie (relire Bastiat et Hayek), le libéralisme n’admet pas le monopole. Le monopole implique l’active complicité des États qui contribuent à fausser le jeu naturel de la concurrence et finissent par imposer un fournisseur unique maître des prix et des qualités.