Les médias à la manoeuvre. Les choses ne passent pas pour ce qu’elles sont mais pour ce qu’elles semblent être.

Yvan Perrin
Ancien Conseiller national

Le Jésuite espagnol Baltasar Gracian (1601-1658) parlait d'or dans son ouvrage "Oraculo manual y arte de prudencia". D'une manière générale, en politique surtout, l'apparence compte plus que le fond. Cette constatation constitue la base de la publicité voire de la propagande qui consiste à présenter les choses non pas sous leur meilleur jour mais sous le jour qu'on estime le meilleur.

Les médias romands ont manifestement fait leur cette maxime cette dernière semaine. Premier exemple avec la RTS qui roule à fond pour Simonetta Sommaruga et sa funeste modification de la loi sur l'asile avec ses avocats gratuits et l'expropriation. Mardi 12 avril dernier, on apprenait aux premières heures par le biais du Matin et de 20Minutes qu'un homicide avait été commis à Genève. La victime, doctorante d'origine italienne, avait été retrouvée le crâne fracassé au moyen d'une barre de fer selon les premières constatations. Le signalement de l'auteur est très rapidement connu et, catastrophe, les témoins parlent d'un Africain de grande taille. Dans la foulée, la police lance un appel à témoins avec les caractéristiques du suspect. Aucun écho au journal de 12:45, pas plus qu'au 19:30. Evidemment, le signalement de l'auteur tombe au mauvais moment, mieux vaut n'en rien dire.

Le lendemain mercredi 13 avril dernier au 19:30, la RTS présente les propos du Conseiller fédéral Parmelin sur l'engagement de l'armée dans le cadre de la crise migratoire sous le titre "Préparation de l’armée à un hypothétique afflux de migrants". Hypothétique, sous-entendu l'homme tire des plans sur la comète ! Hypothétique, à l'heure où cantons et Confédération se préparent à faire face à des scénarios tous aussi désastreux les uns que les autres. Hypothétique pour la RTS qui cherche à faire croire que le futur n'est qu'une hypothèse alors que la certitude s'affermit chaque jour.

Les journaux ne sont pas en reste, qui titraient pour la plupart jeudi 14 avril sur ce qui est présenté comme une "spectaculaire baisse des demandes d'asile", à savoir un total pour le premier trimestre 2016 de 8315 demandes, soit environ 45% de moins qu'au quatrième trimestre 2015. Oui, 45% de moins ! Il faut poursuivre la lecture pour apprendre que ces 8315 demandes représentent tout-de-même 3826 cas de plus, soit 85%, qu'au premier trimestre 2015, seule base de référence intellectuellement honnête. Annoncer une baisse en comparant l'hiver 2016 à l'automne 2015 revient à faire savoir que les chocolatiers enregistrent une forte chute des ventes de lapins de Pâques entre avril et mai.

Le même jour, la Conseillère nationale Céline Amaudruz voyait son article consacré au cas d'un adolescent musulman refusant tout contact avec les enseignantes censuré par son hébergeur, la Tribune de Genève. En effet, la Conseillère estimait que Francine Novel, directrice de l'école de culture générale Jean-Piaget de Genève, avait eu une attitude lâche en acceptant la revendication de l'élève, se félicitant en plus que ce dernier avait accepté de "rester" dans l'établissement où potentiellement il peut avoir des contacts avec des filles. La directrice ajoutait que les enseignants avaient géré le cas de manière intelligente par la non-provocation ! On croit rêver, exiger le respect de nos valeurs devient une provocation. Eh oui, il fallait éviter d'entrer en symétrie, auquel cas aucune solution n'était possible.

Au vu de la veulerie non seulement affichée mais revendiquée de Francine Novel, le terme lâche reste pour le moins poli. On trouve dans la langue française des expressions fleuries qui conviendraient mieux.

Dieu qu'il est loin le temps de Camus, qui disait : "Un journal, c'est la conscience d'une nation".

Yvan Perrin, 17 avril 2016

Président UDC-NE

9 commentaires

  1. Posté par Madelaine le

    Merci Monsieur Perrin, vous avez bien raison.

  2. Posté par lucie le

    nous sommes dans un système pyramidal très dangereux, les décisions se prennent en petit comité et sont appliquées ensuite à tous les échelons comme par enchantement…………et sans que nous soyons capable de voir venir correctement les mauvaises intentions cachées, et la domination à laquelle “la tête” de cette pyramide infernale veut nous soumettre.

    le seul remède pour le moment est je pense pour chaque pays de conserver sa souveraineté et son autonomie et son pouvoir, EN SE COMPORTANT COMME DES ADULTES RESPONSABLES ET EN REFUSANT CLAIR ET NET L’INFANTILISATION A LAQUELLE NOUS SOMMES SOUMIS…………..pour cela il nous faudrait des politiques éclairée, courageux et forts ce qui n’est donc pas gagné aujourd’hui !!!
    mais le pouvoir appartient bien aux peuples , qu’ils se réveillent et se réapproprient ce qui leur appartient, qu’ils arrêtent de se faire embobiner par touts les mensonges et fausses infos que l’on veut nous faire avaler !

  3. Posté par Marc le

    Comment va t’on faire pour s’en sortir de ce bourbier ?

  4. Posté par lucie le

    bonjour lucie !

  5. Posté par lucie1 le

    https://youtu.be/OZEvQ8MCQN8

    Ce n’est pas compliqué, soutenir l’islamisation est servir le Nouvel Ordre Mondial. Le chaos ne fait que commencer….

  6. Posté par Martin Leu le

    Yvan Perrin cite Francine Novel, directrice de l’école de culture générale Jean-Piaget de Genève. J’ai moi aussi été effaré d’apprendre sa soumission à la revendication islamiste d’un élève de son école. Il faut donc lui faire de la publicité ! Je m’y emploie en vous livrant notre échange de courriels: «J’ai écrit un grand «bravo» aux personnes irresponsables qui, à Therwil, ont pris la décision qui provoque une vive polémique en Suisse, décision qui montre leur soumission à l’Islam, contribuant à la progression de l’islamisation de la Suisse. Confirmation ce matin par la radio romande, qui nous apprenait que Bienne (55’000 habitants) compte 15, peut-être même 18 mosquées selon les autorités bernoises, et Neuchâtel (seulement) 5. A la fin de la semaine dernière, la presse nous révélait que vous aviez vous aussi pris une décision irresponsable. Vous faites donc partie des islamo-collabos (= dhimmis) qui choisissent sans vergogne d’être des traîtres à la patrie! Cette lâcheté immonde ne vous vaudra rien de bon. Car lorsque la charia aura remplacé notre droit pénal et civil en Suisse – plus vite que vous ne l’imaginez – vous serez parmi les premières personnes décapitées! Les Musulmans/Arabes méprisent les faibles et ne respectent que les personnes qui osent s’opposer à eux. Préparez-vous donc au pire.
    Sa réponse: «Je fais suivre votre message à la direction générale qui y donnera la suite qu’il convient». Ma réponse: «Vous estimez sans doute que je suis un goujat ou un extrémiste? Ah non, c’est vrai, vous devez sans doute utiliser le terme «populiste», comme disent les socialauds et la presse aux ordres. Eh bien non, je ne suis pas un citoyen qui se laisse enfumer par les médias et la bien-pensance et qui ne se gêne pas de l’ouvrir quand un rouage «officiel» dérape au mépris des us et coutumes de la Suisse ! Même la pianiste fédérale, par ailleurs traîtresse à son pays, a aussi dit que c’était inacceptable, comme ce matin M. Darbellay. Votre réaction montre que vous êtes encore pire que ce que j’imaginais ! Transmettre (dénoncer est plus approprié) à votre hiérarchie, c’est comme dire «Msieur, y m’a tapée !» et prouve que vous ne savez pas ce que veut dire assumer une responsabilité puisque vous préférez vous abriter derrière vos supérieurs (encore une démonstration de soumission). C’est moche, comme l’a été votre pitoyable et infâme décision de vous soumettre ! Mais c’est bien dans l’esprit gnangnan et irresponsable de beaucoup de gens au département de l’instruction publique, auquel je me suis frotté il y a bien longtemps quand on proposait des «dictées phonétiques» aux écoliers, parmi lesquels ma fille. Depuis, sous la coupe des bien nommés pédagogistes fossoyeurs de l’enseignement, le DIP a encore fait bien pire!
    Alors, je me réjouis de recevoir une réponse «qui (et non qu’il) convient» de votre Direction générale, aussi pitoyable que vous puisqu’elle s’est aussi soumise.»
    A ce jour, j’attends encore la réponse «qu’il convient» de la Direction générale…

  7. Posté par Gabriel le

    Il faut se rendre à l’évidence : tout comme la France et la Belgique, la Suisse est foutue. Le pire, c’est que cette situation vient de son propre peuple.Les envahisseurs le savent bien et en rigolent tous les jours.L’immigration n’est pas le problème premier.Il est même un problème facile à gérer en seulement quelques jours.Le véritable problème est son collègue de travail, son voisin, son patron ou les membres même de sa propre famille. Quand vous prenez bien conscience de tout ça, inutile de nier l’évidence. Il faudrait qu’un véritable chaos s’ installe pour que tous les imbéciles changent d’avis.Mais ce chaos ne viendra pas tant que l’envahisseur ne se sentira pas assez en nombre pour jouer à bernard l’hermite.Et ça peut durer encore longtemps, sauf si un pays frontalier tombe avant et ouvre la porte à des millions de candidats à la conquête.

  8. Posté par Peter Bishop le

    Et le problème c’est qu’il n’y a que la RTS, pas d’autres choix…
    Même chose pour les journaux papiers : hebdo, illustré, etc… = tous gauchistes-mondialistes (avec mention spéciale à l’hebdo qui bas des records).
    Ma mère qui a 70 ans gobe tout ce qu’elle voit ou entend à la RTS, normal, c’est la source unique d’information…

  9. Posté par P. Monnard le

    Malheureusement, vous n’avez que trop raison, M. Perrin. La force de la RTS et leurs techniques de propagande et de manipulation sont redoutablement efficaces. Je suis profondément pessimiste et suis persuadé qu’elle est, depuis quelques années, capable de faire avaler aux Suisses n’importe quelle couleuvre.

    Le « reality-building », décrit dans cet article, n’est qu’un des outils utilisés, mais il est efficace. Il peut être basé sur des faits objectifs, mais pas forcément. C’est l’élaboration d’une fiction qui s’adresse au cœur et génère tel ou tel type d’émotion.

    Par ce biais, la réaction des gens est programmée et programmable. L’émotion étant une évaluation subconsciente de notre relation entre les événements extérieurs et notre système de croyance individuel, contrôler celles du public, c’est s’assurer la prévisibilité de son comportement et de garder le contrôle du système.

    Les sinistres charlatans au contrôle de la RTS ne sont pas stupides. Dommage.

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