"Si tu vois le lâche, attends-toi à voir son double, et qui est son double ? La trahison !"
Ces mots de l'écrivain malien du siècle passé Massa Makan Diabaté semblent avoir été écrits tout exprès pour commenter la visite des plus hautes instances européennes en Turquie samedi 23 avril dernier. La Chancelière allemande Angela Merkel accompagnée de sa marionnette le Polonais Donald Tusk, président fantoche du Conseil européen et du non moins considérable commissaire européen néerlandais Frans Timmerman, chargé de l'Amélioration de la législation, des Relations interinstitutionnelles, de l'Etat de droit et de la Charte des droit fondamentaux. Oui, tout ça.
Tous trois se sont rendus au-delà du Bosphore pour répondre en urgence au nouveau chantage de la Turquie qui menace, comme à son habitude, de ne pas appliquer les accords de reprise des migrants ayant transité par son sol avant de frapper à la porte de l'Europe. La pauvre Merkel connait déjà par cœur la route de Canossa pour avoir autorisé la possibilité de poursuites pénales réclamées par la Turquie contre un satiriste coupable de violation de l'article 103 du Code Pénal teuton, à savoir "insulte à un représentant d'un Etat étranger", survivance judiciaire de l'antique crime de lèse-majesté. Jouant sa survie politique, l'ancienne femme la plus puissante du monde, désormais à la merci du sultan Erdogan et de son étrangleur ottoman Ahmet Davutoglu, ne peut que donner systématiquement suite aux revendications de plus en plus exorbitantes de la Sublime Porte fermée provisoirement.
On espère que l'islamiste modéré un peu autocratique qui préside aux destinées de la Turquie porte des babouches en soie, faute de quoi le regrettable Tusk risque d'avoir la langue bien abimée. L'homme a ainsi affirmé sans rire qu'"aujourd'hui la Turquie est le meilleur exemple, pour le monde, sur la manière dont nous devrions traiter les réfugiés". Cette déclaration ahurissante n'est que la suite des capitulations successives que l'UE a consenties face à plus fin qu'elle. Les Européens ont en effet accepté de fournir jusqu'à six milliards d'euros, de relancer les discussions sur l'intégration de la Turquie à l'UE et d'accélérer le processus de libéralisation des visas pour les Turcs, qui ne fait pas l'unanimité chez les 28 selon Le Figaro. Heureusement !
La visite dont le résultat était déjà connu avait été anticipée par le servile président du Conseil européen qui avait prévenu le bon peuple par le biais d'une tribune que "nos libertés, y compris la liberté d'expression, ne feront l'objet d'aucun marchandage politique avec quelque partenaire que ce soit. Ce message doit être aussi entendu par le président Erdogan". Pauvre diable, c'est déjà fait !
Le rédacteur en chef d'un quotidien d'opposition accusé d'espionnage par le régime turc a ainsi eu le courage de faire savoir à la Chancelière qu'elle se trouve "du mauvais côté" de la "bataille entre démocrates et autocrates en Turquie". Après s'être rangée aux côtés de Franco et Mussolini, voici l'Allemagne au service d'Erdogan, on ne change pas les bonnes habitudes. Prochaine Bérézina, prévue ces prochaines semaines, la levée des visas pour les citoyens turcs, condition non négociable pour Ankara. Comme le souligne Le Figaro, l'idée est loin d'enthousiasmer tout le monde à Bruxelles mais la marionnette Merkel n'a d'autre choix que de céder et d'entrainer avec elle l'Union européenne. Membre de l'Espace Schengen, la Suisse va bien sûr suivre le mouvement avec zèle, soucieuse de plaire à cette Union qui consacre désormais toute son énergie à se saborder.
Anecdote historique, le 12 septembre 1683, le Roi de Pologne Jean III Sobieski libère Vienne, terrasse les Ottomans qui l'assiégeaient et met fin à leur expansion en Europe. Aujourd'hui, c'est un autre Polonais qui leur ouvre la porte.
Pour paraphraser Churchill commentant les accords de Munich, on pourrait dire à Angela Merkel qu'elle avait le choix entre les migrants et la Turquie, elle a choisi la Turquie et elle aura les migrants.
La Côte-aux-Fées, le 24 avril 2016 Yvan Perrin, président UDC-NE
Merci M. Perrin pour cet excellent article, c’est un plaisir de vous lire. Angela Merkel a trahi l’Europe entière avec ses décisions solitaires. Et le traître Obama vient de déclarer que Merkel est la gardienne de l’Europe! On croit rêver.
La RTS donne une fois de plus la parole à un taré de socialiste, qui ne jure que par l’adhésion de l’Empire ottoman à l’UERSS:
http://www.rts.ch/info/monde/7669906-andreas-gross-l-islam-n-est-pas-incompatible-avec-la-democratie-.html
C’est lamentable , humiliant !
Si Angéla et toute l’Europe a fermé les frontières de suite. Aucun migrant n’aurait pu entrer et ce signal aura été vite compris. Il y aurait eu des milliers de migrants bloqués en Grèce et on aurait interdit à la Turquie d’organiser volontairement l’invasion de l’Europe les sous peine de graves sanctions et trouver un accord pour aider les migrants dans des camps à la frontière syrienne etc…( pour info, sur les cotes Turques, une vraie industrie propère est née pour fabriquer des bateaux, des gilets avec les prix de la traversée etc..avec l’aval d’Erdogan dont le but est l’islamisation/destabilisation de l’Europe.
C’est très grave car l’Europe a tous les moyens pour faire plier Erdogan qui joue avec nous au chat et à la souris pour tirer le plus d’avantages matériels, et politiques.
C’est une honte pour l’Europe.
Toujours beaucoup de plaisir à lire d’excellents articles tels que celui-ci. Merci Monsieur Perrin, bien vu!