Condamnation pour racisme anti-blanc : une victoire de principe de l’AGRIF

Le 29 mars 2016, la Cour d’Appel de Lyon a condamné à trois mois de prison ferme le dénommé Hakan O., alourdissant ainsi la peine prononcée en première instance, pour injures à caractère racial, prononcées lors d’une altercation dans un TER en 2014 avec un usager qui s’interposait dans un contrôle de billet tournant mal. « Sale Français, sale blanc » ont été les mots adressés au plaignant. La singularité de ce procès en appel est qu’il est d’une part l’un des rares à reconnaître enfin l’effectivité du racisme anti-français et anti-blanc, réalité occultée avec obstination par la classe politico-médiatique, et que d’autre part la LICRA s’est portée partie civile, « pour la seconde fois dans ce type de dossier », précise son communiqué sur www.licra.org.

Si l’on peut se réjouir du fait que des magistrats soient enfin obligés de reconnaître et condamner comme l’exige la loi les faits, pourtant innombrables et incontestables depuis des décennies, de racisme anti-français et spécifiquement anti-blanc, les contorsions rhétoriques de la LICRA pour justifier son implication ne peuvent que susciter un sourire tristement ironique : depuis l’origine, la LICRA, avec d’autres associations, a été l’incarnation du pseudo-antiracisme à sens unique, c’est-à-dire du processus de culpabilisation incessant des Français en tant que Français et spécifiquement des Français de souche, supposés racistes, donc coupables, et jamais reconnus comme victimes potentielles d’un racisme qui viendrait, ô scandale, d’immigrés ou d’étrangers, exempts par on ne sait quel miracle ontologique du péché de haine raciale. Plus de trente ans après la création de l’AGRIF, après les campagnes et procès que nous avons menés, parfois vilipendés, pour ce qui n’était qu’une exigence de justice élémentaire que nous étions pourtant les seuls à réclamer, la LICRA semble découvrir la réalité de la France actuelle et les joies du « vivre-ensemble » rabâché en proportion de son inexistence. A quoi doit-on ce timide et tardif revirement ? Peut-être à certaines influences, décillées par le cruel retour au réel. Le fait est que la LICRA entend ménager la chèvre et le chou : « Si le racisme  anti-blanc est un phénomène relativement marginal au regard des autres formes de racisme ou de l’antisémitisme, il doit en revanche faire l’objet de la même rigueur et de la même réprobation ». Reconnaître une réalité, certes, mais la minimiser, correction idéologique oblige. « La récupération de ce type d’affaire, par l’extrême-droite ou par des officines communautaristes, répond évidemment à une volonté d’instrumentalisation politique qui ne doit en rien empêcher le combat antiraciste ». Nous aurons l’élégance d’y voir, outre une piteuse tentative de concilier le dogmatisme idéologique et la nécessité du réel, un hommage du vice à la vertu : où donc est l’extrême-droite dont il est question ? De quelles officines parlent-ils ? Qui instrumentalise de manière éhontée la question du racisme depuis bientôt quarante ans ?

Cette mauvaise foi n’empêchera pas l’AGRIF de se réjouir d’une victoire judiciaire sanctionnant les coupables d’un racisme tout aussi intolérable que les autres, racisme qu’elle a été la première et très longtemps la seule à combattre.

Pierre Henri

Pôle communication de l’AGRIF

3 commentaires

  1. Posté par sophie edouard le

    perso si on me traite de sale blanc, sale suisse etc.. je ne m’en offusquerai pas parce que tout simplement je suis fière de ce que je suis et je pense que ce qu’il manque aux personnes qui se positionnent en victime perpétuelle c’est justement d’être fière de ce qu’elles sont, peut-être qu’alors elles emmerderaient moins les autres en essayant de les détruire pour se trouver enfin une valeur.

  2. Posté par Tommy le

    Alors là, c’est un scoop!
    Je m’étonne qu’on n’ait pas proposé au bougnoule de service d’exiger des excuses de la part de ceux qui l’ont traîné en justice!

  3. Posté par Renaud le

    3 mois ferme pour avoir dit “sale français,sale blanc”?
    Lamentable, délirant, ubuesque !
    La judiciarisation de la morale est un facteur supplémentaire de destruction du Droit s’ajoutant à l’euthanasie masquée Leonetti, le “droit fondamental” au meurtre des embryons, etc.
    Il n’y a plus que des abrutis dans ce pays?
    Les insultes relèvent de la morale, pas du droit.
    Ca suffit avec la judiciarisation des paroles, des pensées et des arrières pensées !

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