Les raisons de mon « non »

Par Pierre-André Page

La politique d’asile aujourd’hui menée par le Conseil fédéral, et par la Conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, est mauvaise. Tout le monde le dit : coûts, criminalité ou problèmes de logement, tout augmente. Et la révision de la loi sur l’asile, telle que proposée en votation populaire le 5 juin prochain, ne va pas améliorer une situation plutôt difficile. Cette révision doit être combattue. Voilà donc les raisons de mon « non ».

La révision proposée prévoit que la Confédération peut exproprier des communes ou des particuliers, propriétaires de terrains ou bâtiments, pour y construire de nouveaux centres d’asile. Ancien conseiller communal et syndic de ma commune de Châtonnaye en Glâne fribourgeoise, je suis outré. Cette proposition est scandaleuse : elle va à l’encontre de notre démocratie, elle est totalement opposée à notre culture du dialogue, de la recherche de compromis. Cette politique de la contrainte n’est pas la solution : elle va provoquer tensions et rebellions. Alors qu’il existe des communes prêtes à mettre terrains ou bâtiments à disposition – mais après explications, négociations. Je prends l’exemple de ma paroisse, prête il y a quelque temps à mettre une ancienne cure, contre location, à disposition de la Confédération. Laquelle a refusé l’offre.

Que dire encore contre cette révision ? Un « non » catégorique contre l’avocat gratuit. L’homme de loi ainsi offert aux requérants n’est pas si gratuit que cela… Le contribuable finance ces avocats alors que la Confédération mène une rigoureuse politique d’économies ! Le contribuable finance ces avocats, dont le travail ne va que rallonger les procédures, permettant ainsi aux requérants de rester en Suisse… encore plus longtemps que s’ils avaient été renvoyés au terme d’une procédure rapide… Ces avocats gratuits vont tout simplement alimenter une véritable « usine à gaz » juridico-administrative dont notre pays n’a que faire.

Il faut dire « non » à cette révision de la loi sur l’asile. Et ce n’est nullement faire preuve de manque d’humanité, c’est plus pragmatiquement renoncer à des coûts supplémentaires, à des contraintes antidémocratiques, bref à de fausses solutions pour un vrai problème.

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5 commentaires

  1. Posté par Jack Palance le

    Et moi je parie que les cantons de Neuchâtel, Geunèèèèève et même Veaux vont voter oui …..mentalité de gaucho un jour…..mentalité de gaucho toujours !

  2. Posté par sophie edouard le

    Essayer de nous faire croire que si les migrants étaient défendus gratuitement par des avocats les renvois seraient accélérés, non mais quelle fumisterie, il faut être complètement idiot pour avaler une couleuvre pareille, il est bien évident que si on leur met des avocats à disposition tous les recours possibles et imaginables vont être utilisés pour ne pas être renvoyés. De plus, nous les logeons, nourrisson, fournissons l’argent de poche, les soins médicaux déjà gratuitement, donc cette fois la coupe est pleine.

  3. Posté par Peyhem Veys le

    Si seulement cette bécasse de flutiste inutile et nuisible avait un soupçon de compassion envers ses propres concitoyens qu’elle en a pour les parasites qu’elle importe. ça ferait tout drôle….

  4. Posté par Tommy le

    Simonetta Sommaruga pourrait jouer l’air ” C’est une paumée, qui fait non, non ,non, non, toute la journée, elle nous prend pour des gros cons.
    Personne ne lui a jamais écrit, hi, hi , hi , hi,
    Que le peuple est aigri, hi, hi ,hi ,hi, ”
    Etc, à vous de composer…

  5. Posté par Pierre H. le

    “Il faut dire « non » à cette révision de la loi sur l’asile. Et ce n’est nullement faire preuve de manque d’humanité…”

    Ben ça, c’est pas le peuple qui manque d’humanité, ce sont les élites envers leur peuple qui manquent d’humanité. On ne les élit pas pour être humanistes envers les autres et tyrans envers nous…

Et vous, qu'en pensez vous ?

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