Les discussions sur l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne s’éternisent, voire même battaient de l’aile avec les événements actuels au Moyen-Orient ; l’attitude pour le moins ambigüe du Premier ministre Erdogan via-à-vis de l’État islamique – à tel point qu’on ne sait plus vraiment s’il combat celui-ci ou lui apporte en réalité une bienveillante neutralité – redonnaient quelques espoirs à tous ceux qui refusent cette entrée au motif de bon sens que ce pays n’est ni géographiquement, ni historiquement, ni religieusement, un État européen…
Las ! Un pas important vers son entrée en Union européenne vient d’être franchi sans que les médias institutionnels n’aient crû bon de trop le faire savoir : à l’initiative du président chypriote Nicos Anastasiades, le Parlement européen a accepté par 375 voix contre 133 d’ajouter le turc aux 24 langues officielles de l’Union européenne… au motif que cela faciliterait les efforts en faveur de la réunification de l’île !
Quelques réactions irritées ont tout de même eu lieues… David Davis, partisan du Brexit et ancien parlementaire de l’opposition en charge de l’Intérieur, a fustigé cette initiative, acceptée par la présidence néerlandaise de l’Union : « En appuyant l’adhésion de la Turquie – un pays aux frontières poreuses avec l’Irak, l’Iran et la Syrie – l’UE n’aide pas vraiment à la sécurité de la Grande-Bretagne. »
Outre que cette décision va gonfler de 31 millions d’euros le budget annuel de l’UE, « c’est la première fois qu’une langue autre que celles des États membres accède au statut de langue officielle de l’UE » fait remarquer avec justesse le site helvétique Les Observateurs.
En France, c’est ce qu’on appelle entrer un pied par la fenêtre, pendant qu’on continue de frapper à la porte encore close… mais sans doute plus pour longtemps !
(Source : article paru dans le quotidien Présent du 19 avril 2016).
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Tout ce qui reste à faire serait de rajouter aussi l’arabe (si ce n’est pas encore fait) puis en suite de supprimer l’anglais, le francais et l’allemand, et d’espérer que le Sultan et ses acolites soient satisfaits.
(Surtout il faudrait aussi continuer à lui payer- ca s’appele la jizyah).